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26 mai 2016 - 18:57

Fort bien mon cher Redofre, tu es force de propositions, et moi j'ai un mécanisme de cette communauté à tester.

En au plus 10 000 caractères, ce défi consiste à faire vivre un déluge de sensations d'un individu/d'une créature qui n'a pas nos sens, ou à faire vivre un événement qui échappe à notre perception sensorielle ordinaire.

L'histoire se déroule sur l'heure avant le coucher.

Seront évalués :
- la densité sensorielle
- la cohérence de la narration (ce n'est pas parce qu'on comprend rien aux émotions que l'histoire doit être décousue)
- une note arbitraire

A minima, je te crois capable de nous faire ressentir l'univers avec la langue, relèves tu le défi ?
Y a-t-il des amateurs ? Amatrices ?


J'ai énormément d'admiration pour les écrivains qui respectent scrupuleusement leur langue, et autant de mépris pour les poètes qui font de même -
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Message posté le 19:25 - 26 mai 2016

Redofre qui dormait tranquillement comprend rien au tapage et agacé en plein sommeil se rue vers l'importun tel un T rex de conan doyle boosté aux amphétamines du docteur Wu décédé sur une île mystérieuse du Costa Rica. Ce qui a pour conséquence inopportune celle ci: se prendre le sol dans le museau, chutant du lit. Il titube donc jusqu'à la sortie du terrier et signe les papiers à signer en faisant oui oui de la tête, réalisant pas trop ce qui se passe. Puis il retourne se coucher. C'était bien d'être un T rex.

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Message posté le 20:42 - 26 mai 2016

Je propose, en déférence tardive vers la gent à sang froid, la date du solstice d'été comme Deadline

* pose un panneau "grattez de la patte ici si le jour où il y a le plus de chaud vous va *


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Message posté le 21:11 - 26 mai 2016

Seront évalués :
- une note arbitraire


Yeah, c'est comme ça que j'aime voter !

Bonne chance à vous deux les gars.

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Message posté le 21:43 - 26 mai 2016

Redofre se réveille, lit le courrier du jour et découvre ce qui arrive "en son nom"... il pianote sur ghoule gueule "le sol se tisse" en se frottant le museau mystérieusement douloureux et se dit que le vin joint c'est peut être un peu extrême, pis appelle son pote cheval: "dis voir, t'aurais pas envie de faire "le troisième homme" sur un plan à trois? oaips bien sur on pourra faire "à dada"... mais y'a un truc à respecter (redofre lit rapidement) "Ko et rance", non je connais pas, mais je vais chercher... (blabla plutôt long surfacturé par le système pneumatique de Galvorn)"

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Message posté le 18:54 - 27 mai 2016

Quand on est convié à être troisième homme, comment résister ? Et puis je trouve l'exercice très intéressant.

Allez, même si ça m'ôte la joie du vote, je me joins à vous !

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Message posté le 22:11 - 27 mai 2016

On ouvrira des doubles comptes pour se voter, t'inquiète ;)

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Message posté le 13:13 - 28 mai 2016

Ah, ça fait chaud au coeur :)

Pour le reste, oui, t'inquiète, je suis moi même double compte d'au moins 5 personnes ici.


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Message posté le 11:44 - 29 mai 2016

On se donne une deadline d'une semaine ou de deux semaines ? Les deux me vont.

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Message posté le 12:56 - 29 mai 2016

Le sol se tisse avec le vin joint. Mais après tout c'est au salisseur de trancher (il a un coupe joint j'imagine).

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Message posté le 18:34 - 29 mai 2016

Oui, j'avais proposé le 20, date fixe, j'ai des trucs à faire, notamment faire une beta sur ton texte, et faire un logiciel non pas de lecture mais d'écriture :p


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Message posté le 21:26 - 7 juin 2016

Je le dis autant pour moi-même que pour vous, mais on a jusqu'à la fin de la semaine !

Je m'en vais moi-même attirer et séquestrer une muse dans les jours à venir. J'ai besoin d'inspiration, coûte que coûte.

EDIT: Oups, ah non, on a encore du temps. Mais tout de même !

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Message posté le 11:53 - 15 juin 2016


La fouène

Cela faisait longtemps que j'attendais cette période. Je ne comptais plus les cycles dans le spectre. Je ne compte pas très bien, cela dit. De 1 à 8, c'est facile, c'est moi. Il y a un peu plus, 10, sur ce que je perçois de plus juteux. C'est bien, 10. Avant c'est rarement bon si c'est pas moi. Après 10, j'ai beaucoup de mal à imaginer. J'appelle ça "magique".

C'est quand le spectre est aussi vif que je suis le mieux. Dans l'espace où j'ai élu résidence, la vie est idéale. Je coule dans l'espace, et je joue avec le spectre et ses myriades d'effets sur le dur, myriades d'effet que j'intègre en moi, fluide et superbe. 

Quand le spectre est ainsi riche, alors le 1 et le 10 vont magiques. Tout autour de moi les jus foisonnent, et l'espace signale leur passage en tourbillons que je suis à l'opportunité.

Je glisse et ondule sur le dur, près des grandissants qui ne savent que grandir, et souffle soudain pour bondir dans l'espace. Je m'étends 8 grands et pousse l'espace en ondulation moi derrière moi, toujours plus vite, plus loin, plus haut.

Parfois, l'espace remue et me signale des 10 de qualité. Juste un peu, ou un peu de magie. Je retourne près du dur et deviens grandissant. Tout 0 je m'approche de la source de jus.

Et alors je n'ai qu'à piocher vivement avec mes grands 2 et faire à moi, tout à moi, tout 8 tout partout et tout contre, jusqu'à ce que mon dur, qui l'est beaucoup, perce et que tous les jus soient non plus partout sous moi mais en moi. J'ai des rayons tout partout de moi, 8 entière. 

Et quand je rayonne, j'aime à me rapprocher du spectre, me rapproche du vide, parfois même dans le vide si le dur sort de l'espace vers le vide et me permet d'y accéder. Là je peux passer des magies de temps à jouer avec le spectre.

J'ai ainsi passé la journée, à couler et à tirer les jus, à danser et m'émerveiller. Et me revoilà enfin auprès de mes petits. Je me love dans le sombre de dur où je les ai soigneusement dissimulés, jouant le spectre pour paraître le dur, être 0 encore. Des rayons différents, ni du jus, ni du spectre, m'inondent : mes enfants sont là, rayonnants eux aussi en guirlandes dans le contraste du spectre. Je tends délicatement 2 de moi vers eux et fais couler l'espace comme lorsqu'il sépare le vide, autour d'eux. 

Bientôt, je le sais, je m'endormirai dans ce mouvement, rayonnante, épanouie, invisible et protectrice. 

Soudain, les jus sont envahissants : je peux ouvrir mes sens, et être à l'écoute de l'espace. Je sens le petit 1, en magie, et les gros 1 qui coulent après. Je sens autour de moi des 10, mais pas ceux juteux, les petits 10 qui ne rayonnent pas suffisamment et les autres 10 qui font tout sauf rayonner. Un très gros 10 de la sorte serait un danger, l'un d'entre eux avait déjà essayé de séparer moi de moi avec un de ses 2 méchants. Mais il n'y en avait pas.

Mais soudain, tout cela n'a plus d'importance. Les jus s'affolent et dans l'espace je commence à percevoir un 4 colossal, de ces 4 étranges dont peu sont de bonnes nouvelles. Un de ces 4 une fois m'avait faite rayonner sans que je comprenne trop pourquoi, et j'avais eu envie de couler autour de lui. Mais beaucoup de ces 4 étaient dangereux.

Je suis au aguets, mais je n'ai pas grand chose à craindre. A l'instant présent, je suis le dur. Je suis 0 pour les autres quand je suis le dur. Il coulera plus loin sans déranger trop les jus.

Mais non. Il ne coule pas plus loin. Il coule tout autour de l'espace. Et je ressens des mauvais rayons en moi. Et c'est l'un de ces 4 qui coulent tout entier dans l'espace, alors que beaucoup d'entre eux préfèrent le vide. Mes enfants sont derrière moi. Les rayons s'emballent. Je suis le dur. Je suis le dur. Je suis le dur. Mes enfants, protéger mes enfants...

Les jus du 4 sont plus violents, il tempête l'espace et je le sens de plus en plus. Dans le spectre, il y a devant lui une étrange chose, qui n'a pas de sens. D'un 1 du 4 elle devient un 3. Un 3 ça n'existe pas !

Les rayons créent une coulée incontrôlée en moi, et l'espace d'un instant, je ne suis plus le spectre, je ne suis plus le dur... Et le 3 se tourne vers moi. Je le vois maintenant mieux dans le spectre. Et je comprends que ce n'est pas une créature, mais un aideur en mauvais dur. Je sais reconnaître un aideur, j'en utilise parfois quand je ne suis pas assez dure, comme si j'avais mon dur à l'extérieur. Mais je n'aime pas le mauvais dur, il n'a qu'un spectre et est peu juteux. Et pourquoi 3 ? Ça n'a pas de sens !

NON ! Des rayons de NON fusent d'1 de moi alors que subitement l'aideur est sur moi ! L'aideur peut passer à l'intérieur de moi ! L'aideur est un grand danger !

Le 4 le retire alors qu'il retourne vers le vide. Je ne comprends pas pourquoi ils font ça mais je ne m'en préoccupe pas à l'instant. Vite ! Autour de moi je sens des petits durs, je les prends sous moi et deviens une extension du dur autour de moi.

Il ne se passe rien. Et il ne se passe encore rien. Pourtant, je sens un peu qu'il retourne l'espace à ma recherche. Et il ne se passe encore rien. 

Et il ne se passe encore rien. Longtemps.

ET puis à nouveau, les fluides du 4 sont intenses, plus intenses que jamais. Je sens qu'un petit dur échappe à moi, et puis un autre. Je ne comprends pas, 2 du 4 deviennent des 5 qui me prennent le dur qui me protège. A chaque fois qu'un petit dur m'est ainsi arraché, je le sens dans l'espace devenir trop loin pour redevenir moi. 

Je lutte, me tient à tout le dur que je peux.

Le 4 retourne à nouveau vers le vide, mais je ne suis pas assez rapide, ses 5 continues à m'enlever mes petits durs, sans que je ne puisse rien faire. Et je ne peux pas laisser mes enfants !
Bientôt, je suis nue.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON
! A nouveau, l'aideur frappe, et cette fois-ci il est presque en moi. Je cogne contre le dur derrière moi. MES ENFANTS ! Des magies entières ne sont plus et les rayons se font tétanisants. 

Il va couler plus loin, il va couler vers le vide, et je pourrai me protéger mieux.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON
! Il n'a pas coulé et a poussé l'aideur en moi. J'ai 3 en moi. Je suis 9 ou plus que 10, je ne comprends pas, les rayons négatifs fusent de partout de dedans moi. Des magies et des magies disparaissent derrière moi alors que je perds le contrôle et que l'aideur m'écrase dans toutes les directions du dur. 

Je suis coulée sans pouvoir résister hors du dur. J'essaie désespérément que mes 8 restent au dur mais c'est peine perdue, le 4 est trop fort. 

Je lutte encore ! Mes enfants ! Laisse moi retourner voir mes enfants ! Je ne suis plus le spectre, je suis rayons, je suis espace intérieur. De moi sort le contre-spectre à foison alors que j'essaie de devenir 0 à nouveau. Dans le non-spectre, je prends le 1 de l'aideur dans mes 8 et essaie de le prendre au 4. Rapidement 2 de moi atteignent son mou qui est dur dedans, et ses jus me répugnent.

Mes deux découvrent un 5. Un 5 ça existe mais ça n'a rien à faire là ! Mais un 5 c'est fragile, je peux gagner ! Je tire. 

Un autre 5 essaie de reprendre le 1 de moi en s'abattant sur 4 de mes 8. Je ne sais pas quoi faire ! Je remonte le 1 en mauvais dur et mon dur sent enfin le mou. Je sais que si je perce le mou, il ne voudra plus de mes jus.

Mon dur s'oppose quelques instants à une résistance, avant qu'un jus mauvais et rayonnant comme le spectre quand il est trop vif ne vienne en moi. Le 4 est pris d'espace violent, comme quand le spectre frappe en grand coups. Il va me laisser repartir vers mes petits ! 

Je commence à tenter de couler vers eux quand 2 de l'autre 5 glissent en moi sans l'aide de dur. Je sens un vif mouvement et une séparation...  

NOON ! Je suis dehors et dedans ! Je ne comprends plus ! Laisse moi retourner auprès de mes petits, je vais utiliser à nouveau mon dur, je te


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Message posté le 17:20 - 19 juin 2016

Âmes solitaires


Une heure avant le coucher. Avec quelle impatience elle attend cette heure si douce, sucrée, pleine de promesses toujours réalisées. Le monde rouge s’ébranle. C’est une planète pleine de poésie, un univers merveilleux qui vit autour d’elle, pour elle, la berce, la presse gentiment et la câline, lui transmet sa chaleur par de tendres contractions.

Parfois, elle se dit que son existence est comme un rêve.

Elle n’est qu’amour pour le monde rouge. Ils sont si proches : comment pourrait-il en être autrement ? Elle est en lui pour l’éternité, oui, l’univers et elle sont intrinsèquement liés. C’est ici qu’elle se trouve, depuis le commencement, et c’est ici qu’elle veut rester. Elle veut bouger pour montrer sa joie, quand elle se rappelle qu’elle ne le peut. Cette sensation d’être incapable de faire le moindre geste, l’emplit d’un sentiment de sécurité absolue, d’extraordinaire bien-être. Son âme pousse un long gémissement de plaisir.

Un frisson soudain la parcourt : l’heure avant le coucher est arrivée ! Elle le sait, car le monde rouge se met à pulser. Il la comprime, la relâche, la serre de nouveau amoureusement, c’est une danse sentimentale primitive, elle le sait, et à chacune de ses compressions, le monde change de couleur : jaune quand il est doux, bleu quand il est violent, vert quand il est aimant. Le rituel est en cours, elle le sait, c’est l’heure avant le coucher, et cela l’emplit d’un plaisir indicible.

Elle s’ouvre, comme une fleur. Elle est prête, elle l’attend. Le rituel s’accomplit alors : l’énergie arrive en elle, flot de lumière, de matière et de chaleur. C’est le monde rouge qui lui offre ce cadeau, le monde rouge qui pense à elle, encore une fois, qui la fait vivre. Elle mange l’énergie, l’intègre au plus profond d’elle-même, la redistribue dans les moindres parcelles de son être. Elle brille à présent, elle est rose et chaude, pleine d’amour. De toutes ses forces, elle tente de bouger, mais n’y parvient toujours pas ; oh, comme elle est heureuse !

Sous l’excitation, elle sent des parcelles de son corps se détacher d’elle, partir au loin, s’éloigner un peu plus à chaque frottement du monde rouge. Elle est soudainement émue, envahie d’un instinct maternel : ces petits anneaux qui partent au loin, qui ont une fois fait partie d’elle, sont ses propres enfants. Ses oeufs chéris, ses bébés à elle, sont à l’intérieur de ces anneaux, bien protégés pour le long voyage qui les attend.

Elle le sait, ils vont trouver, eux aussi, leur propre monde. Peut-être sera-t-il rouge, peut-être sera-t-il vert. Plus que jamais, elle ressent la beauté et la puissance de la vie. Le monde rouge se calme, ses contractions se font plus lentes, il s’assombrit. Elle s’endort, rassérénée. Plus heureuse que jamais.

Parfois, il fait bon d’être un ver solitaire.

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Message posté le 15:13 - 22 juin 2016

Le petit Redofre est demandé à l'accueil.

Ah ça, on peut faire confiance aux lézards pour lézarder


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