Votes Grande Finale Phrasé 2.16

Un thème que je trouve très difficile. Déjà à appréhender, de base, et ensuite à interpréter dans vos créations.
Déjà, pour cela, un grand bravo à vous quatre !

Les deux textes et les deux images sont très réussis et très différents. Je n'ai pas franchement de remarques utiles à partager, et j'aime les deux rendus. Mais puisqu'il faut départager, je vais le faire par rapport à la consigne.

Je trouve que l'aspect "s'opposent et se rejoignent" est davantage manquant chez Groovy. Si dans le texte, je vois le fait de se sentir seul au milieu d'une foule, je ne retrouve pas l'opposition dans le graphisme, cad que je vois bien une personne seule, mais il me manque malgré tout la foule, peut-être avec une discussion de groupe. Un beau texte mais je dois avouer que je ne comprends pas les deux dernières phrases, elle me semble importante mais je ne vois pas pourquoi.

Pour l'Azur poilu, j'ai davantage l'impression du respect du thème avec la folie créatrice de l'artiste dans le texte et la "page blanche" de l'image, les deux se rejoignent dans la création artistique.
Le texte transmet une extravagance artistique, une certaine folie, pour un résultat ordonné dans ce désordre, il transmet plus encore une opposition. Le titre du texte mérite une explication ^^.

Bravo d'être arrivés en finale, et pour ces beaux et intéressants rendus pour un thème si complexe. Un vote vraiment compliqué, je vote pour l'Azur.

Je trouve que ce n'est vraiment pas facile de départager les deux groupes pour le coup. Les deux travaux respectent la consigne pour moi, je cherchais l'opposition et je l'ai trouvée dans les deux cas. Ce thème n'était pas évident je trouve, bravo aux deux équipes !

Groovy Cherry Pie

J'avoue que ça me parle particulièrement.
D'une part le protagoniste s'est rendu à la soirée, pour elle, même si pour lui sa place n'y est pas. D'autre part il n'y est pas allé, même pour elle j'ai envie de rajouter. Pour moi le sentiment contraire est là justement, c'est ce qui fait toute la différence. Peut-être plus subtil que le second travail et c'est ce qui me plait particulièrement.

J'aime beaucoup le travail graphique et la mise en page du texte. Le tout se complète bien. J'ai juste eu un peu plus de mal à la lecture du texte, je trouve qu'il aurait pu être bien plus entraînant. Ce n'est peut-être que moi mais je l'ai trouvé assez compact en fait.

Azur poilu

Je suis d'accord avec ce qui s'est dit au dessus, c'est une idée qui fonctionne très bien également. Pour cette compo j'avoue avoir une préférence pour le texte que je trouve clair et très agréable à lire! J'ai eu un peu plus de mal avec l'aspect graphique contrairement à la première ou c'est plutôt l'inverse.

Peu importe de toute façon les deux groupes ont fait un super boulot et leurs rendus finaux sont vraiment top.

Je vote pour Groovy Cherry Pie simplement parce que ça me parle plus personnellement... Mais pour moi les deux travaux se valent.
Félicitations à vous tous et merci de nous avoir transportés tout au long de ce phrasé !

Tout d'abord, félicitations aux deux équipes qui ont fourni un travail remarquable et dur à départager !

Je vote pour Groovy Cherry Pie, dont j'ai particulièrement aimé l'aspect graphique.

J'avoue que ça fait quelques jours que j'hésite entre les deux.

L'azur poilu
C'est concis, on retrouve bien l'opposition dans la couleur, la précipitation et le mouvement contre immobilisme, le noir et blanc. Un peu dommage que le texte ne soit pas mis en couleur ou en valeur pour plus s’intégrer dans l'ensemble qu'un simple copier-coller sur l'image. Pas compris le titre, une mention à un pas de danse ?

Groovy cherry pie
Le rendu final est joli, ça attire l'oeil avant même de lire. La solitude derrière un écran d'un coté et la solitude au milieu d'une foule de l'autre. Le numérique du texto contre le papier du texte.
Par contre je sais pas comment interpréter la fin du texte. Je sais pas trop si le "elle" fait référence à Sarah ou à la personne de l'image qui reçoit le texto, soit comme la théorie de Melaka, soit que c'est une tierce personne sur l'image; je serais plus partie sur la deuxième option mais pour moi ça donne plus une allure masculine donc me voilà perdue. Le lien est bon mais il manque un petit quelque chose pour faire envoler le doute.


J'aime beaucoup les deux, mais je vais voter pour L'azur poilu. Thème plus clair et défini qui m'a moins trituré le cerveau.

Groovy Cherry Pie

Je trouve le rendu très sympa. Ça me fait penser à un jeu vidéo de narration, c'est plutôt cool :)
Le texte est bien écrit et se lit facilement. Le sentiment présenté est également très clair et je pense que tout le monde s'identifie très facilement à la narratrice. Peut être même trop ? Si j'avais une critique négative à faire, ce serait justement que c'est une scène très classique et qu'il n'y a pas eu trop de prise de risque dans l'interprétation du thème.
Le sms est un ajout assez sympa qui ajoute à la compréhension de l'histoire. C'est une bonne idée.
Par rapport au respect du thème, je trouve que ça marche parfaitement. D'un côté la soirée, la fête, les gens qui s'oppose à la journée, la solitude, le calme, mais qui en fait se rejoint en un sentiment de solitude sans la fameuse « elle ».

L'Azur Poilu

J'aime beaucoup le rendu graphique de cette composition. Les tons, les couleurs, la composition, tout me parle et je trouve ça très sympa. Je pense même que je préfère ce rendu à l'autre qui est trop digital pour moi.
L'idée derrière le texte est aussi très sympa, mais hélas je trouve l'écriture maladroite. J'ai bugué à de nombreux endroits, même si je ne saurais pas dire pourquoi. Je sens les efforts pour faire un texte un peu plus travaillé que la normal, et je salue donc la prise de risque, mais je n'accroche pas :(
Au niveau du respect de la contrainte, je trouve que ça marche, sauf pour l'aspect où les rendus doivent se compléter. Je trouve l'ajout du texte pas assez en lien avec l'image.

Au final, je vote pour Groovy Cherry Pie

Groovy Cherry Pie

Ce me semble être une composition cohérente avec le thème. L'aspect graphique est plaisant, la liaison se fait et le texte, court, reste immersif et m'évoque certaines expériences personnelles similaires. C'est franchement bien.

L'Azur Poilu

J'aime un peu moins l'aspect graphique car le texte y est moins "incrusté" (dans l'autre compo on a un rappel visuel du support papier du texte). Par contre, j'adhère plus à l'idée, à ce peintre figé devant une toile immaculée et à cette sensation de frénésie colorée rendue par le texte. Le texte d'ailleurs est travaillé jusque dans sa ponctuation de manière à renforcer l'opposition.

J'étais parti pour voter Groovy Cherry Pie, mais en écrivant le commentaire et à force d'y réfléchir, je trouve le thème mieux respecté chez l'Azur Poilu, je voterai donc pour eux :)

Quoiqu'il en soit, bravo aux deux équipes pour ces belles performances!

Groovy Cherry Pie

J'ai eu beaucoup de mal à appréhender le lien entre le texte et l'image, il manque peut être une connection plus logique (ou alors elle est là mais n'a pas fait tilt chez moi). Autrement le texte et l'image sont bien réalisées et les styles s'associent bien. C'est du super boulot, il m'a manqué un peu de "clairvoyance" au niveau du liant pour faire le rapprochement au vue du thème, mais c'est probablement subjectif.

L'Azur Poilu

Là aussi le texte et l'image fonctionne très bien, le respect du thème est plus parlant de ce côté. Juste au niveau graphisme, je ne suis pas sur que ce qui fait le fond de l'artiste soit obligatoire, juste la toile blanche et celles froissées au sol auraient suffit.


Plus globalement, je trouve que cette année nous avons eut un phrasé-visuel d'une grande classe en termes de niveau général avec des votes et des créations très proches en niveau. Honnêtement sur ce vote, je vais voter pour le thème qui me parle le plus : l'Azur Poilu (En plus comme ça ça fait égalité avec mon vote ^^ ça forcera quelqu'un à voter :D)

Je vote pour Azur poilu parce que je trouve qu'il y a une meilleure cohérence au vu de la contrainte.

Ce tour est bien interessant, autant par le sujet exigeant,demandé que par les rendus des auteurs.
J'ai eu du mal à me définir car j'ai trouvé le texte de Groovy Cherry Pie bien écrit et le dessin particulièrement bien rendu.
Mais au final je choisis Azur poilu parce que je trouve qu'il répond mieux à la contrainte complexe. Je trouve que les œuvres graphique et visuelle se complètent et s'opposent particulièrement bien alors que chez Groovy Cherry Pie il me semble qu'un décalage dans le temps est nécessaire pour avoir l'opposition.

Bravo, vraiment !

Un participant évincé et timide a dit :

je sais pas si je peux voter directement en dessous ou pas, du coup je t'envoie mon vote pour la finale : Groovy Cherry Pie.

Groovy Cherry Pie > Azur Poilu

Les deux prestations littéraires m'ont laissé de marbre.
La première manquait de personnalité et la seconde était déjà trop vue.

Le premier binôme se détache par la maîtrise graphique alors que je n'ai pas vu la cohérence de thème avec le second.

Tour 3

Grande Finale

Sentiments contraires

Après deux tours, presque deux mois, à apprendre à travailler ensemble ; après tant d'efforts en commun pour faire résonner des textes en écho aux images ou délivrer une vision d'un texte ; il vous apparaît désormais que non seulement vous ne pratiquez pas le même art, mais vos sentiments s'opposent aussi de manière radicale. L'amour et la haine, la mort et la vie : il vous est demandé, à l'instar de ces oppositions célèbres, de présenter un duo antonyme.

Travail attendu :
Une image et un texte dont les thèmes s'opposent et dont les rendus se complètent et se rejoignent dans une même vision.

Technique :


Pas de technique imposée, vous êtes totalement libres.

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Léa regardait les bouteilles d'un air absent. Loïc ne lui prêtait pas attention, concentré sur le morceau qu'il composait. Présentement, il étudiait le rythme de la batterie pour l'adapter à la mélodie du ukulélé. Pourtant, inconsciemment, son corps était à l'écoute. Ses épaules étaient légèrement crispées, lui faisant rentrer la tête comme une tortue s'apprêtant à recevoir un coup. Celui-ci arriva sous la forme d'un éclat de voix.

- Pourquoi tu les gardes encore ? Elles ne font que prendre de la place et de la poussière !

Malgré son casque, Loïc entendait très bien le reproche, la colère, mais aussi la tristesse qui perçaient dans ces mots. Ce n'était pas la première fois qu'il les entendait.
Il se leva, posa une main apaisante dans le dos de sa femme et porta le regard sur l'objet de sa colère. Deux rangées de bouteilles de Malibu occupaient l'étagère du milieu du buffet de son bureau. Douze bouteilles blanches ornées du logo au palmier. Douze bouteilles vides.

Le regard chocolat de Loïc se fit lointain. Il ne voyait pas douze bouteilles vides mais toutes les soirées passées à les vider. Elles étaient toutes numérotées et, surtout, dédicacées. La majorité ne portait que cinq noms : Sandrine, Nelly, Mathilde, Sophie, Loïc. Quelques unes montraient d'autres noms, parfois jusqu'à dix : Damien, Grégory, Alexandra… Toutes étaient le symbole d'une époque révolue. Un parfum de nostalgie les entourait, celui de cette première année à la fac où toute la bande du lycée se voyait encore. Une époque dorée, idéalisée, avant que tout éclate, par sa faute à lui. C'était pour cela qu'il les gardait, pour se rappeler les rires, les conversations ; pour se rappeler que c'était lui qui avait brisé l'harmonie.

Mais Léa, elle, ne voyait qu'un seul nom, n'entendait qu'un seul rire, celui de Sandrine.
Sandrine, celle dont elle avait pris la place dans la vie de Loïc. Léa était persuadée que c'était à elle qu'il pensait chaque fois qu'il regardait les bouteilles, regrettant son choix. Alors même qu'ils étaient heureux. Alors même qu'ils avaient deux enfants et une vie créatrice qui les remplissait et les nourrissait. Alors même qu'il ne parlait jamais d'elle. Mais le poison de la jalousie était plus fort que sa raison. Ces bouteilles la narguaient, marque indélébile comme le feutre qui avait servi à écrire dessus ces messages de copains de soirée.

Léa regardait Loïc passer un doigt distrait sur les courbe d'une bouteille et s'imaginait qu'il caressait celles d'une autre femme.
Loïc caressait les noms sur la bouteille et regrettait de ne plus voir personne pour parler du bon vieux temps du lycée.

Il tourna la tête, rencontra les yeux verts lançant des éclairs. Léa. La femme dont il partageait la vie depuis dix-sept ans sans regret et qui vivait ces bouteilles comme une insulte à sa vie. Des remords, il en avait, non pas sur le fait d'avoir changer de vie mais sur la façon dont il avait fait ce changement, avec une violence qui avait tout brisé sur son passage. Il reporta son regard sur les douze bouteilles blanches et leurs lignes noires. Son mariage ne serait pas brisé comme ces amitiés. Pas à cause d'un souvenir avec lequel il se flagellait.

Loïc planta ses yeux dans ceux de Léa. Un bruit de verre brisé retentit sur le parquet du bureau. Une fois. Deux fois. Douze fois.

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Un très grand bravo aux quatre finalistes !