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5 nov. 2015 - 10:54

Exodus(...) a dit :

La nuit venait tout juste de débuter, une lune gibbeuse ayant remplacé dans le ciel un soleil déprimant. La journée avait été pourrie, songeait Exodus, entre la bruine quasi constante qui n'avait été entrecoupée que d'averses violente, et un vent du nord qui amenait avec lui une froidure et une morosité inhabituelles pour la saison.

Belthil avait affiché sous la pluie le visage d'une Cité humide et exsangue, ses habitants fuyant ses rues et ses commerces. A vrai dire, seule l'ambiance plus qu’exécrable que ses pairs avait décidé de mettre en place au sein de la Cathédrale avaient fini par convaincre le Repurgateur de quitter ses murs très saint pour les pavés glissant de la Cité.

L'homme se rendait donc d'un pas pressé vers l'un de ses établissements de prédilection. "La table de Gros Didier" n'était pas un restaurant gastronomique, mais le gérant - renommé Les-Os Didier depuis son mariage et un régime drastique - savait user intelligemment de ses ingrédients et dans des proportions plus que généreuses. Le tout renforcé par une serveuse au regard pétillant et au sourire radieux, ainsi qu'un garçon de salle au rire franc et à la moustache trop laquée pour être honnête.

Et puis on était Mardi. Et Mardi, c'était brandade de Kionlp, servi avec sa mâche en sauce.

Il tourna a droite, faisant de grand pas pour éviter les flaques et longeant les murs pour bénéficier de l'avancer des toits. Sa robe rouge d'Enfant était déjà trempée et ses bottes montantes risquaient à tout moment de prendre eau à leur tour. Pour ne rien arranger,  la rapière à sa taille frottait régulièrement et bruyamment sur la pierre des murs. Il vit enfin la porte du restaurant, dont un verre coloré laissait filtrer une chaude lumière, promesse de chaleurs, de sourire et de brandade. Il se précipita sur la porte et, sans doute a cause de son empressement et de l'eau dans ses yeux, il ne vit pas la forme qui était déjà sur la porte et la percuta de plein fouet.

Notre homme rebondi en arrière et atterri le cul par terre, ou plus exactement dans une flaque profonde et fort à propos. Son chapeau l'imita et sombra à son tour dans la flaque d'eau. Un regard de rage concentrée et humide fulmina en direction du pauvre hère bousculé.


- Par les tétons de Sainte Marthe, vous ne pouvez pas regarder où vous allez avant de pousser les honnêtes gens? Dit il d'un ton chargé de colère et de mauvaise foi.



South a dit :

Le choc fut si brutal qu'Aterlagen fut projeté la tête la première dans l'établissement, pour une entrée discrète c'était raté. Mais bon, au moins il était au sec, c'était déjà ça ! Que s'était-il passé ? L'avait-on assommé ? Un rapide coup d’œil en arrière suffit à lui apporter des éléments de réponse : une masse sombre gisait dans une flaque. S'agissait-il d'une météorite ? Non, ça bougeait et de ce qu'il savait, les météorites ne parlaient pas. Sans tenter de répondre à la colère de ce gros bonhomme sorti de nulle part, Aterlagen se redressa avant de pénétrer définitivement dans l'établissement. Il prit également soin de rabattre sa capuche sur ses cheveux bleus pour dissimuler son visage et s'avança vers le tavernier.

-Bien le bonsoir cher monsieur, j'ai fait un long voyage, pourriez-vous je vous prie me donner l'une de vos chambres pour la nuit ?

Le propriétaire décrocha une clef d'un tableau puis désigna un escalier en bois dans le fond de la salle. Mais, alors qu'Aterlagen s’apprêtait à prendre la clef qui lui était tendue, le tavernier la leva légèrement pour la rendre inatteignable.


-A quoi jouez-vous ?
Demanda le voyageur encapuchonné.

L'homme à la clef pointa un tableau des tarifs : "Ici on paye avant de dormir".

-Oui bien sûr, forcément. Aterlagen afficha un air d'approbation, retira ses gants et entreprit de fouiller dans la bourse attachée à sa ceinture. La somme trouvée, il la versa sur le comptoir devant son interlocuteur. Ce dernier lui remit la clef de chambre mais eu le malheur d’effleurer la main du jeune voyageur. Aterlagen la referma sur la clef, remercia son hôte et retira sa main comme s'il venait de se brûler.

Traversant la salle à la hâte, Aterlagen gravit l'escalier aussi vite que possible avant d'arriver dans un étroit couloir. Vingt quatre,...douze, ah voilà : sept, il y était. La clef tourna facilement dans la serrure, la chambre n'était pas très grande mais cela lui suffirait amplement. Personne dans le couloir, ouf ! Il verrouilla la porte à clef mais sans la claquer puis alla fermer les rideaux. Juste à temps pour masquer sa transformation aux yeux du grand public, sa réputation était sauve.

Non vraiment, pour une arrivée discrète c'était une arrivée discrète. Ses cheveux commencèrent à changer de couleur puis à tomber, ses jambes prirent du volume et il perdit une dizaine de centimètres de hauteur pour les regagner en largeur. Il avait beau avoir l'habitude, il ne s'y ferait jamais. Il aurait pu avoir des ailes, devenir invisible ou encore avoir la capacité de se téléporter mais non, il avait fallu qu'il soit polymorphe. Polymorphe et ce soir tavernier par inattention, quelle poisse ! C'est sur ces pensées fortement empreintes de résignation qu'il se dirigea d'un pas décidé vers l'unique bibliothèque de la pièce. Puisque les deux prochaines heures seraient synonyme d'enfermement, autant les rentabiliser avec un bon livre.



Exodus(...) a dit :

L'Enfant entra dans l'établissement d'un pas furieux et humide. Non seulement l'agresseur inconnu l'avait envoyé nager dans un caniveau inondé, mais il n'avait même pas eu la politesse de ne serait-ce lui adresser un regard méprisant - comme le faisaient habituellement à sa vue les nobles et les diététiciens de la ville.

La chaleur de la salle principale ne fit que lui rappeler la fraîcheur de ses propres affaires et des gouttes qui tombaient une à une depuis son chapeau. Essuyant ses bottes brièvement, il traversa la salle jusqu'au comptoir, auquel il s'accouda sous le regard désapprobateur de Didier.

- Ma femme aime pas quand les clients salissent le comptoir, tu le sais, ça, non?

- Désolé Didier, crois bien que c'est contre ma volonté que je mets ton ménage en péril, répondit Exodus d'une voix agacée. Mais un de tes récents client ne connait ni les priorités de la circulation piétonne ni la politesse. Et le résultat tu l'a devant toi.

Il écarta les bras tout en tenant l'angle de son manteau d'une main, révélant la crasse dont il était parcouru. Inutile d'être devin pour savoir que presque tout le reste de ses vêtements et de sa personne était assortis.

Exodus soupira et commanda à Didier une portion "enfant malade" de Kionlp, mais surtout il paya pour la soirée la salle d'eau de l'établissement, avec le bonus "nettoyage express". Il était hors de question qu'il réapparaisse au cloître le lendemain avec une tenue dans cet état, sans quoi c'est lui qui se ferait passé un savon des plus monumentaux...


-  Et tant que j’y suis, tu me feras aussi monter un jus de Glutier avec la bassine d’eau chaude. Non, pas dans la bassine ! A côté, Didier, à côté… Et avec une goutte d’eau de vie Réhane, si tu en as une bouteille. Oui, dans le verre, Didier ! Et arrête de rire, bon sang !

Le Répurgateur monta les marches à la vitesse d’une balle furieuse, pressé de se lavé et de quitter la salle dont les rires semblaient tous le viser, lui, ainsi que son attirail crotté.
Il trouva la salle d’eau vide, chose peut étonnante à cette heure. La salle était remplie de trois bassines, chacune séparée de l’autre par un paravent plus ou moins léger et fournis avec une serviette propre. Exodus commença à se déshabiller, pressé de quitter ses nippes humides et crasseuses, et de plonger dans l’eau qu’il imaginait à l’avance délicieusement vaporeuse.

Les frusques finirent en un tas au bord de l’une des bassines et, habillé uniquement de son pendentif de l’Unique et d’une serviette posé négligemment autour de sa taille, il attendit l’arrivée de l’eau.

Qui se fit désirer.

L’Enfant sortit prudemment de la salle d’eau et, pour tromper son ennuie, prit la direction de la petite bibliothèque que Didier avait installé à l’étage. Les chambres disposaient de quelques livres mais rien de bien sérieux, et quiconque souhaitait s’occuper un brin viendrait inévitablement ici. Et, dans le cas présent, trouverais un Exodus en serviette et train de parcourir la tranche des ouvrages présents…



South a dit :

Déjà lu, déjà lu, déjà lu...déjà lu...La montre à son poignet indiquait encore 1h30 à tenir, beaucoup trop mais il n'avait pas le choix, il fallait tenir.

On frappa à la porte.


-Excusez-moi, service d'étage ! Je viens pour faire la chambre, on m'a dit que vous l'aviez réservée mais je n'avais pas eu le temps de faire le lit. Puis-je entrer ?
fit une voix féminine derrière la porte.

-Je me change, attendez un peu s'il vous plaît !
répondit Aterlagen en modifiant légèrement le timbre de sa voix.

La voix derrière la porte acquiesça et il entendit les bruits de pas s'éloigner. Ouf ! Il avait donc quelques minutes de répit. Aterlagen entrouvrit légèrement les rideaux, trop haut pour sauter, surtout dans ce corps...Il était coincé. Qu'allait-il se passer lorsque la femme de ménage reviendrait ? Une idée, une idée...Il lui fallait un plan.

Alors qu'il était encore en pleine réflexion, la clef tourna dans la serrure et la porte s'ouvrit. La jeune femme qui apparu dans l’entrebâillement de la porte eu un mouvement de recul.

-Patron ? Mais qu'est-ce que vous faîtes enfermé dans la chambre du client ?

-Oh euh, je faisais le lit et je ne voulais pas être dérangé, voilà tout.

-Faites attention, votre femme va encore s'énerver si elle vous trouve encore à flâner dans les étages au lieu de vous occuper de l'accueil.

-Oui j'en suis conscient, j'y retournai.

La jeune femme entra dans la pièce et avisa le lit complètement défait.


-Oh non, ne me dites pas que vous venez encore vous cacher pour boire ? interrogea la jeune femme de ménage.

-Hm...on ne peut rien te cacher... J'ai honte...
Aterlagen sortit de sa poche une flasque d'hydromel, cadeau d'un précédent voyage.

-Je vois, je lui dirai rien, mais retournez à l'accueil avant qu'elle vous croise. Je n'ai pas envie de nettoyer la vaisselle cassée comme l'autre fois, en plus ça fait fuir les clients.
Elle lui confisqua sa flasque
Non, ça je garde.

-Bon, dans ce cas je vais retourner à l'accueil, j'espère qu'elle n'y sera pas...


Aterlagen sortit dans le couloir, fit quelques pas et tomba nez à nez avec l'homme de la flaque. Il était absorbé par la lecture d'un ouvrage, juste devant l'escalier qui descendait au rez de chaussé. Quelle poisse d'avoir installé une immense bibliothèque sur le palier, à cet endroit...Par chance il ne l'avait pas encore vu mais il devait sûrement savoir à quel étage se trouvait le tavernier et il serait donc difficile de le berner. Et puis au rez de chaussé, que se passerait-il si le propriétaire des lieux y était encore ? Un demi tour s'imposait et Aterlagen rebroussa chemin jusque dans la chambre puis referma la porte derrière lui. La jeune employée, surprise et inquiète renversa la lampe qu'elle était en train de nettoyer. Aterlagen se précipita sur elle et lui agrippa le bras. Terrifiée, celle-ci s’apprêtait à hurler mais le polymorphe ramassa la lampe de chevet et l'assomma avec. Tout ça s'était fait dans un silence presque parfait.

-Tout va bien dedans ? demande une voix dans le couloir

-Oui oui, je me suis juste cognée en nettoyant les poussières mais tout va bien, merci ! Cette fois-ci il n'avait pas lutté et la transformation s'était faite en quelques secondes à peine. De longs cheveux noirs lui tombaient à présent sur les épaules et sa voix était devenue féminine. Il replaça la lampe sur la table de chevet, la répara sommairement, récupéra la flasque et la fit boire à la domestique. Puis, il déplaça son corps entre le lit et la fenêtre afin de le dissimuler, sortit de la chambre une ultime fois et la referma. Cette fois-ci à clef.

Une fois dans le couloir, le polymorphe dépassa sans difficulté sa vieille connaissance de l'entrée, toujours occupé à lire des livres. Une bonne chose de faite. Puis, arrivé au rez de chaussé, il gagna la porte d'entrée d'un pas assuré.


-Hé là, où tu vas comme ça ? Lui lança le tavernier depuis son comptoir.


-Bah, j'ai fini mon service, dans mon contrat de travail il y a marqué 35h alors...


-Oui et justement, tu n'en es qu'à 28 alors si tu as fini la sept, vas donc t'occuper de l'animation en salle, ça fidélisera les clients.

Sans qu'il comprenne vraiment ce qui lui arrivait, Aterlagen se retrouva donc au fond de la salle entre trois choppes de bière qui faisaient chacune, deux fois la taille de sa tête. Autour de lui, des joueurs de cartes, véritables colosses humains, se disputaient joyeusement quelques écus sur une table en chêne. Non vraiment, il n'était définitivement pas sorti de l'auberge, c'était le cas de le dire.


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Message posté le 21:56 - 23 nov. 2015

Exodus lisait distraitement un recueil sur "la Faune et la Flore de la banlieue ouest de Galeon" et se laissait surprendre par la quantité astronomique de bestioles endémiques qu'un peu de pollution pouvait engendrer.

Il salua discrètement de la tête la jeune serveuse quand celle-ci redescendit, et poursuivit sa lecture. Elle allait sans aucun doute chercher son eau chaude, aussi n'aurait-il pas à attendre bien longtemps. La serviette toujours enroulé autour de la taille, son ventre à l'air et les pieds encore trempé, il patienta quelques instant de plus.

Un frisson finit par voyager le long de la colonne, sans rapport avec la description du "Thanos Miferi Desecticus" - une espèce rare de sangsue atteinte de gigantisme. Il avait froid, et son bain n'était toujours pas en route.

Bon sang, il payait Didier assez grassement pour espérer un service rapide!

Bougonnant, il referma le livre et le remis à sa place dans l'étagère avant de prendre la direction du rez-de-chaussez. Les clients de "la Table de Gros Didier" eurent donc la surprise de voir descendre le Répurgateur presque nu, maintenant d'une main la serviette autour de sa taille et s'accrochant à la rampe de l'autre. Il s'arrêta sur la dernière marche, répugnant à se rendre pieds nus sur le parquet de la salle principale. Un rapide coup d’œil et il repéra la serveuse, occupée à distribuer les célèbres choppes de bière brunes qui faisaient la fierté de l'établissement.


- Dites-voir mademoiselle, l'apostropha-t-il depuis l’escalier, je ne voudrais pas paraître pressé mais j'attends mon bain depuis presque trente minutes! J'ai été habitué à mieux de votre part vous savez?

Manifestement elle ne le savait pas plus qu'elle ne s'en souciait, car elle continua à louvoyer entre les tables, chargeant et déchargeant son plateau tout en prenant grand soin d'esquiver les mains baladeuses des clients les plus avenants.

- Mais c'est qu'elle m'ignore!

Il chercha du regard Didier mais celui-ci avait déjà disparu dans l'arrière cuisine, de même que l'autre serveur. La poisse!

Ronchonnant de plus belle et impatient d'enfin pouvoir se mettre à l'eau, il consentit à poser pied sur le parquet et marcha directement en direction de la serveuse sous le regard amusé des clients.


- Dites donc mademoiselle, il faudrait tout de même voir à ne pas abuser des fois... Ça va faire bientôt une éternité que j'attend.

La jeune fille s'écarta et eu le temps de lui jeter un regard interdis avant qu'un des colosse à la table la plus proche ne l’apostrophe de sa voix grave.

- Dis-donc, le ver de terre, tu vois pas que tu embarrasses la dame? Va donc t'exhiber ailleurs, à moins que t'ais l'intention de nous servir toi aussi? T'as déjà une belle jupette, je me demande bien ce que tu cache en dessous!

La réflexion fut accueilli par un franc éclat de rire des tables environnantes, d'autant plus pour ceux avec lesquels la brute jouait aux cartes.

- J'étais descendu pour demander de l'eau chaude, répondit doucement Exodus en fixant l'homme, mais je crois qu'il ont vidé tout les stock dans ce qui te sers de crâne.

Les rires cessèrent à la table et l'homme se figea, ses carte en main.

- T'as dis quoi là? Dit-il avec un regard menaçant. J'ai pas bien compris?

- Manifestement si tu ne comprend même pas une allusion, ma théorie est fondée, lui répondit Exodus avec un large sourire.

L'homme se redressa de sa chaise et fit un pas vers l'Enfant. Il le dépassait facilement d'une tête et ses bras noueux trahissait un docker ou un marin au long cour habitué aux travaux physiques. Il n'arborait aucune sorte d'arme visible, car sans doute n'en avait-il pas besoin.

- Dis-donc gros tâ, fit-il en enfonçant son doigt dans le ventre rebondis d'Exodus, je vais être gentil et te laisser une minute pour remonter dans ton bain vite fais. La dame reste là et toi tu vas te démerder tout seul pour te décrasser, vu?

- Euh, Kolias? essaya de l’interpeller l'un de ses compères qui fixait le symbole de l'Unique que portait toujours Exodus autour du coup.

- Ta gueule Merleau, je cause au monsieur. Il reporta son regard sur l'Enfant. Compris, mon gros?

- Et toi, siffla Exodus entre ses dents, tu as dix secondes pour retirer ton sale doigt. La demoiselle part faire chauffer mon bain et toi tu ressors d'ici avec autant de dents qu'à l'arrivée. C'est assez clair ou je dois le répéter pour que la bouillotte qui te sert de cerveau ne comprenne?

- Kolias, sérieux, fait pas l'c...

- Oh putain, toi sale maaschopr', fit le colosse en armant le bras, je vais te -

Le direct à l'estomac lui coupa le souffle et le fit se pencher suffisamment pour que Exodus lui saisisse le crâne et envoie le visage du pauvre homme rencontrer son genoux lancé à pleine vitesse. Il y eu un *krack* déplaisant, du sang et un cri contenu. Exodus, tenant toujours les cheveux de son agresseur, pivota et usa de l'élan pour faire percuter au front de l'idiot le plateau épais de la table, avant de finir par une balayette. Le docker s'écrasa sur le dos à moitié assommé, tenant entre ses deux mains géantes un visage en sang.

La serviette de l'Enfant était maintenant tachée de rouge, mais toujours fermement maintenue autour de sa taille.

Ses amis décidèrent qu'il était temps de lentement vérifier le jeu qu'il avait laissé sur la table.


- BON! cria Exodus à la salle. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ici qui voudrait m'empêcher de prendre un bain? Non parce que là, je ne vous cache pas que je suis prêt à lui présenter les mêmes arguments qu'à ce monsieur!

Silence.

- Merci bien.

Il porta son regard sur la serveuse qui avait pris grand soin de s'éloigner de toute personne dans la salle.

- Mon bain. Dans dix minutes. Merci.

Il lui sourit et repartit vers l’escalier. En passant, il adressa un petit signe à Didier qui venait de sortir des cuisines voir ce qui se passait.

- Tu mettras les frais de vaisselles sur ma note. Ah, et tant qu'on y ai, tu feras monter mon assiettes de Kionpl en même temps que l'eau, merci d'avance.

Et l'Enfant remonta à la salle d'eau, sans se soucier outre mesure de l'écart qu'avait fait sa serviette et de la fesse gauche exposée ainsi à toutes et à tous.

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