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Type 5, 50 x 150 cm
bornes foulées aux pieds / captif de la géométrie / à Pest à Séoul / à Nagasaki / le ciel en hostile lisière
Ailleurs, ça cause
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tes paysages sont d'un réalisme bluffant.
Je n'ai jamais réussi à avoir une approche avec ta façon de peindre en pixel, j'ai vraiment du mal avec ton style, et en même temps j'aime beaucoup.
D'ailleurs il est où mon portrait? (ma vengeance pour dimanche) x)
Je vois pas trop de cohérence dans cette critique...
On dirait que t'as rajouté un truc sympa à la fin pour faire genre.
Tu as le droit d'intervenir sans aimer, sais-tu ?
C'était tellement drôle de te voir prendre la pose, avec cet air sombre et étudié, la clope à la bouche.
Avec tous ceux à qui j'ai promis des œuvres originales sur un coup de tête, il va falloir prendre un ticket, ma petite.
Je vois bien un genre de mannequin O'Cedar complètement pété avec ta tête au sommet.
Alors... J'ai déjà vu plusieurs fois ton tableau. Et chaque fois, je cherche...
Je cherche parce que je trouve que tes œuvres sont des tableaux intellectuels.
Tout comme dans ton humour, tes œuvres cachent des sens variés.
Tout comme dans ton discours, l'humour cache des sens variés.
Mais dans celle-ci, n'est pas facilement lisible pour moi. Tu as réalisé un assemblage qui me laisse perplexe.
Voilà ce que c'est que se tordre pour te découvrir.
J'ai une obsession du cryptage.
Rendre les choses obscures, c'est une façon facile de jouer au plus malin sans avoir besoin de l'être forcément.
Et l'autre façon, dont j'abuse aussi, c'est de se vautrer dans une piscine de références, de citer les uns et les autres, faire croire qu'on est du même bois dont on fait les bouées.
Ainsi, Type 5, le titre de ce tableau, c'est une référence au cinquième type de narration en bandes dessinée, d'après la bible l'Art Invisible de Scott McCloud. Il y a six façons dont peuvent s'enchaîner les cases : (1) de moment à moment, (2) d'action à action, (3) de sujet à sujet, (4) de scène à scène, (5) de point de vue à point de vue, (6) la solution de continuité, soit la juxtaposition arbitraire d'images.
Je voulais poursuivre l'idée de faire d'une toile une bande dessinée, comme j'avais commencé avec Avada Morghulis.
Mais s'est posée la question de la narration. Je voulais que ça soit une histoire sans en être réellement une, que ça ne vire pas au roman-photo. L'enchaînement de type 5, de point de vue à point de vue, est peu fréquent en bande dessinée occidentale, qui fait la part belle à une narration scénaristiquement efficace. Par contre, on la retrouve beaucoup dans les mangas, où une part de la narration repose sur la contemplation d'une atmosphère.
Je voulais partager une partie de mon atmosphère personnelle, me raconter en gardant une distance de cryptage.
Comme on lit une bande dessinée, on voit dans l'ordre : l'une des innombrables magnifiques façades d'un bâtiment à Barcelone, le détail d'une fenêtre ouvragée sur une autre de ces façades, ma copine, une fleur en très gros plan et prise en photo dans le petit village du Tarn où vivent mes grands-parents, la plage et les quais de Collioure, un très court extrait de mon seul article paru (dans Opium Philosophie à propos des logiciels d'échecs), la grille d'une partie de Scrabble faite avec des Aeliséens à Nantes, un QRcode renvoyant à un live en collaboration de My Space Oddity par Arnaud Fleurent-Didier, la vue en contre-plongée de l'Arc de Triomf à Barcelone, Elliott notre chat orange, moi-même dans mon atelier à Limoges.
De ce que je me raconte, on peut peut-être mieux voir qui je suis... un touriste ?
Avec du bleu et du orange pour aller avec le papier peint turquoise et la tête de renard en origami sur le même mur de l'appart'... un décorateur d'intérieur ???
Reste une phrase de transition qui joue notamment sur le côté faussement narratif : Et c'est ainsi que... C'est une référence/un hommage à beaucoup de planches de Chris Ware où ses and so ponctuent des histoires qui n'avancent finalement pas.
La phrase se complète par une citation mystérieuse d'un très grand poète. Ouais, moi. L'antépénultième d'un recueil de 60 poèmes très très courts.
Plateau à terre
Règles libérées
Extension aux mondes
Les jeux ne valent que
Dégénérés
Zeix seuf unit seun trux.
Une énigme en forme de caillou semé.
Je ne vais pas tout raconter non plus. C'est la fin du strip-tease.
C'est très sympa, et j'aime beaucoup, mais seulement avec l'explication :) Sinon aucun moyen de comprendre, mis à part que je me doutait que c'était lié à toi, au delà de la dernière case.
En fait, le coté cryptage est intéressant, mais à mon sens beaucoup trop élaboré pour que l'on puisse saisir l'idée sans aide. Alors c'est sur, quand on crypte, en général ce n'est pas pour être compris. Mais pourtant la c'est le cas, sinon tu n'aurais pas posté ton précédent message. Et puis, une œuvre qui vise à n'être comprise par personne à part son auteur, ça me semble étrange comme concept.
Bref, comme aikoh, j'ai parfois un peu de mal avec ton style (difficile de comprendre l'image parfois (Quelle belle supernova/pierre précieuse case 4 :) Je pense également au kindred, qui me manque d'ailleurs.), la faute a trop peu de pixels je pense. Et pourtant, sur 50cm de coté, ils ne doivent pas être bien gros !), et j'aurais sans doute encore plus apprécié ton tableau si tu avais été un peu moins pudique ;)
Un énorme travail en tout cas !
Avant de faire une une "séquence arbitraire d'images" il faut déjà établir que c'est de la narration! La ligne de texte relie les deux premières images vaguement mais là encore, rien à comprendre. Pour les autres, aucune connection.
D'ailleurs je n'ai pas réussi à me connecter à ce tas d'images incohérent. Si ça n'a de sens que pour toi, il ne me reste que l'esthétique, qui ne m'a pas conquise. Donc voilà. Pas grand chose à dire sur celle-ci. ^^ Pour l'art séquentiel, essaie encore!
Ton tableau m'interpelle, mais uniquement parce que j'ai l'impression de me retrouver face à un poème hermétique, un truc incompréhensible. Et d'ailleurs, sans ton explication, ton oeuvre est totalement incompréhensible. Pour moi tu n'es pas dans un type 5, mais dans le type 6, où tu mets des dessins les un à coté des autres avec un vague rapport que le spectateur est sensé trouver sans le moindre indice.
Et même avec tes explications, j'ai du mal à comprendre. Ou plutôt tes dessins restent eux-même, chacun dans leur individualité, restent totalement hermétiques, cryptés. Contrairement à ton avada morghulis, il est impossible de reconnaître quoique ce soit cette fois-ci. Chacune de tes images auraient mérités d'être passé au moins en 3 ou 4 tons de couleurs au lieu de deux. On aurait alors pu peut-être reconnaître les choses, et, à partir de là se lancer dans l'histoire.
Mais là, même avec l'explication, j'en suis bloquée à tenter de comprendre chaque case...
Si j'ai posté une explication, c'était pour satisfaire aux questions de Cassiopée. Mais le tableau est fait pour exister en lui-même, sans notes de l'auteur. Il est crypté sans être crypté car je pense qu'il peut être apprécié pour ce qu'il est : des éléments visuels juxtaposés traités en pixels. Ça peut juste apporter une profondeur supplémentaire de chercher un peu de signification dans ce qu'il y a à voir.
Pour la plupart des éléments, c'est introuvable sauf à perdre son temps à analyser méticuleusement les passerelles et les clés que je laisse traîner dans mes textes ou mes tableaux. Et je pense que devenir un expert de mon œuvre est pour l'instant une perte de temps et une voie de garage pire qu'un BTS Pyrotechnie option Laurent Voulzy.
Il n'y a qu'une seule véritable énigme déchiffrable : zeix seuf unit seun trux. Mais je ne la braderai pas en l'explicitant.
La difficulté qu'on a à décoder certaines images, elle est plus ou moins voulue également. Pour créer une interaction, de la toile au spectateur, qui s'approche ou se recule pour comprendre ou rester interloqué par ce qu'il voit (malheureusement, ce truc primordial n'est pas perceptible une fois le tableau aplati, photographié et posté sur le forum), et du spectateur au spectateur, pour peu que j'aie de la chance d'être visité en expo par plus d'une personne, qui peuvent s'interroger sur ce qu'ils voient ; à ce titre, la case avec la grille de Scrabble est aussi un bon exemple.
Et, non, les pixels ne sont pas gros ici : 2,5 millimètres de côté.
Là où tu fais erreur, c'est que de la narration à partir du moment où j'ai décidé que c'était de la narration et où j'ai nommé le tableau Type 5. Qu'importe qu'elle soit incompréhensible ou que ça ressemble à une juxtaposition sans aucun lien entre les cases. Le lien existe car je l'ai tissé. C'est un choix de récit post-moderne.
Le type 6 est en réalité une chimère car il est toujours possible de faire une association mentale entre deux, trois ou dix images. Aussi biscornue et aberrante que puisse être l'histoire qui en émerge, la narration a cette puissance intrinsèque de toujours tirer son épingle du jeu.
Là, il s'agit d'une histoire contemplative, qui court sur deux années, sur plusieurs pays, avec des retours temporels et des cadrages étranges, une histoire qui n'a de clarté que pour qui possède à la fois l'omniscience et l'immortalité.
Ta vision de ce qu'est une bande dessinée est étriquée si tu penses en dénier la qualification à ce tableau.
Par contre, il est aussi fait pour plaire à l’œil alors si tu le trouves moche, voilà un truc que j'ai réellement raté.
Un poème hermétique, c'est complètement le genre d'impression que je voulais suggérer.
Alors l'impression est réussie :p
Ce n'est pas trop mon style non plus mais j'aime bien venir voir ce que tu fais. Tu captes nos regards pendant quelques instants sur chaque partie et c'est intéressant.
J'aime bien la touche de bleu et de rouge assez légère, ça ne pique pas du tout les yeux.