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Chapitre I : Cabane de la forêt de Cyniar

Premier chapitre du Roman de Lothindil

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12 nov. 2015 - 20:34

Travaux en cours

Alors voilà, j'ai décidé (après trop d'années d'hésitation) de romancer le role play de Lothindil, sur le forum de l'Univers de Yuimen. C'est un roman en héroïc fantasy, coté light fantasy (pas -trop- de massacres, quasiment aucune torture, pas de scènes de sexe,...). Bref, on plonge dans la magie, les capes et les épées.


Je cherche une revue coté orthographe, grammaire et tournures de phrases. Mais surtout une revue plus globale, je me demande pour l'essentiel : est-ce que l'univers est clair et lisible ? Est-ce que le texte est assez immersif ?

Il y a quelques parti pris dans ma rédaction, qui sont volontaires :
- écriture à la première personne du singulier
- narrateur qui n'est ni omniscient, ni omniprésent, mais bien interne à l'histoire
- des chapitres très courts avec une écriture simple à lire. De la littérature de gare ? Peut-être, j'en sais rien. De la littérature lisible dans le train en 5 minutes, très certainement.
- une coupure 1 chapitre = 1 lieu; et globalement une unité de temps
- des ellipses parfois longues entre les chapitres
- un narrateur qui s'adresse parfois au lecteur, surtout dans des courtes introductions.

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I. La cabane de la forêt de Cyniar

N’ayez pas peur, détendez-vous et, pour quelques pages, oubliez vos soucis, je vous en prie. Venez, prenez ma main, suivez-moi dans cet univers magique, terrible et merveilleux où j’ai vécu. Pendant quelques minutes, cessez de grandir, soyez un enfant et venez vivre cette aventure, de tout votre esprit, de tout votre cœur.
N’ayez pas peur de moi, pourquoi donc auriez-vous peur d’un jouet pour enfant ? Ma magie est depuis bien longtemps éteinte et je n’ai ni griffe, ni arme. Je ne suis qu’une vieille aniathy qui s’est égarée dans un grenier poussiéreux. Je suis venue vous raconter l’histoire d’une elfe, qui était mon amie. L’histoire de Lothindil, la Sindel, l’elfe grise.

N’ayez pas peur, je souhaite juste vous conter son histoire, mon histoire, notre histoire…


*****


« Mérya, c’est décidé, nous partons ! »

Mérya, c’est mon nom, cela signifie « Aimée » en Sindel, la langue que nous parlions, Lothindil et moi, ainsi que ceux de son peuple. Moi, je ne suis qu’une aniathy, une peluche de la taille d’un enfant, capable de parler, de bouger, de réfléchir et même de faire de la magie. Mon élément à moi, c’est la lumière, celle douce et apaisante qui soigne les maux du cœur et du corps.

« Partir ? Et où veux-tu donc que nous allions, Lothindil ? »

Elle voulait partir, souvent, de plus en plus souvent à vrai dire. Pourtant nous avions tout pour être heureuses, à cette époque-là, nous avions à manger, un toit, la liberté, du temps pour l’utiliser et la paix. Mais dans les yeux de Lothindil, il manquait quelque chose, elle avait souvent ce regard empreint d’une nostalgie propre à ceux qui ont grandi trop vite et à un prix trop lourd. Quand elle regardait les grands arbres de la forêt royale où elle travaillait à Cyniar, elle semblait chercher quelque chose, mais pas quelque chose de matériel, non.
Tout ce qui était matériel ne l’intéressait guère d’ailleurs, pas plus que les bals et les mondanités dont les elfes déjà adultes mais pas encore pubères raffolent. Non, tout cela lui semblait superficiel. Elle aimait prier et méditer, elle aimait se promener dans les bois, elle aimait soigner les animaux ou écouter le chant des arbres pour savoir celui qui était malade. Mais tout cela, je ne le savais que trop bien, n’était qu’une vulgaire échappatoire pour s’enfuir loin de ses sombres pensées.

De plus en plus souvent, sur son visage, se manifestait la même peine, la même détresse mâtinée d’une détermination à toute épreuve, celle que ces simples plaisirs ne parvenaient plus à apaiser. Alors elle se mettait à parler de partir, de quitter Cyniar, sa rivière, son village et ses souvenirs. Puis la nuit tombait et Sithi, la déesse lunaire qui protège les Sindels, posait sur elle ses rayons protecteurs et le lendemain matin, tout était fini.

Mais cela, c’était jusqu’à ce matin d’été. D’habitude ces pensées lui arrivaient le soir, après une harassante journée de travail, jamais le matin, et encore moins au réveil, comme ce fût le cas ce jour-là.


« Je ne sais pas, mais partir loin.
- Loin ? Que dirais-tu de Xaoranh ? J’ai toujours rêvé de voir les hauts temples de Xaoranh, la cité sacrée. »

Xaoranh est une cité située sur l’île sud de l’archipel du Naora, à quasiment mille cinq cent kilomètres au sud de Tolénya, l’île la plus au Nord où se situe Cyniar et donc notre maison. C’est la cité sindel la plus lointaine de la maison. Au soupir de Lothindil, je comprends que quelque chose ne va pas, que cette proposition ne lui suffit plus.

« Crois-tu que cela suffirait à oublier ? Non, je veux partir, vraiment. Nous allons quitter le Naora, prendre un aynore et partir. »

Les aynores sont de fantastiques machines volantes, de véritables bateaux navigant parmi les cieux comme les galions le font sur les flots. Il en existe des plus petits, les cynores, que les Sindels utilisent pour voyager de cités en cités sur le Naora. J’ai déjà pu voyager en cynore, mais je ne suis jamais monté dans un aynore, rare sont les Sindels qui le font d’ailleurs. Il faut dire que pour les Sindels, le Naora est plus qu’une patrie ou une terre, c’est le seul endroit où ils vivent et meurent. Quitter le Naora c’est un voyage sans espoir de retour, car les exilés qu’ils soient volontaires ou non, sont considérés ici comme des traîtres dont le châtiment est le bagne, simplement. Seuls les Voyageurs royaux et les ambassadeurs partent et reviennent et Lothindil n’est et ne pourra jamais être ni l’un, ni l’autre. Quant à moi, je l’ignore en fait, je n’ai jamais entendu parler d’aniathy ayant quitté le Naora et encore moins d’aniathy étant revenu après.

« Quitter le Naora ? Tu connais la loi, n’est-ce pas ? Tu veux vivre comme un banni ? Et tu veux faire quoi, là-bas ?
- Je veux vivre, Méryä, simplement vivre libre.
- Mais tu es libre ici, non ? »

Je connaissais la réponse, autant que son sentiment, elle l’avait maintes fois exprimé déjà, de façon détournée. Mais je voulais la pousser à en parler clairement, à faire le tri dans ses idées et ses pensées. Si nous devions partir, que ça ne soit pas juste sur un coup de tête qu’elle regretterait possiblement toute sa vie après.


« Tu ne comprends pas. Je ne veux plus me lever le matin après en avoir rêvé toute la nuit. Je n’en peux plus de me demander si c’est le genou droit ou le gauche que je dois mettre à terre quand je vois les membres de la famille royale, ou même si ce n’est pas les deux. Je ne supporte plus de devoir arrêter des pauvres hères qui chassent juste pour se nourrir, là où j’emmène les nobles tuer des centaures drogués acheminés le matin même par cynore spécial ou des worans sombres capturés de l’autre côté de la montagne et relâchés seuls, sans armes ni vêtements comme de vulgaires monstres. Non, je ne suis pas libre ici. Puis…
- Puis, quoi ? Va à Xaoranh, sort de la forêt royale.
- L’aventure m’appelle, le chant de la Terre m’appelle. Les arbres me l’ont murmurés de nombreuses fois. Je dois partir. »

Ainsi, elle a entendu l’appel. Son père m’avait fait concevoir pour cette éventualité. C’est pour ça que je me suis entraînée à la magie de lumière et surtout au soin. Il était donc temps en effet, je hochais la tête gravement et lui répondit :

« Oui, tu le dois. Et je partirais avec toi, Lothindil.
- Cela ne se peut pas. A-t-on déjà entendu parler d’une aniathy qui voyage ?
- En ce cas, je serais la première… et on racontera mon histoire. Je pars avec toi, que tu le veuilles ou non. »

Un sourire se dessina alors sur son visage, elle était soulagée de ma décision, même si elle se refusait à l’admettre.

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Message posté le 23:07 - 12 nov. 2015

Coucou Lothi!

J'ai dis que je viendrais commenter ici, me voici :)

J'aime beaucoup l'univers, j'aime le fantastique! La lecture était agréable, je me suis assez vite intégrée dans ton univers.
Ca m'a donné envie de lire tes autres chapitres et je pense que c'est déjà super!

J'aime beaucoup cette façon de raconter l'histoire, via la première personne du singulier (pour le coup, l'aniathy). Vraiment beaucoup.

Le seul point sur lequel j'ai buté ce sont les virgules... Dès le début en lisant certaines phrases je me suis mise à buter, un peu trop souvent et peut-être pas toujours aux bons endroits. J'ai l'impression que par moment cela cassait ma lecture. A d'autres moments, elles étaient vraiment bien mises et m'ont permis d'apprécier une lecture fluide mais pas trop rapide. Comme j'aime.

C'est mon impression de lectrice du coup.

En tout cas, hâte de voir la suite ^^

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Message posté le 20:37 - 14 nov. 2015

La lecture est fluide, simple sans être simplette. Pas trop de détails, mais c'est une introduction, à mon sens, donc ce n'est pas dérangeant.
Personnellement, je n'ai pas buté sur la syntaxe, juste parfois, j'aurais changé quelques virgules en points, pour ralentir le rythme. Mais ce n'est pas vraiment embêtant et ce n'est qu'un ressenti personnel.
On a rapidement quelques éléments de l'univers, suffisamment pour poser le décors.

Pour le moment, rien ne me gène, rien ne me saute aux yeux.

Continue :)

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Message posté le 23:49 - 22 déc. 2015

Pour le fond je n'ai pas grand chose à ajouter à ce qui a déjà été dit, donc je ne vais parler que de la forme ^^
Globalement, je me suis pris assez vite à la lecture ; si bien, en fait, que j'en ai oublié de vérifier l'orthographe avant la toute fin du texte ^^

J'ai quelques petits doutes sur la cohérence des temps : il y a du passé (« comme ce fut le cas ce jour-là », « je hochai la tête et lui répondis ») et du présent ( « je comprends que quelque chose ne va pas », « cette proposition ne lui suffit plus » ) qui ne me semblent pas très compatibles (je n'ai tilté qu'après coup, cela dit).

Un détail : « Mérya » gagne un accent tréma sur sa troisième occurrence.

Je plussoie aussi ce qui a été dit sur la ponctuation, notamment (mais pas que) sur ce passage :

Il faut dire que pour les Sindels, le Naora est plus qu’une patrie ou une terre [:] c’est le seul endroit où ils vivent et meurent. Quitter le Naora[,] c’est un voyage sans espoir de retour[] car les exilés [—] qu’ils soient volontaires ou non [—] sont considérés ici comme des traîtres dont le châtiment est le bagne, simplement.
Je propose des tirets seulement parce que j'ai l'habitude de me servir de ces machins-là ; des parenthèses ou même des virgules feraient aussi l'affaire.


J'aime un peu moins cette phrase que le reste du texte :
Puis la nuit tombait et Sithi, la déesse lunaire qui protège les Sindels, posait sur elle ses rayons protecteurs et le lendemain matin, tout était fini.
à cause de la répétition du « et », même si elle est relativement éloignée. Il y a aussi une répétition de « matin » avec la phrase qui suit.

Quelques erreurs de langue :
comme ce fût le cas

L’aventure m’appelle, le chant de la Terre m’appelle. Les arbres me l’ont murmurés de nombreuses fois. Je dois partir. »

Ainsi, elle a entendu l’appel. Son père m’avait fait concevoir pour cette éventualité. C’est pour ça que je me suis entraînée à la magie de lumière et surtout au soin. Il était donc temps en effet, je hochais la tête gravement et lui répondit :

« Oui, tu le dois. Et je partirais avec toi, Lothindil.


Voilà, j'ai dit plein de méchantes choses mais j'irai quand même lire la suite dès que j'aurai le temps :D


« Au troisième bof, il sera exactement trop tard ».
Papa Talon (Greg)
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Message posté le 08:12 - 13 août 2016

Bonjour Lothindil,

C'est ma première lecture sur ce forum, et je suis sous le charme. Je trouve ce début d'histoire, enchanteur et immédiatement prenant. On aime déjà ces deux personnages.
Au niveau des fautes, je jalouse d'en avoir si peu relevées, à part effectivement l'absence de quelques virgules et de la dernière phrase dans laquelle j'aurai remplacé de par, par, justement : elle était soulagée par ma décision... C'est un avis.
J'ai hâte de lire la suite.

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