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La course de ce soir promet d’être excitante. La plupart du temps, Lùthien court sur son propre engin, qu’elle peaufine depuis des années. Mais son ha...
— N’étale pas tes jouets partout, Aylan, s’il te plaît, tu vas les perdre. — Oui, mais pour faire décoller les avions, faut de la place ! rétorque l’enfant en faisant voler une petite voiture. Il vacille, se rattrape et reprend : — Oh, regarde, il traverse une zone de turbulences ! Le sourire désabusé mais amusé de l’adulte accueille cette remarque, ses yeux suivent le petit garçon virevoltant autour d’elle. Une voiture devient un avion et une bouteille d’eau la tour de contrôle, c’est si simple un jeu d’enfant. Avec un rien ils s’envolent vers un horizon radieux et imaginent tout un monde qui les réconforte. Des mouchoirs miment les nuages, une orange le soleil et un ciel rayonnant s’invente sur la moquette défraîchie. Un monde un peu plus tolérant sans doute, un monde idéal où les gentils gagnent à la fin et où les méchants sont punis. Si seulement... — Oh, regarde, M’man ! C’est quoi le très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon, arrachant sa mère à ses rêveries. L’avion imaginaire a rejoint son hangar-cartable à côté de sa bouteille d’eau et de son soleil. — C'est un gouffre, mon chéri. La terre s'est déchirée et a laissé une plaie ouverte. — Oh ! D'accord, murmure-t-il.
Un moment de silence passe, toujours discrètement rempli par la même mélodie rythmique. Puis, suivant le fil de ses pensées, Aylan reprend. — Et qu’est-ce qu’y a au fond du gouffre ? — Des ombres, des cailloux et des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère dans un soupir. — Oh…, souffle son fils, l'air songeur.
Quelques minutes passent, les questions restent. — Mais pourquoi les laisser tomber ? — Parfois, on n’a pas le choix, mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles morceaux. — Et c'est pour ça qu'on est partis de notre nouveau chez-nous ? — Oui, tu comprendras quand tu seras grand. — Pourquoi ? — Parce que... Je n’aurai plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. — Mais c’est pas grave, M’man. Ils nous renvoient chez nous, on va revoir Maman et notre maison ! — Revoir notre maison et ta mère ? Oui, je l’espère, mon amour, murmure-t-elle en s’abandonnant à sa tristesse. — Et pis, j’ai laissé une voiture dans ma chambre... Mais dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? — Oui, mon chéri, c’est ça, c’est exactement ça, c’est à cause du gouffre, articule-t-elle la gorge serrée. Attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir.
V6 :
— N’étale pas tes jouets partout, Aylan, s’il te plaît, tu vas les perdre. — Oui mais pour faire décoller les avions, faut de la place ! rétorque l’enfant en faisant voler une petite voiture. Il vacille, se rattrape et reprend : oh, regarde, il traverse une zone de turbulences ! Le sourire désabusé mais amusé de l’adulte accueille cette remarque, ses yeux suivent le petit garçon virevoltant autour d’elle. Une voiture devient un avion et une bouteille d’eau la tour de contrôle, c’est si simple un jeu d’enfant. Avec un rien ils s’envolent vers un horizon radieux et imaginent tout un monde qui les réconforte. Des mouchoirs miment les nuages, une orange le soleil et un ciel rayonnant s’invente sur la moquette défraîchie. Un monde un peu plus tolérant sans doute, un monde idéal où les gentils gagnent à la fin et où les méchants sont punis. Si seulement... — Oh, regarde, M’man ! C’est quoi le très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon, arrachant sa mère à ses rêveries. L’avion imaginaire a rejoint son hangar-cartable à côté de sa bouteille d’eau et de son soleil. — C'est un gouffre mon chéri. La terre s'est déchirée et a laissé une plaie ouverte. — Oh ! D'accord. murmure-t-il.
Un moment de silence passe, toujours discrètement rempli par la même mélodie rythmique. Puis, suivant le fil de ses pensées, Aylan reprend. — Et qu’est-ce qu’y a au fond du gouffre ? — Des ombres, des cailloux et des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère dans un soupir. — Oh... souffle son fils, l'air songeur.
Quelques minutes passent, les questions restent. — Mais pourquoi les laisser tomber ? — Parfois, on n’a pas le choix, mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles morceaux. — Et c'est pour ça qu'on est partis de notre nouveau chez-nous ? — Oui, tu comprendras quand tu seras grand. — Pourquoi ? — Parce que... Je n’aurai plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. — Mais c’est pas grave, M’man. Ils nous renvoient chez nous, on va revoir Maman et notre maison ! — Revoir notre maison et ta mère ? Oui, je l’espère, mon amour murmure-t-elle en s’abandonnant à sa tristesse. — Et pis, j’ai laissé une voiture dans ma chambre... Mais dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? — Oui, mon chéri, c’est ça, c’est exactement ça, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la gorge serrée. Attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir.
V5 :
« N’étale pas tes jouets partout Aylan s’il te plaît, tu vas les perdre. - Oui mais pour faire décoller les avions, faut de la place ! rétorque l’enfant en faisant voler une petite voiture, il vacille, se rattrape et reprend : oh, regarde, il traverse une zone de turbulences! »
Le sourire désabusé mais amusé de l’adulte accueille cette remarque, ses yeux suivent le petit garçon virevoltant autour d’elle. Une voiture devient un avion et une bouteille d’eau la tour de contrôle, c’est si simple un jeu d’enfants. Avec un rien ils s’envolent vers un horizon radieux et imaginent tout un monde qui les réconforte. Des mouchoirs miment les nuages, une orange, le soleil et un ciel rayonnant s’invente sur la moquette défraîchie. Un monde un peu plus tolérant sans doute, un monde idéal où les gentils gagnent à la fin et les méchants sont punis. Si seulement...
« Oh, regarde M’man ! C’est quoi le très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon, arrachant sa mère à ses rêveries. L’avion imaginaire a rejoint son hangar-sac à dos à côté de sa bouteille d’eau et de son soleil. - C'est un gouffre mon chéri. La terre s'est déchirée et a laissé une plaie ouverte. - Ooooh ! D'accord. »
«Forcément... murmure-t-il »
Un moment de silence passe, toujours discrètement rempli par la même mélodie rythmique. Puis, suivant le fil de ses pensées, Aylan reprend : « Et qu’est-ce qu’y a au fond du gouffre ? - Des ombres, des cailloux et des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère dans un soupir. - Ooooh... souffle son fils, l'air songeur. » Quelques minutes passent, les questions restent : « Mais pourquoi les laisser tomber ? - Parfois, on n’a pas le choix mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles morceaux. - Et c'est pour ça qu'on est partis de notre nouveau chez nous ? - Oui, tu comprendras quand tu seras grand. - Pourquoi ? - Parce que... Je n’aurai plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. - Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et notre maison ! - Revoir notre maison et ta mère ? Oui, je l’espère mon amour murmure-t-elle en s’abandonnant à sa tristesse. - Et pis, j’ai laissé une voiture dans ma chambre... Mais dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ?
- Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la gorge serrée, attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir. »
V4 :
« N’étale pas tes jouets partout Aylan s’il te plaît, tu vas les perdre. - Oui mais pour faire décoller les avions, faut de la place ! rétorque l’enfant en faisant voler une petite voiture, il vacille, se rattrape et reprend : oh, regarde, il traverse une zone de turbulences ! »
Le sourire désabusé mais amusé de l’adulte accueille cette remarque, ses yeux suivent le petit garçon virevoltant autour d’elle. Une voiture devient un avion et une bouteille d’eau la tour de contrôle, c’est si simple un jeu d’enfants. Avec un rien ils s’envolent vers un horizon radieux et imaginent tout un monde qui les réconfortent. Des mouchoirs miment les nuages, une orange, le soleil et un ciel rayonnant s’invente sur la moquette défraîchie. Un monde un peu plus tolérant sans doute, un monde idéal où les gentils gagnent à la fin et les méchants sont punis. Si seulement...
« Oh, regarde M’man ! C’est quoi le très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon, arrachant sa mère à ses rêveries. L’avion imaginaire a rejoint son hangar-sac à dos à côté de sa bouteille d’eau et de son orange. - C'est un gouffre mon chéri. Cette terre tiraillée dans tous les sens s’est ouverte et a laissé une déchirure. - Ooooh ! D'accord. »
Un moment de silence passe, rempli par le bruit des moteurs. Puis, suivant le fil de ses pensées, Aylan reprend : « Et qu’est-ce qu’y a au fond du gouffre ? - Des ombres, des cailloux et des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère dans un soupir. - Ooooh… souffle son fils, l'air songeur. »
Quelques minutes passent, les questions restent : « Mais pourquoi les laisser tomber ? - Parfois, on n’a pas le choix mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles éclats de larmes. - Et c'est pour ça qu'on est partis de notre nouveau chez nous ? - Oui, tu comprendras quand tu seras grand. - Pourquoi ? - Parce que… Je n’aurai plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. - Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et notre maison ! - Revoir notre maison et ta mère ? Oui, je l’espère mon amour murmure-t-elle en s’abandonnant à sa tristesse - Et pis, j’ai laissé une voiture dans ma chambre… Mais dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? - Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la gorge serrée, attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir. »
V3 :
« Oh, regarde M’man ! Pourquoi il y a un très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon. - C'est un gouffre mon chéri. Cette terre tiraillée dans tous les sens s’est ouverte et a laissé une déchirure. - Ooooh ! D'accord. »
Un moment de silence passe, rempli par le bruit des moteurs. Puis, suivant le fil de ses pensées, l’enfant reprend : « Et qu’est-ce qu’il y a au fond d’un gouffre ? - Des ombres, des cailloux et des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère dans un soupir. - Ooooh… souffle son fils, l'air songeur. »
« Forcément, reprend-il avant de se raviser. »
Quelques minutes passent, les questions restent : « Mais pourquoi les laisser tomber ? - Parfois, on a pas le choix mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles éclats de larmes. - C'est pour ça qu'on est partis de notre nouveau chez nous ? - Oui, tu comprendras quand tu seras grand. - Pourquoi ? - Parce que… Je n’aurais plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. - Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et notre maison ! - J’espère mon amour j’espère... - Dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? - Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la voix serrée, attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir. »
V2 :
« Oh, regarde M’man ! Pourquoi il y a un très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon - C'est un gouffre mon chéri. La terre s'est déchirée en deux et a laissé un trou. - Ooooh ! D'accord. » Un moment de silence, rempli par le bruit des moteurs, passe. Puis, suivant le fil de ses pensées, il reprend : « Et qu’est-ce qu’il y a au fond d’un gouffre ? - Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri répond sa mère dans un soupir. - Ooooh… Forcément, lance l'enfant l'air songeur avant de reprendre quelques minutes plus tard, mais pourquoi les laisser tomber ? - Parfois, on a pas le choix mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles éclats de larmes. - C'est pour ça qu'on est partis de notre nouvelle maison ? - Oui, tu comprendras quand tu seras grand. - Pourquoi ? - Parce que… Je n’aurais plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. - Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et notre maison ! - … J’espère mon amour j’espère... - Dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? - Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la voix serrée, attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir. »
V1 :
« M’man qu’est-ce qu’il y a au fond d’un gouffre ? - Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri. - Ooooh… Forcément. Mais pourquoi les laisser tomber ? - Parfois, on a pas le choix mon amour. Certains adultes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles éclats de larmes. - Pourquoi on est partis de la maison ? - Tu comprendras quand tu seras grand. - Pourquoi ? - Parce que… Je n’aurais plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. - Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et la maison ! -… J’espère mon amour j’espère. - Dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? - Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre. Attache ta ceinture, on ne vas pas tarder à atterrir. »
Premier jet, à retravailler.
Je me tâte sur : - changer la narration et rajouter un peu de "didascalie" je sais pas si ça passe ou alourdirait le tout. (Pas sûr du terme pour du non-théâtral.) Mais ça risque de perdre un peu l'impact de la chute, non ?
Dans un dialogue au discours direct, la proposition incise identifie le locuteur, et permet de préciser les modalités ou circonstances de l’élocution.
=> , lâche-t-elle les larmes aux yeux.
Moui, moui, moui...
Un peu comme la camarade Grendy : je trouve que le texte est un peu trop court pour être compréhensible. On devine le lien avec la frontière (l'expulsion, le retour au pays : ok). Par contre, le focus sur le gouffre, je le trouve beaucoup trop "vague" ?
En l'état, je pense qu'on peut y mettre un peu tout ce qu'on veut, dans ce texte. Si le but, c'est de le rendre super ouvert et d'inciter le lecteur à remplir les trous, alors il est très bien comme ça :-) (appelons cette forme, un "texte auberge" :D)
Par contre, si tu voulais qu'il soit, disons : plus accessible dans une direction que tu souhaites plus précise (avec un ancrage plus prégnant dans la réalité), alors, il vaudrait peut-être mieux l'étoffer un peu plus.
Et pour répondre à ta question quant aux incises :
en l'état, vu qu'il n'y en a qu'une seule, je trouve que le rendu est un peu déséquilibré (en gros : ton unique incise fait tache).
Au choix : que ta prochaine version soit plus étoffée ou non, soit tu mets plus d'incises pour équilibrer l'aspect narratif, soit tu n'en mets pas du tout (puisque dans un dialogue à deux narrateurs, c'est assez facile de s'y retrouver... par contre, ça peut justement donner une impression de "théâtre").
Bon j'ai du relire le texte un bon paquet de fois avant d'avoir une idée que je pense assez bonne de ce qui est abordé.
Thème général: frontière et surtout "renvois" par delà la frontière, le fameux gouffre. Avec les victimes qui sont la mère aux espoirs démolis et l'enfant qui ne comprend pas réellement ce qui se passe. C'est une jolie manière d'en parler et on voit le message en rapport aux migrants.
Et du coup avec ça en tête j'ai eu la même interrogation que Gren sur la même phrase (peut etre pas pour les même raison). Le double "Maman" là ou on attend un "papa" (réflexe bête) casse l'effet précédemment créé. On parle des gens migrant ou des couples lesbiens? Ou les deux ? Mais dans le cas des lesbiens, pourquoi ce retour à leur maison? Quand tout le texte sous entend un depart forcé d'une maison pour revenir à une autre maison "connue" avec un parent déjà présent, je visualise plus la famille migrante séparée renvoyé dans le pays d'origine que le couple homo. Et si c'est volontaire de mêler les deux car il s'agit de deux populations victimes de sévice, je trouve qu'on y perd autant en force qu'en compréhension. Et si c'est une expulsion des familles homoparentales qui est critiqué, dans ce cas on passe totalement à côté à la première lecture (et même aux trois suivante).
Après j'aime beaucoup l'idée d'une histoire racontée uniquement par du dialogue. Mais là c'est trop court il manque des information. Tu ne prends pas le lecteur par la main mais tu lui bande carrément les yeux. Et je trouve juste une des réponse du mome maladroite. Son "Forcément" me semble justement absolument pas naturel et m'a fait douter de lire la réponse d'un petit enfant.
Par contre j'ai beaucoup aimé la phrase "je n'aurais plus d'excuse pour te mentir" c'est fort et bien placé. Beau boulot.
Ex : Tu sembles avoir plutôt bien compris l'idée. Même si apparemment, tu as du le lire plusieurs fois, je dois être toujours aussi opaque.
Je vais retravailler ça.
Quant à la question sur migrants / LGBT, pourquoi ne pas parler de ces deux problématiques ? J'avais envie parler des migrants LGBT, parce que oui, il y en a. Et... Oui, ils prennent encore plus cher.
Si ce sujet te paraît faire "trop", je suis au regret de te dire que pas pour moi.
C'est plutôt normal que vous passiez à côté de ce point précis, les personnes non-hétéros à qui j'ai pu faire lire ça, l'ont tout de suite compris. ^_^
Si tu attends un "papa" et que tu ne le trouves pas, quel est le plus logique ? Que l'auteur se soit trompé ou que ce qui est écrit soit effectivement ce que tu as lu ? :-)
Quant à la question sur migrants / LGBT, pourquoi ne pas parler de ces deux problématiques ? J'avais envie parler des migrants LGBT, parce que oui, il y en a. Et... Oui, ils prennent encore plus cher.
Si ce sujet te paraît faire "trop", je suis au regret de te dire que pas pour moi.
Justement, je suis sûr que parler des deux problématiques peut être très pertinent, car aborde un sujet peux connu, ou à défaut peu couvert par les médias généraux. Personnellement, je n'avais jamais lu - ni cherché reconnaissons-le - d'article ou de témoignage sur des familles homo-parentale migrantes. Et je te remercie pour soulever ce point car oui, je me doute que les pauvres doivent vraiment morfler de tout les côté. Donc le sujet ne fait pas "trop", il est à mon sens mal présenté et par conséquent perd en efficacité, en force. La brièveté du propos fait qu'on si le sujet ne nous est pas familier, on se perd en supposition et conjecture, au détriment du message même. Si le sujet est mieux amené et présenté autrement qu'en une seule phrase, alors là on retrouve la force du propos et le lecteur lambda a le temps d'apprécier la problématique.
Citation de Erlidann :
Si tu attends un "papa" et que tu ne le trouves pas, quel est le plus logique ? Que l'auteur se soit trompé ou que ce qui est écrit soit effectivement ce que tu as lu ? :-)
Là dessus je t'ai fais confiance : ma première lecture a cru à une erreur mais la seconde m'a confirmé que tu savais ce que tu écrivais... Mais du coup je trouvais ça contradictoire avec le thème principale que je pensais être abordé (à savoir la famille de migrant "lambda") car encore une fois la brièveté du texte me semblait incompatible avec un sujet aussi peu présent pour le grand public (aka. hétéro blanc de +20 ans qui peut déjà avoir du mal à comprendre la situation d'un migrant avec qui il a tout en comment sauf la couleur de peau).
Mais je suis content si nos commentaires ont pu t'aider :)
Donc le sujet ne fait pas "trop", il est à mon sens mal présenté et par conséquent perd en efficacité, en force.
Qu'il soit mal amené, soit. L'idée était de parler d'une mère et de son fils. Que le fait qu'il ait deux mamans ne soit pas compris directement par certain.e.s ne me dérange pas spécialement. On ne peut pas parler à tout le monde quoiqu'on fasse. Chacun va y voir un truc et... c'est déjà bien. J'ai beaucoup de mal avec cette idée de tout expliciter, de prendre par la main le lecteur dans tout.
Et ça me perturbe de lire que ça perd "en force" quand deux personnes m'ont dit avoir pris une tarte en l'entendant. Mais j'entends, j'entends.
Si on ne peut pas être concerné par un sujet, on ne ressentira pas de la même manière.
Je verrais si je peux retravailler ça ce soir. Sinon ce sera la semaine prochaine.
« Oh, regarde M’man ! Pourquoi il y a un très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon - C'est un gouffre mon chéri. La terre s'est déchirée en deux et a laissé un trou. - Ooooh ! D'accord. » Un moment de silence passe, rempli par le bruit des moteurs. Puis, suivant le fil de ses pensées, il reprend : « Et qu’est-ce qu’il y a au fond d’un gouffre ? - Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri répond sa mère dans un soupir. - Ooooh… Forcément, lance l'enfant l'air songeur avant de reprendre quelques minutes plus tard, mais pourquoi les laisser tomber ? - Parfois, on a pas le choix mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles éclats de larmes. - C'est pour ça qu'on est partis de notre nouvelle maison ? - Oui, tu comprendras quand tu seras grand. - Pourquoi ? - Parce que… Je n’aurais plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux. - Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et notre maison ! - … J’espère mon amour j’espère... - Dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ? - Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la voix serrée, attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir. »
Alors, pour ma part je tiens à préciser une chose (on s'en fout, mais je le fais quand même ><) : je n'ai pas rebondi sur le double maman, parce que pour moi, il n'est pas un point essentiel du récit. Je veux dire, à mon niveau, je l'ai ressenti plus comme "tout le monde dans le même panier". Couple lesbien ou autre : même traitement. En soit, je trouve que c'est même plutôt pertinent de ne pas en faire des caisses sur cet aspect, puisque du coup son évocation n'est qu'une évocation ("ah oui, tiens c'est vrai n'importe quelle personne quelque soit son orientation peut se retrouver dans une même situation merdique").
Sur ta nouvelle version du texte :
c'est déjà beaucoup mieux =)
A mon avis (mais ce n'est qu'une suggestion), ça gagnerait en fluidité en modifiant un tout petit peu. Bah ouais, mec ! T'as choisi de faire du très court, donc chaque micro-élément prend une valeur considérable et tu ne peux pas te permettre de noyer le détail dans... du peu de mots ><
Donc, sur la forme :
La terre s'est déchirée en deux et a laissé un trou => répétition trop visible (remplacer par : balafre, déchirure... j'aime bien déchirure : c'est raccord avec le texte ^^)
Puis, suivant le fil de ses pensées, il reprend => en théorie, dans ce cas de reprise le "il" désigne le sujet de la phrase précédente; en l'occurrence "un moment de silence" >< A mon avis, ici "l'enfant" passerait beaucoup mieux à la lecture =)
Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri répond sa mère dans un soupir. => ponctuation/syntaxe : des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère (ouais, je sais, c'est super exigent la ponctuation des dialogues :D)
d'autre part, méfie toi des points de suspension. Comme leur nom l'indique, ils sont là pour suspendre et donc en théorie, ils ne doivent servir qu'à marquer des phrases non terminées. Pas des phrases mises en pause et reprises plus loin. C'est du détail, mais ici, comme il y en a quand même beaucoup (cinq en vingt lignes !) ils se voient beaucoup.
En réalité, je te conseillerais d'en garder deux uniquement : "parce que..." & "j'espère, mon amour. J'espère..." (ouais je glisse d'autres suggestions de modifications au passage ^^)
"FORCEMENT" : ah ! c'est vrai que je l'avais pas précisé dans ma précédente intervention, mais je rejoins le copain Exo(...) : ça sonne bizarre dans la bouche d'un enfant (qu'on imagine entre 6 et 8 ans d'après le reste de son vocabulaire).
lance l'enfant l'air songeur avant de reprendre quelques minutes plus tard, mais pourquoi les laisser tomber ? => lance l'enfant : allitération lan/l'en pas glop => s'il reprend l'élocution de son fil de pensées quelques minutes plus tard, tu ne pas poursuivre ta phrase et lui faire dire la suite. Tu dois marquer physiquement cette pause de plusieurs minutes (par un point). Ou alors, la pause ne dure que quelques secondes, et là, oui, elle peut continuer (une pause d'une minute dans une conversation c'est
super long)
partis de notre nouvelle maison ? / on va revoir maman et notre maison => je trouve que ça porte un tout petit peu à confusion. Surtout parce que le point de départ et le point d'arrivée sont tous les deux symbolisés et explicité par ce même repaire de "maison". Je te propose plutôt d'opter pour "partir de notre nouveau pays", parce que du coup ça pourrait renforcer le densité dramatique (genre dans son esprit, le gamin avait déjà considéré le pays d'accueil comme son chez lui... et en plus, ça renforcerait aussi l'ambiguité de sa vision des choses : il est à la fois triste de partir mais content de retrouver sa maman... sachant qu'avec nos visions d'adultes, on se doute que revenir chez sa maman, c'est sans doute pas la meilleure choses qu'il puisse lui arriver... même si c'est rassurant pour lui de retrouver sa maman, il a du mal à comprendre pourquoi sa mère (l'autre) pleure alors que ça lui semble cool à lui... mindblow, paradoxe, complexité : c'ets génial, j'adore, tu es un grand maître de la corde sensible ! non vraiment : oublie ta double maison !)
Tu vois, c'est pas grand chose, mais tout tiens à la densité de ton texte et à son format =)
Ouais, ce matin, je 'étale, de toute manière je peux pas aller bosser : je suis coincé à la maison parce que toute la ville est bloquée à cause du tour de france ><
Alors, pour ma part je tiens à préciser une chose (on s'en fout, mais je le fais quand même ><) : je n'ai pas rebondi sur le double maman, parce que pour moi, il n'est pas un point essentiel du récit. Je veux dire, à mon niveau, je l'ai ressenti plus comme "tout le monde dans le même panier". Couple lesbien ou autre : même traitement. En soit, je trouve que c'est même plutôt pertinent de ne pas en faire des caisses sur cet aspect, puisque du coup son évocation n'est qu'une évocation ("ah oui, tiens c'est vrai n'importe quelle personne quelque soit son orientation peut se retrouver dans une même situation merdique").
Je comprends. Je serais plus d'avis que ces personnes peuvent en prendre encore plus dans la tronche mais je peux comprendre le relativisme "n'importe qui peut se retrouver dans la merde". Si ça permet de mieux s'identifier, ok. =)
A mon avis (mais ce n'est qu'une suggestion), ça gagnerait en fluidité en modifiant un tout petit peu. Bah ouais, mec ! T'as choisi de faire du très court, donc chaque micro-élément prend une valeur considérable et tu ne peux pas te permettre de noyer le détail dans... du peu de mots ><
Je suis d'accord avec toi, t'en fais pas, tu n'as pas à t'excuser ! :) Je m'essaye à plus long et c'est... encore en cours. Car oui, je mature très (trop ?) longtemps mes idées. :p
Sauf quand je fais du court. Tu sembles appeler ça du très court, ok. Et justement, le temps d'écriture et de ré-écriture l'a été très court (10-20 minutes) et le temps de ré-écriture l'a été tout autant. (Pas le temps, un gros GN à préparer, j'en reviens à peine.)
La terre s'est déchirée en deux et a laissé un trou => répétition trop visible (remplacer par : balafre, déchirure... j'aime bien déchirure : c'est raccord avec le texte ^^)
Moui moui moui. La terre s'est déchirée et crée une déchirure ? On enfonce un peu les portes ouvertes. Mais soit, je modifie légèrement tout ça !
Puis, suivant le fil de ses pensées, il reprend => en théorie, dans ce cas de reprise le "il" désigne le sujet de la phrase précédente; en l'occurrence "un moment de silence" >< A mon avis, ici "l'enfant" passerait beaucoup mieux à la lecture =)
C'est utilisé quelques lignes plus bas donc je vais voir à modifier en gardant ton idée. Je ne sais pas dans quel mesure les répétitions plombent le texte et surtout à quelle distance la répétition n'en devient plus une.
Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri répond sa mère dans un soupir. => ponctuation/syntaxe : des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère (ouais, je sais, c'est super exigent la ponctuation des dialogues :D)
Noté et corrigé. Je me renseigne sur les incises et les dialogues (depuis que tu m'as donné le mot.)
Ok pour les points de suspensions.
Le "Forcément" était justement là pour montrer que le petit garçon comprenait les choses, était assez éveillé. Même s'il ne comprenait pas la "méchanceté". Il comprend l'explication simplifiée sur les plaques tectoniques et sur le gouffre mais pas qu'on les renvoie dans leur pays d'origine.
lance l'enfant l'air songeur avant de reprendre quelques minutes plus tard, mais pourquoi les laisser tomber ? => lance l'enfant : allitération lan/l'en pas glop => s'il reprend l'élocution de son fil de pensées quelques minutes plus tard, tu ne pas poursuivre ta phrase et lui faire dire la suite. Tu dois marquer physiquement cette pause de plusieurs minutes (par un point). Ou alors, la pause ne dure que quelques secondes, et là, oui, elle peut continuer (une pause d'une minute dans une conversation c'est
super long)
Ok, je vais voir ce que j'en fais. :)
partis de notre nouvelle maison ? / on va revoir maman et notre maison => je trouve que ça porte un tout petit peu à confusion. Surtout parce que le point de départ et le point d'arrivée sont tous les deux symbolisés et explicité par ce même repaire de "maison". Je te propose plutôt d'opter pour "partir de notre nouveau pays", parce que du coup ça pourrait renforcer le densité dramatique (genre dans son esprit, le gamin avait déjà considéré le pays d'accueil comme son chez lui... et en plus, ça renforcerait aussi l’ambigüité de sa vision des choses : il est à la fois triste de partir mais content de retrouver sa maman... sachant qu'avec nos visions d'adultes, on se doute que revenir chez sa maman, c'est sans doute pas la meilleure choses qu'il puisse lui arriver... même si c'est rassurant pour lui de retrouver sa maman, il a du mal à comprendre pourquoi sa mère (l'autre) pleure alors que ça lui semble cool à lui... mindblow, paradoxe, complexité : c'ets génial, j'adore, tu es un grand maître de la corde sensible ! non vraiment : oublie ta double maison !)
Euh... Ok. Je prend le compliment. ^^"
Sinon ok, je note et je verrais ce que j'en fais !
Je tâche de refaire une version pour demain.
Tu vois, c'est pas grand chose, mais tout tiens à la densité de ton texte et à son format =)
Ouais, ce matin, je 'étale, de toute manière je peux pas aller bosser : je suis coincé à la maison parce que toute la ville est bloquée à cause du tour de france ><
Tu peux dire merci aux cyclistes :D
Yeap, je vois. Merci beaucoup à toi et aux cyclitses !
15:33 - 9 juil. 2018
Je suis perplexe, j'avoue ne pas comprendre le texte. C'est surtout cette phrase qui me perturbe :
18:49 - 9 juil. 2018
=> incise
Moui, moui, moui...
Un peu comme la camarade Grendy : je trouve que le texte est un peu trop court pour être compréhensible. On devine le lien avec la frontière (l'expulsion, le retour au pays : ok). Par contre, le focus sur le gouffre, je le trouve beaucoup trop "vague" ?
En l'état, je pense qu'on peut y mettre un peu tout ce qu'on veut, dans ce texte. Si le but, c'est de le rendre super ouvert et d'inciter le lecteur à remplir les trous, alors il est très bien comme ça :-) (appelons cette forme, un "texte auberge" :D)
Par contre, si tu voulais qu'il soit, disons : plus accessible dans une direction que tu souhaites plus précise (avec un ancrage plus prégnant dans la réalité), alors, il vaudrait peut-être mieux l'étoffer un peu plus.
Et pour répondre à ta question quant aux incises :
en l'état, vu qu'il n'y en a qu'une seule, je trouve que le rendu est un peu déséquilibré (en gros : ton unique incise fait tache).
Au choix : que ta prochaine version soit plus étoffée ou non, soit tu mets plus d'incises pour équilibrer l'aspect narratif, soit tu n'en mets pas du tout (puisque dans un dialogue à deux narrateurs, c'est assez facile de s'y retrouver... par contre, ça peut justement donner une impression de "théâtre").
"J'ai une âme solitaire"
23:50 - 9 juil. 2018
Qu'est-ce qui te perturbe dans cette phrase ?
Sinon oui, c'est juste l'enfant qui voit un élément du décor qui est le déclencheur de cette discussion en avion.
Le gouffre qui est évocateur me sert juste de fil rouge pour filer une métaphore un peu ratée apparemment.
Mais tu as raison, j'ai toujours envie de ne pas prendre le lecteur par la main, ça me donne l'impression de lea prendre pour un.e con.ne ! ^^"
Ok pour les incises, merci de la précision !
Je vais voir ce que j'en fais.
16:39 - 10 juil. 2018
Ouech'
Bon j'ai du relire le texte un bon paquet de fois avant d'avoir une idée que je pense assez bonne de ce qui est abordé.
Thème général: frontière et surtout "renvois" par delà la frontière, le fameux gouffre. Avec les victimes qui sont la mère aux espoirs démolis et l'enfant qui ne comprend pas réellement ce qui se passe. C'est une jolie manière d'en parler et on voit le message en rapport aux migrants.
Et du coup avec ça en tête j'ai eu la même interrogation que Gren sur la même phrase (peut etre pas pour les même raison).
Le double "Maman" là ou on attend un "papa" (réflexe bête) casse l'effet précédemment créé. On parle des gens migrant ou des couples lesbiens? Ou les deux ? Mais dans le cas des lesbiens, pourquoi ce retour à leur maison?
Quand tout le texte sous entend un depart forcé d'une maison pour revenir à une autre maison "connue" avec un parent déjà présent, je visualise plus la famille migrante séparée renvoyé dans le pays d'origine que le couple homo. Et si c'est volontaire de mêler les deux car il s'agit de deux populations victimes de sévice, je trouve qu'on y perd autant en force qu'en compréhension.
Et si c'est une expulsion des familles homoparentales qui est critiqué, dans ce cas on passe totalement à côté à la première lecture (et même aux trois suivante).
Après j'aime beaucoup l'idée d'une histoire racontée uniquement par du dialogue. Mais là c'est trop court il manque des information. Tu ne prends pas le lecteur par la main mais tu lui bande carrément les yeux.
Et je trouve juste une des réponse du mome maladroite. Son "Forcément" me semble justement absolument pas naturel et m'a fait douter de lire la réponse d'un petit enfant.
Par contre j'ai beaucoup aimé la phrase "je n'aurais plus d'excuse pour te mentir" c'est fort et bien placé. Beau boulot.
18:06 - 10 juil. 2018
Ex : Tu sembles avoir plutôt bien compris l'idée. Même si apparemment, tu as du le lire plusieurs fois, je dois être toujours aussi opaque.
Je vais retravailler ça.
Quant à la question sur migrants / LGBT, pourquoi ne pas parler de ces deux problématiques ? J'avais envie parler des migrants LGBT, parce que oui, il y en a. Et... Oui, ils prennent encore plus cher.
Si ce sujet te paraît faire "trop", je suis au regret de te dire que pas pour moi.
C'est plutôt normal que vous passiez à côté de ce point précis, les personnes non-hétéros à qui j'ai pu faire lire ça, l'ont tout de suite compris. ^_^
Si tu attends un "papa" et que tu ne le trouves pas, quel est le plus logique ? Que l'auteur se soit trompé ou que ce qui est écrit soit effectivement ce que tu as lu ? :-)
Merci de vos commentaires ! :)
21:14 - 10 juil. 2018
Justement, je suis sûr que parler des deux problématiques peut être très pertinent, car aborde un sujet peux connu, ou à défaut peu couvert par les médias généraux.
Personnellement, je n'avais jamais lu - ni cherché reconnaissons-le - d'article ou de témoignage sur des familles homo-parentale migrantes. Et je te remercie pour soulever ce point car oui, je me doute que les pauvres doivent vraiment morfler de tout les côté. Donc le sujet ne fait pas "trop", il est à mon sens mal présenté et par conséquent perd en efficacité, en force.
La brièveté du propos fait qu'on si le sujet ne nous est pas familier, on se perd en supposition et conjecture, au détriment du message même. Si le sujet est mieux amené et présenté autrement qu'en une seule phrase, alors là on retrouve la force du propos et le lecteur lambda a le temps d'apprécier la problématique.
Là dessus je t'ai fais confiance : ma première lecture a cru à une erreur mais la seconde m'a confirmé que tu savais ce que tu écrivais... Mais du coup je trouvais ça contradictoire avec le thème principale que je pensais être abordé (à savoir la famille de migrant "lambda") car encore une fois la brièveté du texte me semblait incompatible avec un sujet aussi peu présent pour le grand public (aka. hétéro blanc de +20 ans qui peut déjà avoir du mal à comprendre la situation d'un migrant avec qui il a tout en comment sauf la couleur de peau).
Mais je suis content si nos commentaires ont pu t'aider :)
12:56 - 11 juil. 2018
Qu'il soit mal amené, soit. L'idée était de parler d'une mère et de son fils. Que le fait qu'il ait deux mamans ne soit pas compris directement par certain.e.s ne me dérange pas spécialement. On ne peut pas parler à tout le monde quoiqu'on fasse. Chacun va y voir un truc et... c'est déjà bien. J'ai beaucoup de mal avec cette idée de tout expliciter, de prendre par la main le lecteur dans tout.
Et ça me perturbe de lire que ça perd "en force" quand deux personnes m'ont dit avoir pris une tarte en l'entendant. Mais j'entends, j'entends.
Si on ne peut pas être concerné par un sujet, on ne ressentira pas de la même manière.
Je verrais si je peux retravailler ça ce soir. Sinon ce sera la semaine prochaine.
13:32 - 11 juil. 2018
« Oh, regarde M’man ! Pourquoi il y a un très gros trou dans le sol ? s'exclame le petit garçon
- C'est un gouffre mon chéri. La terre s'est déchirée en deux et a laissé un trou.
- Ooooh ! D'accord. »
Un moment de silence passe, rempli par le bruit des moteurs. Puis, suivant le fil de ses pensées, il reprend :
« Et qu’est-ce qu’il y a au fond d’un gouffre ?
- Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri répond sa mère dans un soupir.
- Ooooh… Forcément, lance l'enfant l'air songeur avant de reprendre quelques minutes plus tard, mais pourquoi les laisser tomber ?
- Parfois, on a pas le choix mon amour, répond l'adulte le regard dans les nuages, certaines grandes personnes aiment casser les jouets des autres, les briser en milles éclats de larmes.
- C'est pour ça qu'on est partis de notre nouvelle maison ?
- Oui, tu comprendras quand tu seras grand.
- Pourquoi ?
- Parce que… Je n’aurais plus d’excuses pour ne pas te répondre, lâche-t-elle les larmes aux yeux.
- Mais c’est pas grave M’man, ils nous renvoient chez nous, on va revoir maman et notre maison !
- … J’espère mon amour j’espère...
- Dis, pourquoi tu pleures ? C’est à cause du gouffre ?
- Oui mon chéri, c’est à cause du gouffre, lâche-t-elle la voix serrée, attache ta ceinture, on ne va pas tarder à atterrir. »
Première retouche. Est-ce plus clair ?
En-tête modifié.
10:14 - 12 juil. 2018
Alors, pour ma part je tiens à préciser une chose (on s'en fout, mais je le fais quand même ><) : je n'ai pas rebondi sur le double maman, parce que pour moi, il n'est pas un point essentiel du récit. Je veux dire, à mon niveau, je l'ai ressenti plus comme "tout le monde dans le même panier". Couple lesbien ou autre : même traitement. En soit, je trouve que c'est même plutôt pertinent de ne pas en faire des caisses sur cet aspect, puisque du coup son évocation n'est qu'une évocation ("ah oui, tiens c'est vrai n'importe quelle personne quelque soit son orientation peut se retrouver dans une même situation merdique").
Sur ta nouvelle version du texte :
c'est déjà beaucoup mieux =)
A mon avis (mais ce n'est qu'une suggestion), ça gagnerait en fluidité en modifiant un tout petit peu. Bah ouais, mec ! T'as choisi de faire du très court, donc chaque micro-élément prend une valeur considérable et tu ne peux pas te permettre de noyer le détail dans... du peu de mots ><
Donc, sur la forme :
La terre s'est déchirée en deux et a laissé un trou
=> répétition trop visible (remplacer par : balafre, déchirure... j'aime bien déchirure : c'est raccord avec le texte ^^)
Puis, suivant le fil de ses pensées, il reprend
=> en théorie, dans ce cas de reprise le "il" désigne le sujet de la phrase précédente; en l'occurrence "un moment de silence" >< A mon avis, ici "l'enfant" passerait beaucoup mieux à la lecture =)
Des ombres, des cailloux et … des espoirs brisés mon chéri répond sa mère dans un soupir.
=> ponctuation/syntaxe : des espoirs brisés, mon chéri, répond sa mère
(ouais, je sais, c'est super exigent la ponctuation des dialogues :D)
d'autre part, méfie toi des points de suspension. Comme leur nom l'indique, ils sont là pour suspendre et donc en théorie, ils ne doivent servir qu'à marquer des phrases non terminées. Pas des phrases mises en pause et reprises plus loin. C'est du détail, mais ici, comme il y en a quand même beaucoup (cinq en vingt lignes !) ils se voient beaucoup.
En réalité, je te conseillerais d'en garder deux uniquement : "parce que..." & "j'espère, mon amour. J'espère..." (ouais je glisse d'autres suggestions de modifications au passage ^^)
"FORCEMENT" : ah ! c'est vrai que je l'avais pas précisé dans ma précédente intervention, mais je rejoins le copain Exo(...) : ça sonne bizarre dans la bouche d'un enfant (qu'on imagine entre 6 et 8 ans d'après le reste de son vocabulaire).
lance l'enfant l'air songeur avant de reprendre quelques minutes plus tard, mais pourquoi les laisser tomber ?
=> lance l'enfant : allitération lan/l'en pas glop
=> s'il reprend l'élocution de son fil de pensées quelques minutes plus tard, tu ne pas poursuivre ta phrase et lui faire dire la suite. Tu dois marquer physiquement cette pause de plusieurs minutes (par un point). Ou alors, la pause ne dure que quelques secondes, et là, oui, elle peut continuer (une pause d'une minute dans une conversation c'est
super long)
partis de notre nouvelle maison ? / on va revoir maman et notre maison
=> je trouve que ça porte un tout petit peu à confusion. Surtout parce que le point de départ et le point d'arrivée sont tous les deux symbolisés et explicité par ce même repaire de "maison". Je te propose plutôt d'opter pour "partir de notre nouveau pays", parce que du coup ça pourrait renforcer le densité dramatique (genre dans son esprit, le gamin avait déjà considéré le pays d'accueil comme son chez lui... et en plus, ça renforcerait aussi l'ambiguité de sa vision des choses : il est à la fois triste de partir mais content de retrouver sa maman... sachant qu'avec nos visions d'adultes, on se doute que revenir chez sa maman, c'est sans doute pas la meilleure choses qu'il puisse lui arriver... même si c'est rassurant pour lui de retrouver sa maman, il a du mal à comprendre pourquoi sa mère (l'autre) pleure alors que ça lui semble cool à lui... mindblow, paradoxe, complexité : c'ets génial, j'adore, tu es un grand maître de la corde sensible ! non vraiment : oublie ta double maison !)
Tu vois, c'est pas grand chose, mais tout tiens à la densité de ton texte et à son format =)
Ouais, ce matin, je 'étale, de toute manière je peux pas aller bosser : je suis coincé à la maison parce que toute la ville est bloquée à cause du tour de france ><
Tu peux dire merci aux cyclistes :D
"J'ai une âme solitaire"
17:12 - 15 juil. 2018
Je comprends. Je serais plus d'avis que ces personnes peuvent en prendre encore plus dans la tronche mais je peux comprendre le relativisme "n'importe qui peut se retrouver dans la merde". Si ça permet de mieux s'identifier, ok. =)
Je suis d'accord avec toi, t'en fais pas, tu n'as pas à t'excuser ! :)
Je m'essaye à plus long et c'est... encore en cours. Car oui, je mature très (trop ?) longtemps mes idées. :p
Sauf quand je fais du court. Tu sembles appeler ça du très court, ok. Et justement, le temps d'écriture et de ré-écriture l'a été très court (10-20 minutes) et le temps de ré-écriture l'a été tout autant. (Pas le temps, un gros GN à préparer, j'en reviens à peine.)
Moui moui moui. La terre s'est déchirée et crée une déchirure ? On enfonce un peu les portes ouvertes. Mais soit, je modifie légèrement tout ça !
C'est utilisé quelques lignes plus bas donc je vais voir à modifier en gardant ton idée. Je ne sais pas dans quel mesure les répétitions plombent le texte et surtout à quelle distance la répétition n'en devient plus une.
Noté et corrigé. Je me renseigne sur les incises et les dialogues (depuis que tu m'as donné le mot.)
Ok pour les points de suspensions.
Le "Forcément" était justement là pour montrer que le petit garçon comprenait les choses, était assez éveillé. Même s'il ne comprenait pas la "méchanceté". Il comprend l'explication simplifiée sur les plaques tectoniques et sur le gouffre mais pas qu'on les renvoie dans leur pays d'origine.
Ok, je vais voir ce que j'en fais. :)
Euh... Ok. Je prend le compliment. ^^"
Sinon ok, je note et je verrais ce que j'en fais !
Je tâche de refaire une version pour demain.
Yeap, je vois. Merci beaucoup à toi et aux cyclitses !
11:11 - 16 juil. 2018
Re-travail de plusieurs éléments soulevés par dvb.
00:26 - 25 juil. 2018
Re-re-travail.
Un jour j'aurais une version finale ! (Pour vendredi max.)
11:30 - 31 juil. 2018
Une version qui s'en rapproche. J'ai rempli la cession de droits, je l'envoie avec la version finale ce soir.
09:25 - 4 août 2018
Dernière version remaniée et corrigée.
18:25 - 10 août 2018
En fait non, voilà la v8 !