Kono

Kono est née dans une tribu d’un des peuples autochtones des montagnes Impalpables, les Qardoyèdes. Lors de rites initiatiques qui marquent l’entrée dans la période de l’adolescence des enfants qardoyèdes, consistant notamment à survivre une journée et une nuit seul dans la forêt, elle n’est pas revenue au village de ses parents, et s’est égarée dans les montagnes. Personne ne sait bien si une bête sauvage l’a recueillie et élevée, ou quelqu’un, ou si elle s’est débrouillée seule, ce qui paraît peu probable. Toujours est-il qu’une jeune femme adulte est ressortie bien des années plus tard de la forêt.
Livrée à elle-même, Kono a eu la chance de retourner à la civilisation au moment d’important travaux de maintenance et de modernisation de la ligne de chemin de fer reliant les Cories à la Grande Belle Thil. Elle a ainsi pu travailler pendant un an, travestie en garçon pour pouvoir passer l’embauche. Avec ses économies, elle a pu s’installer dans un village des plateaux intermédiaires, travaillant comme trappeuse, guide pour les expéditions, ou chassant et revendant son gibier pendant les périodes de creux. Elle n’a jamais cherché à retrouver ses parents ou sa tribu d’origine.
Avec le temps, elle s’est construit une réputation dans la région, mi-louve mi-sorcière, que les gens craignent, autant qu’ils respectent et admirent ses talents de pisteuse. Elle est très appréciée par les caravanes de prospecteurs qui louent ses services pour trouver de nouvelles concessions.

Kono est une femme solitaire, qui fait parfois montre d’instincts presque animaux. Elle possède un esprit de survivante, ce qui lui donne une grande froideur dans son apparence et sa manière de communiquer. Malgré cela, et une histoire personnelle avec les autres marquée par les blessures, elle est très fréquentable, et si elle ne rit pas beaucoup, elle ne se montre pas particulièrement sèche dans les conversations.
Elle aime son indépendance personnelle, et la vie dans la nature est l’unique espace dans lequel elle s’épanouit. Quand elle ne part pas en expédition ou en déplacement, elle a rapidement le sentiment de tourner en rond.
Elle ne cherche pas particulièrement un bonheur hypothétique, mais se contente de « creuser son trou » comme elle aime à dire.
Bien qu’elle ait vécu parmi les peuples du Nord, puis avec les bêtes sauvages de la forêt, elle ne se sent proche d’aucune ethnie, ni les colons venus du Sud, ni les tribus autochtones des montagnes, et ne ressent aucune empathie lorsqu’elle abat un cerf, ou traque un lapin.

Kono mesure 1m68, et a une silhouette très athlétique. C’est une femme très forte et très résistante au froid ou à la privation de nourriture. En outre, son odorat et son ouïe sont beaucoup plus développés que la moyenne, ce qui la rend très utile dans les environnements hostiles.
Ses connaissances dans le milieu forestier et montagneux la rendent capable de se débrouiller en pleine nature pendant des semaines.