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Propulsion de saut du vaisseau
Note sur la vitesse relative des étoiles
Protocole de saut
Moyen de déplacement intrasystème
Gravité artificielle interne
Des technologies du quotidien
La fusion de l'hydrogène, telle qu'elle était pratiquée sur la planète ancestrale, utilisait deux isotopes rares de l'hydrogène, le deutérium et le tritium.
La technique originelle consistait à créer un plasma de ces isotopes et de les contenir dans un champ magnétique circulaire, elle fut probablement suffisante sur la planète des origines, mais les contraintes liées à l'exploitation des ressources naturelles dans l'espace rendent impossible l'utilisation d'isotopes aussi rares (le tritium s'obtient notamment à partir de lithium, les quantités nécessaires pour fournir l'énergie des sauts nécessiteraient de monopoliser toutes les mines à l'échelle continentale ou planétaire).
Il a donc fallu trouver un moyen d'utiliser directement l'hydrogène protonique, l'isotope le plus répandu dans l'univers, et donc de créer une fusion nucléaire identique à celle des étoiles : celle-ci nécessite des conditions de température et de densité qui ne peuvent être créés dans les tores magnétiques utilisés sur la planète des origines.
Les champs magnétiques standards ne pouvant contenir le plasma de réaction, il est nécessaire d'avoir un confinement plus puissant.
Celui-ci est obtenu par un champ de résonance agissant particulièrement sur les gluons responsables de la cohésion entre nucléons : En renforçant leur action à la périphérie de la réaction de fusion, ce champ crée une coque extrêmement solide de nucléons d'où ne peut s'échapper que les rayonnements, le plasma restant contenu à l'intérieur. Cette coque est communément appelée blindage nucléonique car elle fut d'abord conçue dans un but militaire de protection avant que son coût important ne la réserve qu'au réacteur à fusion haute-densité.
Le réacteur à fusion est volumineux, mais la partie où se déroule la fusion est une sphère de quelques centaines de mètres uniquement, contenue au centre de la cavité du réacteur qui est principalement vide.
Les parois de la cavité sont une succession de couches d'alliages métalliques qui convertissent les rayonnements gamma en photons moins énergiques et plus facilement exploitables par radioactivité d'excitation.
La couche la plus externe est constituées de cellules photovoltaïques modifiées pour résister aux fortes températures qui règnent encore à cet endroit, et refroidies par un circuit de liquide de refroidissement dont la chaleur est aussi exploitée pour l'énergie.
Le transport d'électricité se fait dans tout le vaisseau via des câbles supraconducteurs à température ambiante.
Dans cette infinité, il est donc possible en théorie d'en trouver une dont la longueur d'onde correspond à la distance à parcourir et dont l'orientation correspond à la direction voulue.
Cette fluctuation particulière peut alors servir de guide pour le saut du Wilmar.
En pratique, il est très difficile d'utiliser cette fluctuation guide, car elle n'existe que dans un temps très court, il faut donc en trouver une qui convient et réussir à l'utiliser dans ce temps.
Comme un vaisseau de la taille d'un pays n'a pas vraiment besoin d'être positionné au micromètre près, ni même au kilomètre d'ailleurs, on peut déterminer une zone d'arrivée désirée qui peut atteindre des dimensions de plusieurs unités astronomiques (une UA = la distance Soleil Terre).
Plus cette zone est grande, plus il est facile de trouver une fluctuation guide convenable. En fait il est quasiment impossible de trouver une fluctuation guide qui permettrait d'arriver directement en orbite d'une planète avec la précision nécessaire pour ne pas rentrer dedans.
Une fois cette fluctuation guide établie, il faut alors l'exploiter très rapidement pour faire le saut. On l'utilise alors comme onde porteuse pour synchroniser la zone de vide destination et celle correspondant au vaisseau (qui n'est pas vide au sens de pression nulle ou d'absence de matière, mais qui est plein de fluctuations quantiques).
Grâce à des machines appelées résonateurs harmoniques du vide, les deux zones sont synchronisées, c'est à dire que pendant un instant infinitésimal, les deux volumes d'espace ont une proportion significative de fluctuations quantiques identiques (cette proportion est en fait très faible mais suffit pour la suite).
Les deux zones sont désormais en résonance quantique, c'est le moment de faire le saut (ça parait long comme ça mais tout s'est passé en milliardièmes de secondes) : c'est l'étape Schrodinger : le vaisseau se retrouve dans les deux zones à la fois, idem pour toute matière ou énergie qui se trouverait auparavant dans la zone destination. cet état ne dure pas longtemps, mais il y a une petite chance que le vaisseau se retrouve à l'autre bout après. si ce n'est pas le cas, on recommence et on y arrivera bien un jour (en fait, si ça s'avérait nécessaire, on pourrait recommencer plusieurs milliers de fois par seconde)
Les calculs nécessaires à toutes ses étapes doivent se faire en un temps très court : ce sont des ordinateurs quantiques à intrication qui les font, et ils sont responsables de la majeure partie de la dépense d'énergie liée au saut proprement dit.
Des fauteuils et couchettes munies de sangles et solidement fixés sont prévus à cet effet, mais les plus pauvres se débrouillent avec des ceintures et des coussins, au prix d'une sécurité réduite.
L'arrimage des cargaisons est de la responsabilité de leurs propriétaires respectifs, les sanctions sont très élevées en cas de manquement, et un clan peut même perdre ses sièges au conseil.
La fonction générale est très occupée avant un saut : il lui faut en effet arrimer solidement chaque vaisseau de la flotte.
03:16 - 6 nov. 2015
Le résultat est que deux objets situés de part et d'autre d'un champ de résonance de la bonne fréquence ne s'attirent plus.
Le Wilmar peut donc, en créant des champs de résonance, se couper de la gravité d'un objet stellaire, une étoile, une planète, etc. et se raccrocher aux sources de gravité désirées pour le mouvement.
Cette technique ne donne pas une accélération énorme, mais elle a le mérite de consommer assez peu d'énergie, et de ne pas être ressentie par les passagers (ils ne sont pas poussés par le vaisseau, mais accélèrent en même temps que lui).
Les boucliers anti-gravitons doivent être constamment adaptés au mouvement du vaisseau, et étant donné la puissance de calcul nécessaire pour les paramétrer avec précision, il faut une trajectoire pré-établie et prévisible. Le procédé n'est donc pas adaptable aux vaisseaux plus petits qui composent la flotte satellite du Wilmar.
Une autre application des champs de résonance des gravitons permet également d'augmenter la force de gravité dans une direction donnée : la gravitation est augmentée en direction du champ, comme s'il existait un objet massif de l'autre coté, on parle d'objet gravitationnel virtuel.
Elle n'est cependant pas utilisée en pratique pour la propulsion, car trop coûteuse en énergie (bien qu'elle pourrait être utilisée par le Wilmar en cas d'urgence).
La méthode est cependant utilisée pour créer une gravité artificielle à bord du vaisseau.
03:18 - 6 nov. 2015
Ce champ fonctionne comme une lentille, il produit le même effet des deux cotés et entre deux champs, les forces de gravités des deux objets gravitationnels virtuels opposés s'annulent.
Pour éviter cela, des boucliers anti-gravitons sont placés au plafond de chaque niveau : on n'est ainsi attiré que par la gravité artificielle de son étage.
Cette gravité est juste assez forte pour éviter les problèmes de santé liés à l'apesanteur, mais les semelles magnétiques sont de rigueur pour des déplacements à pied confortables.
Ces semelles sont intégrées à chaque paire de chaussures, chaussons, escarpins, bottes, etc vendues à bord du Wilmar, et si le modèle pour talon aiguille est plutôt cher, on se débrouille souvent à bricoler des bouts de ferrailles dans les zones les plus pauvres du vaisseau.
Il est possible, mais peu recommandé de ne pas porter de telles semelles, car si cela augmente la vitesse de course, il est plus difficile de contrôler la trajectoire. C'est utile pour la pratique de certains sports, mais également pour échapper aux forces de l'ordre.
Les conditions sur ces colonies varient grandement d'une planète à l'autre : conditions climatiques, gravité, ressources du sol, écosystèmes, etc. Les colons doivent donc utiliser et développer des technologies adaptées à leur situation pour survivre, en tirer un maximum d'avantages et prospérer.
Sur une planète chaude, les panneaux solaires seront de mise, alors qu'ils ne seront pas rentable sur une autre planète à l'ennuagement perpétuel. Les colons peuvent découvrir un immense gisement de pétrole et alors abandonner leurs modules à fusion, coûteux à l'entretien. Une autre colonie n'aura pas le Lithium nécessaire à ces modules à fusion et devra trouver une autre solution.
Les échanges avec le vaisseau ne concerneront donc pas que les marchandises, mais également les hommes qui les transportent, avec leurs gadgets technologiques propres à leur planète et les nouvelles idées qui vont avec.
On peut ainsi retrouver à Wilmar bien des technologies différentes, la montre mécanique côtoyant l'horloge atomique, les vêtements synthétiques recouverts par la fourrure de l'animal d'une certaine colonie.
Dans les secteurs les plus pauvres du vaisseau, des gangs organisent des courses motorisées dans lesquelles il n'est pas rare de voir s'affronter des motojets à propulsion magnétique, des deux-roues répandant une odeur d'huile brûlée sur leur passage et parfois même d'étranges amalgames de plaques antigrav et de turboréacteurs utilisant un carburant organique.
Bien que les effets néfastes de certaines technologies sur la santé et l'atmosphère interne donnent beaucoup de travail aux services concernés de la fonction générale, cette diversité technologique est acceptée et même encouragée à bas mot par les clans : Ils y trouvent de quoi être préparés pour la prochaine colonisation, et parfois l'idée de génie qui leur permettra d'obtenir des parts de marché, une situation de force et du pouvoir de manière générale.