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5 mars 2016 - 21:26

Du vendredi 04 au 06 mars 2016, à l'occasion du Festival de la Parole, l'Association Ter Aelis a proposé des ateliers littéraires.

4 jeux ont été proposé dont les règles sont les suivantes :


Le BOUT-RIMÉ est un poème composé à partir de rimes choisies à l'avance. L'idée est la suivante :
- produire un sonnet (quatrain, quatrain, tercet, tercet [sizain]) sous le format abba abba ccd eed ;
- faire des rimes riches ou suffisantes (http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/rime.php ; ne pas hésiter à utiliser des dictionnaires de rimes)
- faire au minimum des alexandrins « basiques », i.e. des vers de douze syllabes (libre aux inspirés de faire des alexandrins classiques, se partageant en deux hémistiches de six syllabes séparés par une césure) ;
- proposer une œuvre la plus cohérente possible.
Cependant, il est possible de ne se contraindre qu'aux rimes.

La POURSUITE DE VERS est un jeu de construction poétique.
L'organisateur choisit un vers d'un auteur connu et le dévoile à l'un des participants. Celui-ci doit alors écrire un vers contenant la rime du vers originel et un second avec une rime de son choix. Puis, l'organisateur présente au participant suivant le second vers du premier : il doit rédiger à son tour un vers à la rime imposée et un vers à la rime qu'il désire.
L'opération se répète jusqu'à ce qu'un dernier écrive un unique vers pour finaliser la construction. Puis, on peut admirer l'assemblage.



MÉLIDENOSMOTS - 1/2 heure
Chacun des participants donne secrètement un certain nombre de mots : une fois la liste dévoilée, le but est tous les intégrer dans un même texte ! L'idée est d'avoir des textes le plus court possible pour ne pas noyer les mots dans la masse.


MOSAÏQUES - 5 min
A partir d'une citation, d'une image ou d'une musique, chaque joueur prend 5 min pour écrire ce qui lui passe par la tête, sans temps de préparation. Une fois le temps écoulé, chacun envoie son texte à l'organisateur et celui-ci les poste tous à la suite les uns des autres, sans préciser les auteurs respectifs pour permettre un jeu de spéculations.
Ça permet de découvrir plein de variations différentes, de styles et d'approches d'une idée commune !

A la suite, les résultats !


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Message posté le 12:50 - 6 mars 2016



Samedi 05 mars 2016
Avec : Jérémy, Aillas, Mike001
Liste imposée : Arbalète/tête, lumière/éclair, crime/cime, plaine/chêne.
__________

Le carreau qui s'élance de l'arbalète,
Fendant l'obscurité en un éclair,
Pour amener à sa cible la lumière,
Et éclater en gerbes colorées sa tête.
En une volée à travers les cimes,
S'enfuient les témoins depuis les chênes,
Car l'horreur nait de ce crime,
Me laissant seul sur la plaine.

Aillas
__________
Un beau soir un homme ténébreux traverse la plaine,
Au pied, il traîne bien malgré lui cette lourde chaîne,
Inculpé à tort de cet horrible crime,
Il avance le dos là vers la cime,
Le ciel devient aussi sombre que lui, quel éclair,
Au loin il aperçoit une faible lumière,
De la lumière vient un tir d’arbalète,
Aveuglé le pauvre homme est fauché en plein tête.


Jeremy
__________
Dans les montagnes froides du nord, résonne la plaine,
Au milieu d'intempéries diluviennes tombe l'éclair,
La foudre, puissante et forte, malmène un chêne,
Il s'illumine devient feu, une primaire lumière,
Ses branches se consument tandis que disparaît sa cime,
Il perd son corps, ses membres, sa tête,
En de telles contrées sans loi, il n'y a de crime,
Que si le tué est homme et qu'il périt sous l'arbalète.

Mike001


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Message posté le 15:37 - 8 mars 2016




Dimanche 06 mars 2016
Avec : Aillas, Manu, Micheline, Michèle, Mike001, Cassiopée, Méli

__________

Du haut des créneaux l'eau tombe
Du haut des oiseaux tombent les trombes
De l'au-delà vers la rivière
Qui coule à flot comme la bière.
Dans la gorge profonde de la chanteuse de fade
Sortait un son semblable aux haricots
Que diriez-vous alors ?
Que me diriez-vous encore ?
Vos jugements s'éloignent
Et de vos propres erreurs témoignent
Vous n'êtes que démon
Je vous fuirais au delà des monts
Jamais je ne céderais à votre tentation
Qui passe au delà de ma compréhension.
__________

Le ciel est bleu
Les nuages nombreux
L'horizon balaie l'écume
L'onde furieuse s'allume
Dans l’ellipse de tes yeux
Et dans le souvenir de nos aïeux
Je retrouve le bonheur et l'espoir
Je m'agite et me prends à y croire
A ces petits silences partagés
Qui parlent plus haut que les bruits oragés
Comme des temps de l'arrêt des gares
Quand le soleil décline et s'égare
Au fond de l'entonnoir
Des yeux tout noir
Un regard qui fait croire.


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Message posté le 16:15 - 8 mars 2016



Dimanche 06 mars 2016

Avec : Aillas, Manu, Micheline, Michèle, Mike001, Cassiopée, Méli
Thème : Chapeau

__________
Chapeau te dirais-je.
Tu comprends pourquoi le chapeau que tu portes me fait dire au plus fort : Chapeau Monsieur, mon ami chapeau ! Tu l'as fait, je te félicite. Combien de fois le dirais-je, sans le dire mal à propos, que tu le mérites ce chapeau, crié au plus haut de ma chaise. Tu l'as fait sans beurre sans lait ni farine, sans sucre et sans eau - ce gâteau chapeau - et sans beurre ni moule. C'est fort. Chapeau !

Michèle

__________
Hop, sauté sur la tête
Toc, descendu pour la fête
Il est sourire
C'est le chapeau du pire

Hip, lancé par le fenêtre
Tic, vêtu de mal-être
Il est un soupir
C'est le chapeau du pire

Hap, mordu par les chiens
Tac, consolé par les siens
Il est un désir
C'est le chapeau du pire

Aillas

__________
Il portait un chapeau. Elle ne connaissait pas son nom, ni même son métier. A vrai dire, elle ne le connaissait pas, point. Pourtant, il occupait ses pensées depuis plusieurs semaines. Elle attendait chaque matin son entrée dans le petit café où elle avait ses habitudes. Chaque jour, elle se demandait quel chapeau il mettrait.
Plusieurs semaines déjà qu'elle l'observait.Elle pensait connaître tous ses chapeaux et se prenait à parier sur l'un ou l'autre selon le temps ou l'humeur.
Parfois même, elle espérait qu'un coup de vent emporte son chapeau.
Mais ce matin, il ne portait pas de chapeau !

Méli

__________
Manger son chapeau c'est facile ! Mais comment le digérer.
Pour faciliter la digestion des chapeaux plume ou bas, il faut savoir les cuisiner. Comment cuisiner un chapeau ?
D'abord choisir un jeune chapeau bien tendre élevé en plein air.
Dans une petite marmite ronde adaptée aux dimensions du couvre chef, faire revenir quelques idées anciennes, oubliées depuis longtemps.
Déposer le chapeau au fond de la marmite, recouvrir d'un bouillon de culture et laisser mijoter quelques heures à feux doux.
A déguster au frais entre amis.

Morale : c'est l'amitié qui rend les chapeaux digestes !


Micheline

__________
Le chapeau tournoyait à la recherche de son propriétaire
Un odieux coup de vent l'avait retiré du chef arrondi
D'un aimable vicaire,
A l'esprit rebondi.
Le couvre-tête kidnappé était esclave du puissant
Prisonnier de l'air, ignoré des passants.


Mike001

__________
Où est mon chapeau ? Je veux mon chapeau ! Qui m'a pris mon chapeau ? criait Manu au bout de la jetée. Il haranguait les vagues, il apostrophait la houle, cette voleuse.
Mais le vent, plus sournois lui dérobait aussi ses mots. Et Manu hurlait sa colère, imitant la tempête.Investi des embruns, bientôt il se coifferait de mots mouillés et des rondes salées.


Cassiopée

__________
Le vent soufflait très fort et la pluie griffait les vitrines et les visages des passants.
Le chapeau s'envola tout à coup de la tête au dessus de la rue et des voitures et se posa comme par miracle sur la bite qui trônait au centre du rond point.
Diable ! se dit l'agent, Freinons la circulation et rattrapons l'égaré.
C'est ainsi que ce jour là la police évita l'accident. L'homme remit le chapeau et se moucha bruyamment. Et tout le monde se retrouva au bistrot pour boire un coup.


Manu


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Message posté le 16:55 - 8 mars 2016



Dimanche 06 mars 2016

Avec : Aillas, Manu, Micheline, Michèle, Mike001, Cassiopée, Méli.

Mots obligatoires : Poème - Casserole - Capricieux - Vagabonder - Fuite - Pluie - Amer - Confiture - Autel - Diable - Envers - Endroit - Musical - Grognement.

__________
Les tambour du diable rythmaient les poèmes païens, les grognements gutturaux appelaient à la pluie ; les prières voulaient qu'elle soit d'un noir pétrole.
Près de l'autel hérétique, les infidèles tapaient sur des casseroles dont les envolées musicales dérangeantes étaient ponctuées de pots de confitures brisés.
La composition fruitée était amer car les sens n'en avaient plus.
L'endroit apostat était une ode capricieuse, un appel au mal où il vagabondait, mettant en fuite la raison et la compassion.
Les tambours du diable rythmaient en vers.

Mike001
__________
Il écrit son poème comme un voleur, comme un enfant pris la main dans la confiture, comme un diable dans son boite posée sur l'autel du bon dieu.
Il garde un petit goût amer d'avoir vagabondé la tête en bas, à l'envers à l'endroit, capricieux scribouillard le nez dans sa casserole, toujours à découper des chansons des marins en mots en rimes et en sarcasmes musicaux. Il émet des grognements. Sa fuite en avant, il la poursuit par tous les temps, les temps de pluie, les temps de peur.

Cassiopée
__________
Un grognement musical sort de la casserole. La confiture de diable est prête. Saint Michel prend un pot, écrit à l'endroit et à l'envers. Le titre du poème sur une étiquette capricieuse, "La pluie vagabonde". Puis il dispose le pot sous l'autel et prend la fuite, un sourire, amer sur le livre.

Micheline
__________
A l'endroit à l'envers,
Le poème capricieux
En fuite sous la pluie
Traînait sa casserole
En grognement musical
Vers l’hôtel du diable
Où trônait l'autel
Sacré des Confitures
Comme un amer vagabond.


Manu
__________
Un poème en forme de casserole est nécessairement capricieux sous la pluie.
Mettez à l'envers à l'endroit, faites le vagabonder son grognement musical aura le goût amer d'une confiture que l'on prend à l'hôtel, que diable la fuite nous guette.

Michèle
__________
Vous savez les mots sont capricieux. Parfois ils prennent la fuite, parfois ils sont amers. Ils peuvent nous échapper ces petits diables et provoquent des grognements de frustration.
Mais si vous savez en prendre soin si vous érigez un autel à leur beauté, alors peut-être vous feront-ils l'honneur d'arrêter de vagabonder pour tomber en une joyeuse pluie et former un poème.
Si vous prenez soin d'eux, à l'endroit comme à l'envers, ils auront la saveur sucrée de la confiture. Si vraiment vous réussissez l'exploit de les dompter, ils prendront des sonorités musicales adorables. A condition cependant que vous-même ne chantiez pas comme une casserole.

Méli
__________
Je me retrouver encore à vagabonder, errant dans les étages sales et sombres de cet hôtel décrépit. Mes pieds marquaient le rythme lent de ma progression à travers le bruit sourd de la pluie aux fenêtres. Cette ambiance musicale m'arracha un grognement, j'étais amer et rien en cet endroit ne pouvait davantage m'irriter que le rappel de mon échec.
Ma mélodie était partie, entraînant dans sa fuite, mes poèmes comme de tintantes casseroles. Mes erreurs, mes travers, mon âme à l'envers, je me sens vendu au Diable, tombé sobrement sur le côté de la confiture, la tranche sale. Je déteste le sort capricieux.

Aillas


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Message posté le 17:34 - 8 mars 2016

TROU NOIR


Explication :
Il y a une base : un début et une fin rédigés au préalable par l'organisateur, les participants improvisent le déroulement du récit. Après avoir déterminé un ordre, ils écrivent chacun leur tour une ou deux phrases pour remplir le vide. L'idée est d'aller vite pour fluidifier le jeu. Le but est de refermer la boucle et de créer un bon morceau d'histoire à plusieurs mains.
Pour pimenter, l'organisateur peut envoyer en privé aux participants des mots à intégrer dans leurs prochaines phrases. Ou en variante : des mots sont choisis à l'avance en public.
Exemple : « Rosanna arriva à la soirée dans sa robe bleue. Il y avait déjà un monde dense dans le gymnase. [...]
Dans son sac, Rosanna retrouva le porte-clé à fleur hawaïenne de Lucie, et pleura. »

Dimanche 06 mars 2016

Avec : D.A., Lepzulnag, Chikoun.



Elle rencontre quelques difficultés avec la serrure.
Elle force, elle insiste.
La porte noire portant le symbole de l'araignée restait désespérément fermée.
La clé était trop loin, et la maison trop inquiétante. Elle devenait chaque jour plus étrangère.
Un sursaut d'espoir lui vint; elle se souvenait d'une autre voie, d'une autre issue. Quand était-ce déjà ? Lorsque, enfant, elle se faufilait d'une pièce à l'autre. Le passage était de l'autre côté d'un vieux meuble, il lui fallait le retrouver. Et vite !
Elle descendit un ancien et gigantesque escalier à petits pas rapides, celui qui menait à la cave. Aujourd'hui encore, l'idée d'y aller la mettait atrocement mal à l'aise.
Les hurlements. Les hurlements des fantômes de son enfance. Elle en oubliait toujours l'origine. Jusqu'au moment où elle parvenait en bas des marches. Ses pieds foulèrent le gravier de la cave, rappellent les cris horrifiques de son enfance. Une lumière faiblarde derrière une étagère attirant son œil.
C'est là qu'elle le vit. L'Oeil. La source du mal; de son mal. Elle tomba en arrière, sans fin.
Bien sûr, la véritable horreur ne dépend ni du mélodrame des ombres ni même des complots de la nuit.


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Message posté le 17:49 - 8 mars 2016




Dimanche 06 mars 2016
Avec : D.A., Lepzulnag, Chikoun.


Navidson est en train d'oublier, Navidson est en train de mourir
Seulement âgé de 7 ans, gentil et toujours prêt à servir,
Ce rbot avait un talent certain pour faire rire,
C'était un spectacle navrant de l'observer ainsi dépérir
Le petit Navidson regardait le monde au delà de la fenêtre
Regardait quelques vaches se repaître
Paisiblement dans l'herbe grosse
Si petite chose dans l'immensité de l'espace.

__________


Navidson est en train d'oublier, Navidson est en train de mourir
Dans l'agonie du néant il l'entend vrombir
Ce son monte en lui pour l'emporter plus loin
Caresse son esprit d'espoirs sans témoin
Lui rend sa fraîcheur d'antan
Il se sentait comme une fleur lors d'un printemps naissant !
Si léger, si mignon !
Si chaud, si rond !


__________


Navidson est en train d'oublier, Navidson est en train de mourir
Son corps se dilate et se perd à pourrir
Dans la chaleur moite d'une chambre malade
Son whisky coca totalement en rade
Il répétait d'une voix éraillée : "A quoi donc sert de vivre ?"
Mieux valait dès maintenant se laisser engloutir
Mais le vide l'observait comme un être à part entière
L'emplissait, féroce, inhibant ses chairs.



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Message posté le 18:16 - 8 mars 2016



Dimanche 06 mars 2016

Avec : D.A., Lepzulnag, Chikoun.
Thème : Jed est le suivant.

__________
Jed est le suivant. Il a l'habitude de se fourrer dans des situations craignos, mais aujourd'hui c'est pire que tout. Ce crétin pensait s'en sortir comme ça ? Il joue avec des forces qui le dépasse. Son attitude de tête brûlée ne pouvait que le mener à cette fin. Ce soir, Khayman va le tuer, et plus personne n'entendra jamais parler de lui.

D.A.

__________
La moitié des joueurs avait déjà perdu moitié de leurs vêtements. Zac et Clo avaient décidé de se coucher : le tapis les avait impressionné.
C'était à présent au tour de Jed de se décider. Il regarda les cartes qu'il avait en main : une double pair de 7 et de 9. Il regarda les vêtements qui lui restaient : une chaussette et son précieux caleçon kangourou.
"Allez, se dit-il, je peux le faire !"

Lepzulnag

__________
Jed est le suivant. C'est certain, ils vont venir le chercher. Le mois dernier, c'était Maria. Nous l'avions entendu crier au loin, à travers les murs épais et capitonnés de ce qui tait devenu à la fois notre asile et notre prison. Tous les signes indiquaient que Jed serait le suivant . La musique qui changeait. Les bruits incessants de pas, qui pourtant s'arrêtaient devant sa chambre. Tic, tac. Le bruit des bottes comme un détonateur d'horloge à l'intérieur du crâne de chacun. Tant que le détonateur se fait entendre, l'espoir est là. Mais cette fois-ci, c'est Jed ! C'est sûr ! La rumeur bruisse depuis quelques temps. C'est Jed ! Ils vont venir cherche Jed, le pauvre Jed, et mes mains se crispent et tremblent. Ils viennent chercher Jed et ma cellule s'ouvre.


Chikoun


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Message posté le 18:45 - 8 mars 2016

Pour conclure ces jeux littéraires, une dernière production imprévue s'est réalisée lors du pot de l'amitié entre les organisateurs et bénévoles le dimanche soir. C'est ainsi qu'une poursuites de vers a été écrite sur la nappe en papier où nous mangions.
Une bonne manière de conclure ce Festival riche en partage.

Libre d'or

Parti au cabaret Voltaire sur mon DADA délétère
Il me fit quitter terre, mais rapidement atterrir dans un parterre
Ce soir DADADA sans aucun con-ciel
Prend parti de s'enfuir de tout classique conseil
En me laissant l'image d'un doigt de fierté et d'une mauvaise bouille
Car il sait que ce poème va partir en couille
Par delà l'ambition de notre approche artistique
Valant bien un pachyderme qui mastique
Santiag, sandale, cent ânes, cent ans
Que DADA étale ses dents
Demain il partira vers les poulaillers d'acajou
Panser ses douleurs dans des noix de cajou
Ma femme ceci dit est très intéressante
La plus belle et bien sûr la plus plus intelligente
Je l'aime pour toujours et bien sûr à jamais
Car une Micheline est trop dure à trouver
Et par les bois du Djinn où s'entasse de l'effort
Tu parleras, boiras du Djinn ou cent tasses du lait froid
Pour plaire à Victor, pour faire sourire Hugo
J'enchaîne, j'enchaîne, dixit Sylvestre,
Triste, triste, triste terre, triste pour Badinter
Au sable des nuits saisie le fond de l'être
et s'engager au soleil des gouffres
Jusqu'aux nuits bleues inscrire le souffle improbable de l'indicible lueur du monde
Qui sera-nous le savons- sauvé par la Beauté
Splendeur du coeur dans le creux de ta main
A offrir ...
Dans mon coeur l'océan me verse des larmes de ses vagues déchaînées par la tempête qui vient en moi
Jus de fraise, jus d'orange, jus de poème ou de la vie- du jeu, de je et de moi
Quand soudain l'orage traverse mon lit,
la plume rouge se dessèche, le rouge coule, y'a mot !
Le cerveau de l'homme ténébreux enivré par le vin blanc.


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