Festival de la parole poétique - Atelier Jeux littéraires
Edition 2016, du 4 au 6 mars.
Du vendredi 04 au 06 mars 2016, à l'occasion du Festival de la Parole, l'Association Ter Aelis a proposé des ateliers littéraires.
4 jeux ont été proposé dont les règles sont les suivantes :
Le BOUT-RIMÉ est un poème composé à partir de rimes choisies à l'avance. L'idée est la suivante :
- produire un sonnet (quatrain, quatrain, tercet, tercet [sizain]) sous le format abba abba ccd eed ;
- faire des rimes riches ou suffisantes (http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/rime.php ; ne pas hésiter à utiliser des dictionnaires de rimes)
- faire au minimum des alexandrins « basiques », i.e. des vers de douze syllabes (libre aux inspirés de faire des alexandrins classiques, se partageant en deux hémistiches de six syllabes séparés par une césure) ;
- proposer une œuvre la plus cohérente possible.
Cependant, il est possible de ne se contraindre qu'aux rimes.
La POURSUITE DE VERS est un jeu de construction poétique.
L'organisateur choisit un vers d'un auteur connu et le dévoile à l'un des participants. Celui-ci doit alors écrire un vers contenant la rime du vers originel et un second avec une rime de son choix. Puis, l'organisateur présente au participant suivant le second vers du premier : il doit rédiger à son tour un vers à la rime imposée et un vers à la rime qu'il désire.
L'opération se répète jusqu'à ce qu'un dernier écrive un unique vers pour finaliser la construction. Puis, on peut admirer l'assemblage.
MÉLIDENOSMOTS - 1/2 heure
Chacun des participants donne secrètement un certain nombre de mots : une fois la liste dévoilée, le but est tous les intégrer dans un même texte ! L'idée est d'avoir des textes le plus court possible pour ne pas noyer les mots dans la masse.
MOSAÏQUES - 5 min
A partir d'une citation, d'une image ou d'une musique, chaque joueur prend 5 min pour écrire ce qui lui passe par la tête, sans temps de préparation. Une fois le temps écoulé, chacun envoie son texte à l'organisateur et celui-ci les poste tous à la suite les uns des autres, sans préciser les auteurs respectifs pour permettre un jeu de spéculations.
Ça permet de découvrir plein de variations différentes, de styles et d'approches d'une idée commune !
A la suite, les résultats !
21:29 - 5 mars 2016
Avec : Lepzulnag, Green, D.A., Mike, Méli
Vers de départ : Federico Garcia Lorca
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Je la pris près de la rivière,
C’était une très bonne bière.
Allongée sous un ciel sans nuage,
Me prélassant à la plage,
Je mange mon burger king,
Mon estomac fait bing.
La musique céleste de mon pancréas,
Les feux déchaînés en masse,
Dans les rejets organiques de l’autre,
vautré dans les péchés des apôtres.
__________
N’est pas mort ce qui semble à jamais dormir
N’est pas mort ce qui tremble au lit,
N’est pas mort l’homme perdu,
Pas autant que l’homme pendu,
Les étincelles joyeuses éteintes,
Excitées comme des femmes enceintes,
Font bouillir leurs flammes noires,
Quel point commun entre les pommes et les poires ?
Demande la coopération des maraîchers,
Dans l’ambiance chaleureuse des marchés.
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Les hiboux ne sont pas ce qu’ils semblent
Et quand ils hululent le monde entier tremble
Près des sycomores et des buis enflammés
Une tarte luisait, cramée.
Les effluves du met, volaient jusqu’à la maison
Des odeurs alléchantes aussi douces qu’une chanson,
Vite accompagnées par les gargouillements de mon estomac,
Et protégées par la raison d’Etat
Elles surgissent au bord du précipice
Et prenant leur aise, elles pissent.
23:21 - 5 mars 2016
Vendredi 04 mars 2016
Avec : Patricia, Green, Cassiopée
Thème : « Vêtues de voiles noirs » (extrait d’un poème de Federico Garcia Lorca)
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Vêtues de voiles noirs, les tziganes dansent au rythme d’une musique endiablée. Virevoltant sensuellement, en dévoilant leur visage de manière suave, les hommes salivent de plaisir. Toutes ces chaires si douces, si attrayantes leur inspirent des pensées inavouées.
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Vêtues de voiles noirs, vétustes du fiel nourri, fétu de paille noirci, feta et ail farci, état de râles maris, éthyle déraille pardi.
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Noires sous la peau blanche d’une aurore nimbée,
elles avancent.
Noires sous les pierres de lune de ses yeux fermés,
elles s’enfoncent.
Pâles, vêtues de voiles noirs, sous mes lèvres gercées,
elles s’oublient dans les miroirs du temps.
23:27 - 5 mars 2016
Vendredi 04 mars 2016
Avec : Mike, Cassiopée, Lazare, Gaspard, Chikoun, Méli, Aillas.
Mots obligatoires : tempête – virage – balançoire – pomme – sémaphore – souplesse – rire – pierre – tarte – tangente.
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Les éclairs battaient l’air, la tempête fouettait la mer au rythme des sémaphores à la peine, autant de balançoires qui prenaient la tangente ; les terreurs de Neptune encadraient l’armature des navires à la traîne, la souplesse de ses assauts ployaient l’horizon, le rire issu de son cri pilonnait le gouvernail.
En dérive, les capitaines se voyaient chavirer, prendre des virages à travers les flots, éraflant la pierre. La coque devenait une tarte molle, comme une pomme qu’on épluche. L’eau s’infiltrait ; Neptune gagnait.
Mike001
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La mer gronde sur les pierres noires. La tempête charrie les rires des vestales portés en souplesse par la houle, balançoire des eaux hurlantes. Le navire prend un virage abrupt. En tangente sur l’écume, il plonge vers les fonds. Dans le sémaphore aphone, les hommes rangent la fameuse tarte aux pommes de tante Méli.
Cassiopée
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Dans le sémaphore, une tempête arracha : le virage, la balançoire, les pierres et mon rire, pendant ce temps là, je faisais une tarte aux pommes avec souplesse. D’ailleurs, je l’ai coupée en tangente.
Lazare
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La vie n’est que la balançoire des choses, qui ne fait que virager vers la tempête, alors que al pomme rit sous la souplesse de son arbre avant de tomber en tangente sur la pierre se transformant en tarte devant la vision du ciel qui ne fait que la guider sémaphoralement.
Gaspard
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Au détour d’un rirage un souffle de templesse. Comme une vire, un mouvement de balancierre. Une petite tamme sur la porte, dernière sémapharte. Au menu : Pour tangore une soupête de poire.
Chikoun
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Le rire d’un enfant qui se projette de plus en plus haut sur la balançoire résonne au loin tel un sémaphore qui, derrière ce virage, me prévient de la présence de ces petits monstres.
Au loin, la tempête arrive, les premières gouttes de pluies tombent et les enfants sautent du haut de leurs jeux avec souplesse pour rapidement prendre la tangente vers leur chaleureuse maison.
Vite, ils courent, parfois dérapant et s’écorchant sur une pierre.
Quelques pleurent vite soulagés par une tarte aux pommes, tarte chaude sortie du four, préparée par une mère attentive.
Méli
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Je cours, je cours, rapide comme le vent, filant dans la tempête, glissant dans la tourmente, rien ne m’égale alors que je m’élance à travers le terrain de jeu jusqu’au bateau. La balançoire sur ma droite sert de sémaphore à mon embarcation de fortune. En plein virage mon navire manque de souplesse et risque de se renverser, les ressorts métalliques grincent en un rire démoniaque. Je gîte, je tangue et suis près de chavirer, mon visage frôle une pierre au sol alors qu’un hurlement se fait entendre à travers les enfers déchaînés. Divin appel dans le chaos.
Dimitri ! L’heure du goûter !
Aussitôt le calme revient sur les flots et je prends la tangente pour rejoindre ma tante et la délicieuse part de tarte aux pommes qu’elle me tend.
Aillas
23:29 - 5 mars 2016
Vendredi 04 mars 2016
Avec : Gaspard, Green, Chikoun, Méli, Lazare, Aillas, Cassiopée.
Vers de départ : Federico Garcia Lorca
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Elle pense que le monde est bien petit.
C’est si gentil,
De ce pas, je vais faire sur l’arithmétique modulaire,
Car j’aime les sciences de la mer,
Du haut de mes études épiques,
Je fabrique des mosaïques,
Plus sombres que tes yeux boutons,
Ton bon touché de lin,
Me fait espérer à de nouveaux lendemains.
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Un vers lanvers à l’envers lombrique veridique verolose.
Qui avait contracté la toxoplasmose,
Se rendit compte qu’il n’avait rien de moins que le bout qui luisait,
Il, elle, on, vous, nous ne savions plus, tellement ça tissait,
Où nous avions laissé nos papiers,
qui ne prenaient soin de où ils piétinaient.
Oui c’est avant qu’il ait
Cette musique à un sample,
qui résonne dans mon oreille de manière ample,
Et me donne les joies de l’audition sacrée.
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Ah! Quand j’étais dans la légion
A parcourir en long en large la région,
A la recherche d’une perle rare,
Cachée derrière une nuée de têtards,
Virevoltant, dansant, au milieu du marais,
C’est comme une raie,
Je suis hexacantahexaquosïocophobique,
Et je ne peux voir aucune bique,
De crainte de laisser quelques traces,
Entre les mains du bel Aillas,
Partons vers les champs en friche,
Chiffrent les champs de vers.
23:34 - 5 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : Micheline, Cassiopée, Lazare, Cini, Méli
Mots : Citrouille - Thé - Gymnastique - bonbon - parfum - chocolat - paysage - mouchoir - ascenseur - girouette.
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Pas facile de faire la girouette dans un ascenseur, se dit la fée Citrouille. Et un, et deux, et trois. Tous les matins elle fait sa gymnastique après le thé, ignorant le parfum de chocolat chaud qui se répand sur le palier de son HLM. L'ascenseur c'est son paysage du quotidien, j'y mange des bonbons, y essore mes mouchoirs magiques rempli de sueur de sportive de banlieue.
Micheline
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Juste avant mon cours de gymnastique, j'aime me plonger dans l'immensité. Le paysage s'ouvre à ma fenêtre comme un bonbon dépouillé de sa célophane. Le parfum des fleurs se mêle à celui de la citrouille. Les odeurs sont à mon âme la girouette du temps.
Mais déjà, Eve s'avance et propose :
-- Thé ou chocolat ?
Elle sort un mouchoir pour essuyer mes larmes. Qu'importe si jamais je ne peux remarcher, le monde demeure et il y a l'ascenseur.
Cassiopée
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Chez Willy Wonka, nous allâmes boire un thé parfum citrouille et faire de la gymnastique. (Le paysage n'est pas approprié) Des ascenseur en chocolat, des girouettes de bonbons et je pris un mouchoir.
Lazare
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Tu m'en veux ? Vraiment ?
Allo ! ne raccroches pas.
J'ai pris l'ascenseur, Dans ma tête des girouettes qui dansent .
Ca descend et je pense ... à manger un morceau de chocolat en sirotant du thé au parfum de citrouille.
Le paysage change.
Je prend mon mouchoir.
Ah il faudra faire de la la gymnastique.
Bonbon, mince ...
Cini
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Ce soir c'est halloween, se dit-elle un sourire aux lèvres.
L'ascenseur descendait lentement. Elle se rendait à un rendez-vous avec son amie pour un petit goûter après le cours de gymnastique.
L'amie, une vraie girouette, ne cessait de changer de mecs et terminait toujours en pleurs, le cœur brisé. Elle serait une fois de plus chargée de tendre les mouchoirs entre le thé et un gâteau au chocolat, en l'écoutant se plaindre pour la énième fois.
La jeune femme entra dans le sympathique salon de thé. D'agréable parfums l'assaillirent et un paysage d'halloween, pleins de citrouilles, bonbons et sorcières sur balais, décoraient le magasin.
Le moment ne serait peut-être pas si désagréable.
Méli
23:35 - 5 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : Cassiopée, Lepzulnag, Aillas, Aikoh.
Liste imposée : Pervenche/s’épanche; châtaigne/baigne; château/baigne; château/eau; maison/cochon; chaise/Fez.
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En longs flots bleus-pervenche
sur ton épaule je m’épanche.
Je brise tous mes châteaux
pour mieux atteindre ton eau.
Sans mes peurs je me baigne
et quitte mes bogues de châtaigne.
J’entrerai en ta maison
pour fuir ce monde de cochons.
Je passerai ma vie en chaise
Si tu m’amènes jusqu’à Fez.
Cassiopée
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Je m’appelle Albert, dit “le gros cochon”,
J’habite dans la forêt, les bois sont ma maison,
J’aime beaucoup manger des châtaignes,
Et rejoindre mon étang favori, dans lequel je me baigne,
Cet étang, dit “le gros étang” est celui du château.
Il est joli, plein de pervenches,
Quand j’ai soif, je m’y épanche,
J’aime boire, j’aime l’eau.
Même si son goût ne vaut pas celui des lacs de Fez.
Par contre, je n’aime pas les chaises.
Lepzulnag
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Changement d’adresse, tout baigne,
Je me jette soudain à l’eau
Il me faut abandonner jusqu’au château,
Ses murs, ses chambres, son odeur de châtaigne,
Sa cuisine, son grenier, sa couleur pervenche,
J’ai aimé jusqu’à notre âne, notre cochon,
nos animaux loyaux sur lesquels je m’épanche
de la peur de perdre un chez moi, ma maison,
j’en reste sur ma chaise
Sur la route de Fez.
Aillas
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Dans la ville de Fez
Assise sur une chaise
Une belle pervenche
tristement s’épanche.
Si froide est sa maison
lorsqu’elle rêve d’un château
Cette hygiène de cochon
Salirait bien de l’eau.
Elle rêve qu’on la baigne
de forêt, de châtaigne.
Mais ce n’est qu’une idée.
Adieu la liberté.
Aikoh
23:36 - 5 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : Cassiopée, Cini, Aillas, Méli, Lazare
Pas la peine de ronger son frein
Stop, stop, arrêtes ça ne rime à rien.
Eh bien, je n’ai rien fait.
Je lève les mains pour laver mes méfaits.
Souriant de la tournure que ça prend.
Il déclama un discours comme un torrent.
Sans même laisser d’occasions de répondre.
Sans même laisser une ombre
En renaissant de ses cendres
que jamais on ne pourra vendre.
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Avec : Cassiopée, Cini, Micheline, Aillas, Méli, Lazare
Je concentre, je médite et rien ne passe.
Je me sens comme reclus au fond de la classe,
Un bonnet d’âne sur la tête.
Il n’était pourtant pas si bête.
Il lui arrivait même d’être brillant,
Et ça lui arrive d’être galant.
Il est comme l’oiseau de Rio de Janeiro,
Un savant, un champion, un véritable héros.
Jamais il ne mourra, jamais il ne vaincra,
Il suffit de croire que ça arrivera.
Tu crois que tu es drôle ?
Si tu le crois tu ferais mieux de cirer tes grôles.
00:19 - 6 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : Chikoun, D.A., Erlidan, Green, Lazare
Mots obligatoires : glace - citron - succession - intellectuel - spartiate - noyau - fumet - prescience - anacrouse - modulaire
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Ana Cruz était seule dans sa chambre spartiate. Sa nuit était une longue succession de rêves affolés ; son esprit dérangé, débridé par le sommeil, lui donnent une sorte de prescience. Elle apercevait dans ses songes d'étranges androïdes animés par de savants noyaux modulaires, issus de l'imagination de quelques intellectuels futuristes aux allures de savants fous. Ces images se mêlaient à diverses formes de synesthésie, faisant apparaître devant ses yeux des fumets exquis, des saveurs acidulés dé citron.
Elle se réveillait régulièrement, regardant avec étonnement son visage défigurés dans la glace.
Chikoun
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"Arthur Nimroy n'a qu'à bien se tenir. Cet intellectuel au rabais croit avoir droit à la succession de messire Liroy, mon père, sous prétexte qu'il l'a sorti du trou dans lequel il a grandi ? Vraiment ? Ce crétin persiste à prétendre qu'il vivait dans des conditions spartiates, qu'il n'avait que sa langue pour parler et le noyau creux qui lui servait de cervelle. Quand il me croisait dans la rue, il disait m'envier la glace au citron que j'achetais au vendeur du coin. Ça a toujours été mes préférées. Il prétendait sentir les fumets dégagés par le boucher de la ville et que son estomac s'en trouvait torturé. La vérité, c'est que je ne pouvais pas le voir. J'ai grandi en Liroy, avec cette prescience et cette prestance qui nous étaient propres, avec les merveilleuses compositions et anacrouses que je créais au violon, au piano, à la flûte. Mon esprit était modulaire, retord, et magnifique. Je n'y pouvais rien, monsieur le Juge."
D.A.
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Je n'ai jamais été très intellectuel, la musique par exemple m'a toujours laissé coi. Les anacrouses comme les anacoluthes sonnent à mes oreilles comme une succession de sonorités creuses.
Qu'on me menace de conditions de vie spartiate et je peux feindre e l'intérêt mais si j'ai la prescience qu'on veut me contraindre, dès que j'en détecte le fumet , je m'esquive. C'est le noyau de mon essence, éviter les complications, car il est une chose qui me déplaît au plus au point : me retrouver devant une glace (pas celle au citron) et imaginer un futur modulaire où j'ai fait d'autres choix.
Erlidan
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Se regardant dans une glace, l'intellectuel se pâme tel un Narcisse en s'admirant le citron. Une succession de lits spartiates s'étendent dans la pièce, dont le noyau dégage un certain fumet. Une prescience lui vient, évoquant rien de moins que des nacrouses modulaires ! Et ouais, mec !
Green
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"- Tu dois dire le plus de mots possibles"
Je proposai :
"Glace, citron, succession, intellectuel, spartiate, noyau, fumet, prescience, anacrouse, modulaire."
Lazare
00:35 - 6 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : D.A., Lazare, Mike, Green
Liste imposée : chevrotine/argentine, amont/plafond, biquet/bidet, malice/avarice.
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Ses yeux cachent beaucoup de malice
masquant à peine sa grande avarice.
Le grand chasseur, je le vois en amont,
il est grand mais très bas de plafond.
On dit qu'il écorche les bêtes dans son bidet,
Par chez lui, mieux vaut ne pas être biquet
Dans les collines sous une lune argentine
Il défonce tout ce qui passe à la chevrotine.
D.A.
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En Argentine,
au plafond,
en amont,
je vois une chevrotine,
une malice
avarice
Et par la fenêtre, un biquet,
un bidet.
Lazare
__________
Du Miyanmar au Mali en passant par l'Argentine,
La cruauté humaine atteint des plafonds,
La poudre parle, déverse ses billes de chevrotine,
Les échos des plaintes blessées vont d'aval en amont,
Les carmins chasseurs abreuvent leurs bidets,
Du sang perlé des innocents biquets,
Les émotions de ces barbares ne comprennent que l'avarice
Si peu de compassion, tant de malice.
Mike001
__________
Mes pas m'avaient mené jusqu'en Argentine
Dans la pampa où les gens sont bas de plafond
Ma cartouchière comprenait quelques chevrotines
Tandis que je chassais en amont
De la rivière pleine de malice
Les mouflons, lamas et autres biquets
Mais la nature se montrait pleine d'avarice
Et je me dis que cette battue était un grand bidet.
Green
12:06 - 6 mars 2016
Toute la miséricorde de Dieu tout puissant
A l'encontre des paisibles moutons paissant
Sans en accorder aux sans-papiers
Pauvres hères esseulées qui allaient à pieds
Souvent nus et écorchés ils avaient les ampoules faciles
Ainsi était la difficile vie des Kabyles
Leur désespoir n'avait d'égal que leur âpreté
Dans la tâche qu'on leur avait confié
Jour après jour de les confondre
Envers et contre tout, trimant pour atteindre Londres
Qui pouvait être leur salut
Mort-né à l'ombre des saules chevelus
[Green, Mike001, Aillas]
La peau rougeaude et le cou courtaud
L'épaule souple et l'air sot
Il s'avance au gré des frites
Qui baignent dans la graisse gratuite
Et ouvre des yeux telles des roues de vélo
Qu'il tenait de son vieux père, cheminot
Le charbon il connaissait, il le charriait dans son sang
Comme une malédiction à travers les ans
Depuis la mine jusque dans les dortoirs
Où les uns et les autres sommeillent comme des loirs
Il défait ses lacets et plie ses vêtements
Ce soir c'est tisane et poire à lavement !
[Green, Mike001, Aillas]
12:09 - 6 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : Cassie, Claudie, Green, Marc
Mots obligatoires : parasite - bicyclette - auteur - jardin -soleil - chanson - pyjama - mirage.
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Oh ! Gabrielle quand tu fuyais à bicyclette dans les jardins sous le soleil de juillet ! Tu sentais bon la rose et le romarin. Tu étais la chaleur de tout un été, la chanson de mes nuits et j'étais ton auteur.
Mais je suis là, sans refrain, en pyjama dans mes bottes, parasite ensoleillé 'un hiver qui n'en finit pas et tu es le mirage qui court encore dans mes yeux étoilés.
Cassie
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L'auteur écrit sa chanson dans plusieurs langues. Il y a beaucoup de parasites dans le jardin, la fille se promène sur sa bicyclette en pyjama avec ce beau soleil. Il y a un mirage dans le ciel.
Claudie
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On se balade dans un jardin public à bicyclette. Sorte de parasites humains dans un coin de verdure. Véritable mirage sous le soleil. Ça ferait un beau titre de chanson pour un auteur-compositeur. Si nous n'étions pas en pyjama !
On se balade dans un soleil public à chanson. Sorte d'auteur humains dans un coin de verdure. Véritable pyjama sous le jardin. Ça ferait un beau titre de bicyclette pour un parasite-compositeur.
Si nous n'étions pas en mirage !
Green
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Dans le jardin, le soleil brille, l'auteur en pyjama chante une chanson lorsqu'un parasite dû à un mirage au loin dans le ciel, écoute son chant, il prend sa bicyclette et s'en va le long du chemin.
Marc
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12:10 - 6 mars 2016
La religion c'est l'opium du peuple disait-on, mais ça n'avait jamais vraiment changé notre rapport à celle-ci. J'aurais aimé qu'il en fut différemment mais je n'avais pas que ça à faire. Pour cause, ma navette, l'Ycare-702, partait dans quelques heures à peine pour aller dispenser à travers l'univers le savoir de la Compagnie Terrienne Unifiée. Des contingents de missionnaires rassemblés en grappes de vaisseaux pour diffuser dans l'espace.
[Aillas]
La religion c'est l'opium du peuple, disait Marx ? Mais alors le totalitarsime c'est la drogue de qui ? Et d'abord, quelle religion ? Quel peuple ? Ce qui est au moins sûr c'est l'opium. Alors je préfère Apollinaire et la poésie. Je voudrais que la poésie deviennent l'opoium du peuple. En tenant la main, et ensemble.
[Cini / Audrey T.]
La religion c'est l'opium du peuple. Opium, pavot, tabac, meth, mois je sais pas quelle drogue c'est. On est toujours consommateur ?
[Lazare]
Il boit son sang et s'envole au ciel, il mange ta peau et partage son sang. Il fait feu de tout bois ou fuse en un seul être.
Il s'enfume dans les vestales des songes. Il prie parfois. Il oublie aussi. Il essaie. Il a son opinion. Il est peuple et sans doute opprimé. Il s'en va en fumée.
[Cassiopée]
12:12 - 6 mars 2016
Mots : Médire, Plougastel, sarcophage, Perse, mitoyen, balivernes, buffering, pistolet, rhinocéros
On entend les léonards
Médire jusqu'à Plougastel
Dire balivernes et racontars
Que les rhinocéros martèlent
Les rhinocéros perses pardi !
Mitoyens des sarcophages du Caire
Les pistolets de Quadafhi
Sont en plein buffering dans le désert
[Green]
Maman regarde ! Un rhinocéros perse qui tient un pistolet dans un sarcophage en verre, en plus il médit en disant des balivernes et il a une tâche en forme de buffering et sa tombe est mitoyen avec un cactus et cela se situe à Plougastel.
[Lazare]
Le vampire s'extirpe de son cercueil. Son funeste sarcophage à l'odeur nauséabonde l'accueillait chaque jour, du lever au couchant. Lui qui venait de Perse s'était retrouvé par des pérégrinations hasardeuses à Plougastel, loin de l'opulence d'antan. Sa maison à la mansarde mitoyenne, avait ses murs décrépis et les querelles de voisinnage battaient leur plein. Son ouïe non-humaine entendait médire les habitants du quartier. Après tout la tête de rhinocéros accrochée à sa porte était d'un mauvais-goût dépassé. Troué en son front par un pistolet : les balivernes fusaient quant à son origine. Il fallait dire qu'il y avait toute une cargaison clouée à ses fondations, un chargement d'aversions dont se serait passé ce naïf vampire.
[Mike001]
12:13 - 6 mars 2016
"Petit moment privilégié qui consacre Bruno Geneste et Paul Sanda dans l'écriture d'un poème à quatre têtes. Ils ont accepté de se prêter au jeu malgré le stress et l'excitation des artistes quand ils doivent monter sur scène trois quarts d'heure plus tard. Ils se sentaient un peu fous, mais il y avait un certain plaisir dans leurs yeux à l'être.
Merci pour ce petit moment de plaisir !"
Cassi et Méli
Samedi 05 mars 2016
Avec : Bruno Geneste, Paul Sanda, Cassiopée, Méli
La pensée soudaine : le feu
Le ciel de marbre roule
et la terre est maboule.
Siffle au sang des ogres,
Recule face aux tigres,
Dansons autour des dolmens.
Le temps est court : l’oiseau s’amène
Les hommes-icares s’emportent
Ferment le cercle des marées, la porte.
__________
Le vertige des sphères
La lune est un vertige étonné
L’écume blesse la roche fissurée
de coquillage du ciel
de carnage ou de miel
panthère des merveilles
dans les sphères en éveil
je m’en irai dans les Abers
de nuages d’ardoises et de fer
de ville de sable sur ton nom.
J’invoque chantonnant le démon.
12:29 - 6 mars 2016
Samedi 05 mars 2016
Avec : Jérémy, Aillas, Mike001
Liste imposée : bière/rombière, lunette/cueillette, colon/étalon.
__________
Dans la taverne arrive le colon,
Il se dirige vers la tenancière, cette rombière,
Tel un magnifique étalon,
Pour commander un bière,
Duce pause pour cet homme à lunettes,
Interrompant pour le soir sa cueillette.
Aillas
__________
Fleur, plante, cueillette,
un plaisir à savourer avec ses lunettes,
Tout comme une bonne bière,
bien loin de cette vieille rombière,
Soudain arrive une beauté d'étalon,
que chevauche un grisonnant colon.
Jeremy
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Un cavalier à la soif impatiente commande une bière,
Fraîche et blonde elle est servie par une rombière
Qui n'a de ses adjectifs que leur contraire et un mari comme colon
Le chevaucheur a mené un long périple, il redresse ses lunettes
Avise son hôte et ses formes, glisse une main, il se sent étalon
La réponse ne se fait pas tarder, la joue rouge il boit, mauvaise cueillette !
Mike001