Protégez vous
Texte écrit pour un ami il y a longtemps
J'ai longtemps garder ce texte par devers moi, il fallait qu'un jour il soit publié en mon nom personnel. Je l'ai écrit pour exorcisé mes démons, pour faire passer un message. Il est ce qu'il est, ne sera jamais retouché tout simplement parce qu'il doit être lu tel qu'il est.
"Nous étions jeune et beau, nous étions c'est le mot. Toujours l'un près de l'autre, toujours l'un avec l'autre. Quand on nous cherchait, suffisait de trouver l'un, l'autre n'était jamais loin. Pourquoi es tu parti ? Pourquoi si jeune, si loin. Pourquoi suis je seule à nouveau, seule sur mon chemin.
Il en va de la vie comme des chemin de traverses, certains sont des raccourcis d'autres resteront long et sinueux. Semé d'embuche était le mien, semé d'embuche jusqu'à ce matin.
Je t'ai vu tu m'as vu, on s'est rencontré sur cette butte. D'abord distant, froid dirai je même, pourtant derrière ce masque brillait une grande joie. Et moi, je regardais fasciné par ce que je devinais, derrière au loin. Il en a fallu du temps pour que tu te livres, il en aura fallu des heures, loin de tout juste nous deux. Et puis un matin on s'est réveillé, une amitié était née. Toi le solitaire avait trouvé ton double féminin...
Entre nous aucune ambiguïté, juste de l'amitié. Rester des heures au téléphone juste pour entendre notre journée, oui je sais tout le monde pensait... Mais ce n'était pas la première fois que tout le monde avait tort...
Bon an mal an malgré tous les obstacles, l'amitié perdura... Le lycée, puis la FAC... Les déménagements les petites amies, c'était toujours la même, ces coups de fil a 4h00 du mat ces échanges de regards suivi d'un grand fou rire...
Et puis c'est arrivé, voila tu me l'as avoué... Hier tu ne t'étais pas protégé... tout a ta fougue a ton envie... tu avais oublié... Panique, angoisse, que va t il arrivé ?
Je saute dans le premier train, j'abandonne tout, j'arrive j'accours, même si je n'y peux rien... Et pendant quelques semaines nous voici angoissant, dans ta chambre de bonne, on partage les peurs et les doutes. Le moment est venu, il est là, il est temps... Je t'accompagne, à mes côtés tu es plus fort, plus fort que le mal... Hier encore on déconnait, ça ne nous arrivera pas, ça n'est pas possible, Aujourd'hui on est tombé... Les résultats sont là...
Tu es séropositif...
Je reste à tes cotés, impassible, impossible, on relis, on recherche mais non c'est ça... Tu es touché par la maladie... Reprenons notre souffle, l'espoir est encore la, mais le désespoir guette... rendez vous chez le médecin, pharmacie de garde...hospitalisation.
Toi mon protecteur, toi l'initiateur de ma joie de vivre, qu'es tu donc allé faire ce soir d'oubli... Je ne t'en ai jamais voulu... Ce fut dur, à nous deux nous serions plus fort. J'ai mis ma vie entre parenthèse, la tienne te redonner son gout était plus important... Je suis restée, une année de FAC de gâchée, pas grave...
J'ai le temps, à vingt ans, on a tout notre temps... On se le répétait... sans cesse comme pour conjurer ce qu'on savait déjà... Dans un an tu ne serais plus la... Voyage, délires, on est allé très loin... Très loin dans l'exploration d'un monde intransigeant... Tu voulais voyager, on te l'a interdit... Tu voulais améliorer le monde... La vie t'en a empêcher... Un jour un beau matin, une toux sèche t'a pris... Peu importe, ce n'est pas grave mais cela ne passant pas tu es allé consulter... Tu n'as pas voulu de moi...
Pourquoi, peut être parce que tu savais déjà... tu es revenu guilleret... tu n'as rien voulu me dire... Je le sentais le pressentait... Rien ne passait... Et un soir... une nuit... Dans un dernier soupir... Tu m'as dit que tu m'aimais... Trop tard il faut le dire...
Tu ne t'es jamais réveillé de cette longue nuit...
Le cauchemar a commencé... Expliquer, redire, prévenir... J'ai tout assumé... Tu n'étais plus, j'étais bien seule... Mais ton amour inavoué m'a transporté... Et de là où tu es, je te sens près de moi, dans mon cœur reste une place rien que pour toi quand je te reverrai...
Ljubisa
par cette prose je te rend hommage... Tu m'as fait connaitre la vie...
Cette maladie mortelle sexuellement transmissible,
comme tu avais coutume de dire...
Bien à toi."
"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles" - Oscar Wilde
14:37 - 20 janv. 2016
Bonjour,
En liminaire, l'explication du code couleur dont je me sers.
en vert du blabla
en orange les répétitions
en rouge les fautes
" [les guillemets anglais c'est très moche, il vaut mieux employer des guillemets français] Nous étions jeune et beau, nous étions [virgule] c'est le mot. Toujours l'un près de l'autre, toujours l'un avec l'autre. Quand on nous cherchait, suffisait de trouver l'un, l'autre n'était jamais loin. Pourquoi es tu [es-tu] parti ? Pourquoi si jeune, si loin. [c'est une question, il faut donc mettre un point d'interrogation] Pourquoi suis je [suis-je] seule à nouveau, seule sur mon chemin. [pareil, c'est une question]
Il en va de la vie comme des chemin de traverses, certains sont des raccourcis d'autres resteront long et sinueux. Semé d'embuche était le mien, semé d'embuche jusqu'à ce matin.
Je t'ai vu [virgule] tu m'as vu, [point] on s'est rencontré [rencontrés] sur cette butte. D'abord distant, froid dirai je [dirais-je] même, pourtant derrière ce masque brillait une grande joie. Et moi, je regardais [virgule ou point] fasciné [fascinée] par ce que je devinais, derrière au loin. Il en a fallu du temps pour que tu te livres, il en aura fallu des heures, loin de tout [virgule ou point] juste nous deux. Et puis un matin on s'est réveillé [réveillés], une amitié était née. Toi le solitaire avait trouvé ton double féminin...
[à partir de ces premiers points de suspension, c'est le déluge. Il faut savoir les doser et les utiliser avec parcimonie. De la même manière qu'un texte deviendrait illisible si chaque phrase se terminait par un point d'exclamation, il le devient avec les points de suspension. Il est illusoire de croire qu'ils apportent une tension, un suspens, et surtout pas à cinquante-six reprises car c'est le nombre de fois qu'ils réapparaissent – c'est énormément énorme. Un point, une virgule ou un point-virgule font parfaitement l'affaire, tout n'est qu'une question de rythme.]
Entre nous aucune ambiguïté, juste de l'amitié. Rester des heures au téléphone juste pour entendre notre journée, oui [il y a une virgule après « oui » et « non »] je sais tout le monde pensait... Mais ce n'était pas la première fois que tout le monde avait tort...
Bon an mal an malgré tous les obstacles, l'amitié perdura... Le lycée, puis la FAC... Les déménagements [virgule] les petites amies, c'était toujours la même, ces coups de fil a 4h00 [à quatre heures] du mat [virgule] ces échanges de regards suivi [suivis] d'un grand fou rire...
Et puis c'est arrivé, voila [voilà] tu me l'as avoué... Hier [virgule] tu ne t'étais pas protégé... tout a ta fougue a ton envie [je crains que cela n'ait pas de sens]... tu avais oublié... Panique, angoisse, que va t il arrivé [va-t-il arriver] ?
Je saute dans le premier train, j'abandonne tout, [point] j'arrive [virgule] j'accours, même si je n'y peux rien... Et pendant quelques semaines nous voici angoissant, dans ta chambre de bonne, [point-virgule ; il y a un changement de sujet] on partage les peurs et les doutes. Le moment est venu, il est là, il est temps... Je t'accompagne, à mes côtés tu es plus fort, plus fort que le mal... Hier [virgule] encore on déconnait, ça ne nous arrivera pas, ça n'est pas possible, [point] Aujourd'hui [virgule] on est tombé [tombés]... Les résultats sont là...
Tu es séropositif...
Je reste à tes cotés, impassible, impossible, on relis [relit], on recherche mais non [virgule] c'est ça... Tu es touché par la maladie... Reprenons notre souffle, l'espoir est encore la, mais le désespoir guette... rendez vous [rendez-vous] chez le médecin, pharmacie de garde... [manque une espace] hospitalisation.
Toi mon protecteur, toi l'initiateur de ma joie de vivre, qu'es tu [es-tu] donc allé faire ce soir d'oubli... [point d'interrogation] Je ne t'en ai jamais voulu... Ce fut dur, à nous deux nous serions plus fort. J'ai mis ma vie entre parenthèse, la tienne te redonner son gout était plus important... [il y a un problème de construction, ce n'est pas correct] Je suis restée, une année de FAC de gâchée, pas grave...
J'ai le temps, à vingt ans, on a tout notre temps... On se le répétait... sans cesse comme pour conjurer ce qu'on savait déjà... Dans un an tu ne serais [seras] plus la [là]... Voyage, délires, on est allé [allés] très loin... Très loin dans l'exploration d'un monde intransigeant... Tu voulais voyager, on te l'a interdit... Tu voulais améliorer le monde... La vie t'en a empêcher [empêché]... Un jour [virgule] un beau matin, une toux sèche t'a pris... Peu importe, ce n'est pas grave mais cela ne passant pas tu es allé consulter... Tu n'as pas voulu de moi...
Pourquoi, [point d'interrogation] peut être [peut-être] parce que tu savais déjà... tu es revenu guilleret... tu n'as rien voulu me dire... Je le sentais le pressentait... Rien ne passait... Et un soir... une nuit... Dans un dernier soupir... Tu m'as dit que tu m'aimais... Trop tard il faut le dire...
Tu ne t'es jamais réveillé de cette longue nuit...
Le cauchemar a commencé... Expliquer, redire, prévenir... J'ai tout assumé... Tu n'étais plus, j'étais bien seule... Mais ton amour inavoué m'a transporté... Et de là où tu es, je te sens près de moi, dans mon cœur reste une place rien que pour toi quand je te reverrai...
Ljubisa
par cette prose je te rend [rends] hommage... Tu m'as fait connaitre la vie...
Cette maladie mortelle sexuellement transmissible,
comme tu avais coutume de dire...
Bien à toi."
Je ne m'attarderai pas sur le fond pour des raisons évidentes.
Merci d'avoir publié ton texte,
À bientôt.
P.S. : j'oubliais, il y a également un faute dans le titre, il manque un tiret : « Protégez-vous ».
14:29 - 22 janv. 2016
Je suis assez d'accord avec mon camarade.
Le principe de la section "travail des textes" est justement de retravailler un minimum les créations, ne serait-ce que pour les finaliser (ponctuations, coquilles et grammaire) pour les rendre "présentables" ou en tout cas dans un état d'achèvement plus avancé dans un second temps au sein des bibliothèques.
La correction de Mike est déjà très complète, et c'est une base suffisante pour les corrections a minima.
Je ne reviendrai pas sur le fond, puisque "Il est ce qu'il est, ne sera jamais retouché tout simplement parce qu'il doit être lu tel qu'il est."
Personnellement, je trouve que c'est un peu léger comme prétexte, mais soit.
Je me permettrai juste de là encore appuyer les remarques de Mike : le choix de construction et de syntaxe en font un texte très "générique" qui ne marque pas vraiment le lecteur. En somme, je trouve que c'est très "lisse" et impersonnel pour quelque chose que tu voudrai exprimé du fond du coeur.
Ca n'empêche pas, bien entendu, de revenir aborder ce sujet dans une autre création, différente et plus travaillée, voire romancée.
En tout cas, merci du partage. J'imagine ce que ça doit coûter de présenter ce témoignage :)
"J'ai une âme solitaire"