En effet, elles furent accueillies par une odeur de potage chaud et une Noctarii plutôt corpulente. Celle-ci détailla les nouveaux venus avec étonneme...
Au petit matin, ils se faufilèrent par une petite porte située au fond du logis. Simoa leur expliqua que chaque logement noctarri était ainsi relié au...
La course de ce soir promet d’être excitante. La plupart du temps, Lùthien court sur son propre engin, qu’elle peaufine depuis des années. Mais son ha...
Dissimulée sous tes rires tu files tisses brises mes doutes et tranquille tu tais tes tourments tandis qu'un ennui naïf inhibe nos âmes sœurs mon cœur meurt-il pleure-t-il aime-t-il l'acteur comique qui casse ses carcans candides comme des coques de noix je nage en pleine nuit mais nage donc suis je fuis je me rassure j'endure la suture qui rude broie l'armure rude ploie l'espoir.
Nous sommes heureux, vivons, rimons, construisons ; tu es là ; je ris avec toi, veux que notre bonheur dure une éternité, y crois, y travaille ; tu es près de moi ; j'ai peur d'échouer, m'accroche, m'obsède, m'agace ; tu me suis ; je me transcende, réussis, souris, me retourne ; tu es loin ; je doute à nouveau, trime, m'oublie, m'invente ; tu es très loin ; je veux être heureux, veux vivre, veux rimer, veux construire ; tu es trop loin.
1re version :
Nous sommes heureux, nous vivons, nous rimons, nous construisons ; tu es là ; je ris avec toi, je veux que notre bonheur dure une éternité, j'y crois, j'y travaille ; tu es près de moi ; j'ai peur d'échouer, je m'accroche, je m'obsède, je m'agace ; tu me suis ; je me transcende, je réussis, je souris, je me retourne ; tu es loin ; je doute à nouveau, je trime, je m'oublie, je m'invente ; tu es très loin ; je veux être heureux, je veux vivre, je veux rimer, je veux construire ; tu es trop loin.
J'imagine que grouillon fait référence à brouillon/bouillon ?
Juste par simple curiosité, tu as décidé d'écrire sans ponctuation pourquoi ? :D Comme tu sais j'aime bien ça, je me demande du coup !
Tu t'en sors vraiment pas mal je trouve. C'est rigolo, j'y retrouve beaucoup de mes techniques. Les trois verbes d'affilé allitérés sans nouveau sujet (files tisses brises). L'utilisation permanente d'allitérations et d'assonances, qui s'alternent et s’enchâssent, s'enchaînent, entre le bout des lèvres et le fond de la bouche. Etc.
J'ai trouvé plusieurs petits points étranges, ou améliorables, peut etre.
meurt-il pleure-t-il aime-t-il. Pour commencer, je trouve l'ordre des mots intéressants. On commence par mourir, pour avoir une simple peine, et se relever et aimer. Mais sur la construction elle même, j'aurais bien vu un seul "-t-il" après aime. Je trouve l'enchaînement assez étrange, presque agressif, sinon. Et j'apprécie le côté revirement. On part sur une certitude, et on se rend compte que tout est questionné.
j'ai naturellement rajouté un je avant "nage" et avant "suis". j'allais même te faire la remarque que j'aurais bien vu un "je" devant "suis", car ca m'avait fait bizarre. Mais en fait il n'y en a pas du tout.
La fin, je me suis dit que j'aurais mis autre chose que "et" entre armure et ploie. Un verbe, de même sonorité que "rude". Voire rude tout court. Ca rajoute un côté violent je trouve. Mais du coup. Le soucis. C'est que la voix ne part pas du tout pour une fin de texte avec un "u".
Mais globalement, rien ne m'a vraiment marqué au point de m'empêcher de lire ce premier texte à la première lecture ! (: C'était très sympa.
Le second texte, j'aurais viré absolument tous les sujets. Que des verbes et des compléments à la limite, mais plus courts que certains ici. Les nous, le je, les tu. J'aurais tout viré. Je suis donc moins fan, tu t'en doutes. Après, ce n'est que ma vision du truc, bien entendu, comme toujours. Disons qu'il ne me touche pas notamment à cause de ça.
(EDIT APRES REPONSE DE CHIKOUN : j'aime bien ta proposition sur le premier texte, je fais la modif' !) Merci pour ton commentaire Chikoun ! En effet, grouillons fait référence à Brouillons. Je voulais prolonger le travail mais en l'axant sur le rythme, la vitesse (celle liée au quotidien, résumée en métro boulot dodo, en quelque sorte (d'où le double sens de grouillons). Ca peut évoluer, mais c'est l'idée de base du recueil.
La forme de ce texte précis découle du thème du recueil. Elle est sans doute inspirée de ton propre travail que j'aime beaucoup, même si je ne m'en suis pas rendu compte en l'écrivant. L'idée était de travailler uniquement sur des enchaînements d'allitérations, en rapprochant leurs sonorités du sens du texte. Je ne me suis même pas rendu compte qu'il n'y avait aucune ponctuation (excepté le point final), mais ça ne manquait pas du tout à ma lecture.
- "Meurt-il..." : C'est vrai que c'est plus agressif, mais je garde les trois pour qu'on garde bien la notion de travelling que tu as saisie.
- "Je nage donc je suis" : je trouve que ça fait beaucoup de "je", ce qui nuisait à l'allitération en "n", comme l'expression parodiée est connue, je me suis autorisé à l'amputer. Je vais peut-être les remettre.
- "j'endure la suture qui rude broie l'armure et ploie l'espoir" ; je ne comprends pas ta proposition, mais je ne suis pas hyper satisfait de la fin du texte ;Tu remplacerais "et" par un verbe ? Tu enlèverais autre chose alors, non ?
Ta remarque sur le second texte est aussi pertinente. Les pronoms personnels ont un grand rôle dans la manière dont est raconté le texte. Mais s'il y a overdose à la lecture, ce n'est pas intéressant. Je vais essayer de ne garder que les premières occurrences. Je poste dessous les premières versions des textes.
Elle m'a brisé le cœur, soit ; le sanglot long est somnifère. Suis-je le premier qu'on déçoit ? Un cœur brisé, la belle affaire ! Le sanglot long est somnifère et comme un homme infirme, à bout, je ne veux pas pleurer mais faire. Et j'essaie de rester debout, et comme un homme infirme à bout, chaque velléité m'épuise... Plus mon effort devient tabou, plus ma confiance s'amenuise. Chaque velléité m'épuise -mon souffle est un feu qu'on noya- pourtant je résiste et déguise d'un rire ma paranoïa. Mon souffle est un feu qu'on noya mais sous les larmes cathartiques germe, emplie d'aliments mystiques, la confiance qu'Elle broya.
Elle m'a brisé le cœur, soit ; le sanglot long est somnifère. Suis-je le premier qu'on déçoit ? Un cœur brisé, la belle affaire.
Le sanglot long est somnifère Et comme un homme infirme, à bout, je ne veux pas pleurer mais faire Et j'essaie de rester debout
Et comme un homme infirme à bout chaque velléité m'épuise... Plus mon effort devient tabou plus ma confiance s'amenuise.
Chaque velléité m'épuise -mon souffle est un feu qu'on noya- pourtant je résiste et déguise d'un rire ma paranoïa.
Mon souffle est un feu qu'on noya mais sous les larmes cathartiques germe, emplie d'aliments mystiques, la confiance qu'elle broya.
"j'endure la suture qui rude broie l'armure et ploie l'espoir" > j'endure la suture qui rude broie l'armure rude ploie l'espoir
Avoir un lien qui se forme non pas par "ajout", mais parce que les deux se rapportent au même mot répété, en somme.
Tu as raison pour le "je nage donc je suis", laisse ainsi cela sera mieux. La preuve qu'ils ne sont pas nécessaires, c'est que l'esprit les remplace sans y faire attention.
Pour le deuxième texte, sans forcément tout retirer parce que j'entends bien que les personnes sont importantes... Il faut au moins les conserver au début tu as raison, et au moins quand il peut y avoir un doute sur la personne au niveau de la conjugaison.
Cet instant limpide où tout peut arriver ; on ne voit rien venir quand il prend aux tripes et immobilise. Resurgissent alors toutes les peurs, les échecs, les merveilles fanées, l'essaim des innombrables guêpes prêtes à piquer. Piqûres grisantes pour qui ne craint pas d'enfler. Le temps ne s'arrête pas : il gonfle ou rétrécit les choses et les hommes. Dans cet instant limpide, tout est encore possible. C'est un carrefour. Un T. Un dilemme auquel s'ajoute le choix de l'inaction. Laissé-je passer l'essaim et l'aile mielleuse continuera son vol. Retour en arrière. Que j'accepte la piqûre, le risque de mourir plus vite, et j'avancerai. Dans l'échec ou dans le succès. Mais devant. Toujours devant l'instant limpide où tout se joue. Cet infatigable joueur embusqué qui hier encore m'a surpris trop tôt.
Rappel des travaux précédent sur l'image temps/guêpe :
(Le temps est une guêpe insaisissable. Quand je veux caresser son aile mielleuse, il me pique. Jamais je ne pourrai me laisser porter sur son aile diaphane, mais j'en rêverai jusqu'à ce que je succombe à sa piqûre.)
Le temps me pique comme une guêpe. Convulsé, je recule vers l'avant. La nature qui entoure la guêpe m'entoure. Je la respire. Herbe fraîche. A futur, je renie l'échec. Je le transpire. Je touche du doigt l'aile mielleuse. Je me retourne, avance à reculons. La nature gronde, la guêpe file. Je la course, vers l'avant. A reculons, elle me pique. L'ai-je perdu.
Ah, notre couple et cette ville ; sur ces pavés je me détends ! Je t'ai cru celui que j'attends comme un seul être parmi mille. Sur ces pavés je me détends, sous le pont coule la Vilaine, je t'ai suivi à perdre haleine, je t'ai cru celui que j'attends. Sous le pont coule la Vilaine et dans les flots, un dernier pleur qui se résorbe sans douleur ; je t'ai suivi à perdre haleine. Et dans les flots, un dernier pleur, un accroc dans le paysage (un peu comme, en moi, ton visage qui se résorbe sans douleur). Un accroc dans le paysage, n'est-ce pas ce que nous étions ? Usés par les résignations un peu comme, en moi, ton visage... N'est-ce pas ce que nous étions qui a tu l'amour que j'envie dans tes yeux -jadis pleins d'envie, usés par les résignations ? Qui a tu l'amour que j'envie ? J'étais heureuse loin des miens, plus libre que des Bohémiens dans tes yeux jadis pleins d'envie. J'étais heureuse loin des miens, comme endormie dans une bulle. Appelons-moi l'ex somnambule, plus libre que des Bohémiens. Comme endormie dans une bulle ; tant pis si j'ai dû te bercer -pour ou par peur de la percer, appelons-moi l'ex-somnambule.
Ah, notre couple et cette ville ; Sur ces pavés je me détends ! Je t'ai cru celui que j'attends Comme un seul être parmi mille.
Sur ces pavés je me détends Sous le pont coule la Vilaine Je t'ai suivi à perdre haleine Je t'ai cru celui que j'attends
Sous le pont coule la Vilaine Et dans les flots, un dernier pleur Qui se résorbe sans douleur ; je t'ai suivi à perdre haleine.
Et dans les flots, un dernier pleur, Un accroc dans le paysage (Un peu comme, en moi, ton visage Qui se résorbe sans douleur)
Un accroc dans le paysage, N'est-ce pas ce que nous étions ? Usés par les résignations Un peu comme, en moi, ton visage...
N'est-ce pas ce que nous étions Qui a tu l'amour que j'envie Dans tes yeux -jadis pleins d'envie, Usés par les résignations ?
Qui a tu l'amour que j'envie ? J'étais heureuse loin des miens, Plus libre que des Bohémiens Dans tes yeux jadis pleins d'envie.
J'étais heureuse loin des miens Comme endormie dans une bulle. Appelons-moi l'ex somnambule, Plus libre que des Bohémiens.
Comme endormie dans une bulle ; Tant pis si j'ai dû te bercer -Pour ou par peur de la percer, Appelons-moi l'ex-somnambule.
Qui es-tu ? Le saurai-je ? Je cours. J'aimerais t'apprendre, te reconnaître. Ils veulent que je coure.
Mais ce soir-là nous étions deux seuls au bord de la rivière emmitouflés dans la nuit printanière nos voix pour seule bande sonore
Gauche, Droite. Regarder avant de traverser. La volonté est faiblesse. Comme des billes, il faut suivre le tracé. Rester devant. La réflexion retarde. Devant quoi ?
Assis comme deux enfants avides de se découvrir nos rires prudes perçaient l'obscurité assis mes yeux te dévoraient avec crainte pareils à deux affamés reçus à une table trop noble la notion des heures s'évadait au rythme des ondes que formaient à la surface de l'eau nos cailloux
Splotch ! Et merde ! Essuyer, vite. Coup de sang. Pas de chance. Plus assez devant. Ni silence, ni fausse note. Craché d'un immeuble, rouler jusqu'au soir. Descendre des escaliers. Monter des marches. Réussir, échouer, sans que cela ne compte. Et passer neuf fois sur ce pont. Sans réaliser qu'en contrebas, ce soir-là
Madeleine a menti. Ses yeux verts pleins de larmes roulent le long de ses paupières bleu roi dont l'encre vient comme tuer l'absinthe. Elle fige ses peurs. A chaque geste forcé, ses mains où ma joue tremblante apaisée se posait oublient un peu plus les miennes. La Guêpe a piqué Madeleine. Ses lèvres gorgées de désir lèchent la mousse acide des souvenirs oubliés comme une glace. Elle tourne la page. Ses hanches s'ouvrent comme pique une abeille puits en sa silhouette cambrée explose mon avenir déchu. Madeleine a fait croire. Ses seins où perlent sueur et larmes hoquettent chaque à-coup fait miroiter leurs sombres lueurs ils s'affranchissent de la gravité, de la situation. Elle apprend ses jambes à son cou. Qu'importe ! ses doigts relacent déjà les liens qui serrés semblent la porter la raison comme emportée par le fil de soi. Elle a trahi Madeleine.
Tout seul. Je suis. Avec moi. Face à face. Et j'invente. Un problème. Tout seul. Je pose. Les histoires. Que j'invente. Au fur. A mesure. Comme un mur. Que je crains. Tout seul. Avec les autres. J'oublie. Les peurs. Que je fabrique. Avec eux. Mes diversions. Fendent la foule. Défient. La gravité. Elles cherchent. Avec moi. Mon indépendance. Exploitent. Un manque. Jouent. Des inquiétudes. D'autrui. Détruisent. Les preuves. Tout seul. Je fuis. Je tais. L'évidence. Et reporte. Le risque. Ma sécurité. Souffle. Ma confiance. Le calme. Tourbillonne. Me voilà. Dans l’œil. Du calme. Tout seul. Je tourne. En rond. Couvrant. La gravité. Je l'évite. Puis. Le souci. Se pose. Avec moi. Tout seul. J'invente. Les autres. Tout seul. Je ne suis pas. Tout seul.
Flip flap, notre orgueil comme un pédoncule Flap flap, soutient la boîte pulsatile Grâce à laquelle, tac tac, nous leurre le corps utile Pendant que, tic tac, l'Ankou nous encule
Clap clap, quelle flamboyante tactique Clip clap, plus qu'à remballer nos cartons Puisque l'on ne peut couper, tif taf, les cordons Soûlons-nous dans notre taf taf cathartique
16:55 - 17 avr. 2016
Dissimulée sous tes rires tu files tisses brises mes doutes et tranquille tu tais tes tourments tandis qu'un ennui naïf inhibe nos âmes sœurs mon cœur meurt-il pleure-t-il aime-t-il l'acteur comique qui casse ses carcans candides comme des coques de noix je nage en pleine nuit mais nage donc suis je fuis je me rassure j'endure la suture qui rude broie l'armure rude ploie l'espoir.
00:06 - 19 avr. 2016
Nous sommes heureux, vivons, rimons, construisons ; tu es là ; je ris avec toi, veux que notre bonheur dure une éternité, y crois, y travaille ; tu es près de moi ; j'ai peur d'échouer, m'accroche, m'obsède, m'agace ; tu me suis ; je me transcende, réussis, souris, me retourne ; tu es loin ; je doute à nouveau, trime, m'oublie, m'invente ; tu es très loin ; je veux être heureux, veux vivre, veux rimer, veux construire ; tu es trop loin.
1re version :
Nous sommes heureux, nous vivons, nous rimons, nous construisons ; tu es là ; je ris avec toi, je veux que notre bonheur dure une éternité, j'y crois, j'y travaille ; tu es près de moi ; j'ai peur d'échouer, je m'accroche, je m'obsède, je m'agace ; tu me suis ; je me transcende, je réussis, je souris, je me retourne ; tu es loin ; je doute à nouveau, je trime, je m'oublie, je m'invente ; tu es très loin ; je veux être heureux, je veux vivre, je veux rimer, je veux construire ; tu es trop loin.
00:35 - 19 avr. 2016
Toujours écrire.
J'imagine que grouillon fait référence à brouillon/bouillon ?
Juste par simple curiosité, tu as décidé d'écrire sans ponctuation pourquoi ? :D Comme tu sais j'aime bien ça, je me demande du coup !
Tu t'en sors vraiment pas mal je trouve. C'est rigolo, j'y retrouve beaucoup de mes techniques. Les trois verbes d'affilé allitérés sans nouveau sujet (files tisses brises). L'utilisation permanente d'allitérations et d'assonances, qui s'alternent et s’enchâssent, s'enchaînent, entre le bout des lèvres et le fond de la bouche. Etc.
J'ai trouvé plusieurs petits points étranges, ou améliorables, peut etre.
meurt-il pleure-t-il aime-t-il. Pour commencer, je trouve l'ordre des mots intéressants. On commence par mourir, pour avoir une simple peine, et se relever et aimer. Mais sur la construction elle même, j'aurais bien vu un seul "-t-il" après aime. Je trouve l'enchaînement assez étrange, presque agressif, sinon. Et j'apprécie le côté revirement. On part sur une certitude, et on se rend compte que tout est questionné.
j'ai naturellement rajouté un je avant "nage" et avant "suis". j'allais même te faire la remarque que j'aurais bien vu un "je" devant "suis", car ca m'avait fait bizarre. Mais en fait il n'y en a pas du tout.
La fin, je me suis dit que j'aurais mis autre chose que "et" entre armure et ploie. Un verbe, de même sonorité que "rude". Voire rude tout court. Ca rajoute un côté violent je trouve. Mais du coup. Le soucis. C'est que la voix ne part pas du tout pour une fin de texte avec un "u".
Mais globalement, rien ne m'a vraiment marqué au point de m'empêcher de lire ce premier texte à la première lecture ! (: C'était très sympa.
Le second texte, j'aurais viré absolument tous les sujets. Que des verbes et des compléments à la limite, mais plus courts que certains ici. Les nous, le je, les tu. J'aurais tout viré. Je suis donc moins fan, tu t'en doutes. Après, ce n'est que ma vision du truc, bien entendu, comme toujours. Disons qu'il ne me touche pas notamment à cause de ça.
13:16 - 23 avr. 2016
La forme de ce texte précis découle du thème du recueil. Elle est sans doute inspirée de ton propre travail que j'aime beaucoup, même si je ne m'en suis pas rendu compte en l'écrivant. L'idée était de travailler uniquement sur des enchaînements d'allitérations, en rapprochant leurs sonorités du sens du texte. Je ne me suis même pas rendu compte qu'il n'y avait aucune ponctuation (excepté le point final), mais ça ne manquait pas du tout à ma lecture.
- "Meurt-il..." : C'est vrai que c'est plus agressif, mais je garde les trois pour qu'on garde bien la notion de travelling que tu as saisie.
- "Je nage donc je suis" : je trouve que ça fait beaucoup de "je", ce qui nuisait à l'allitération en "n", comme l'expression parodiée est connue, je me suis autorisé à l'amputer. Je vais peut-être les remettre.
- "j'endure la suture qui rude broie l'armure et ploie l'espoir" ; je ne comprends pas ta proposition, mais je ne suis pas hyper satisfait de la fin du texte ;Tu remplacerais "et" par un verbe ? Tu enlèverais autre chose alors, non ?
Ta remarque sur le second texte est aussi pertinente. Les pronoms personnels ont un grand rôle dans la manière dont est raconté le texte. Mais s'il y a overdose à la lecture, ce n'est pas intéressant. Je vais essayer de ne garder que les premières occurrences. Je poste dessous les premières versions des textes.
Elle m'a brisé le cœur, soit ; le sanglot long est somnifère. Suis-je le premier qu'on déçoit ? Un cœur brisé, la belle affaire ! Le sanglot long est somnifère et comme un homme infirme, à bout, je ne veux pas pleurer mais faire. Et j'essaie de rester debout, et comme un homme infirme à bout, chaque velléité m'épuise... Plus mon effort devient tabou, plus ma confiance s'amenuise. Chaque velléité m'épuise -mon souffle est un feu qu'on noya- pourtant je résiste et déguise d'un rire ma paranoïa. Mon souffle est un feu qu'on noya mais sous les larmes cathartiques germe, emplie d'aliments mystiques, la confiance qu'Elle broya.
Elle m'a brisé le cœur, soit ;
le sanglot long est somnifère.
Suis-je le premier qu'on déçoit ?
Un cœur brisé, la belle affaire.
Le sanglot long est somnifère
Et comme un homme infirme, à bout,
je ne veux pas pleurer mais faire
Et j'essaie de rester debout
Et comme un homme infirme à bout
chaque velléité m'épuise...
Plus mon effort devient tabou
plus ma confiance s'amenuise.
Chaque velléité m'épuise
-mon souffle est un feu qu'on noya-
pourtant je résiste et déguise
d'un rire ma paranoïa.
Mon souffle est un feu qu'on noya
mais sous les larmes cathartiques
germe, emplie d'aliments mystiques,
la confiance qu'elle broya.
13:30 - 23 avr. 2016
"j'endure la suture qui rude broie l'armure et ploie l'espoir" > j'endure la suture qui rude broie l'armure rude ploie l'espoir
Avoir un lien qui se forme non pas par "ajout", mais parce que les deux se rapportent au même mot répété, en somme.
Tu as raison pour le "je nage donc je suis", laisse ainsi cela sera mieux. La preuve qu'ils ne sont pas nécessaires, c'est que l'esprit les remplace sans y faire attention.
Pour le deuxième texte, sans forcément tout retirer parce que j'entends bien que les personnes sont importantes... Il faut au moins les conserver au début tu as raison, et au moins quand il peut y avoir un doute sur la personne au niveau de la conjugaison.
20:50 - 30 avr. 2016
Ne jamais attendre.
20:51 - 30 avr. 2016
Ah, notre amour et cette ville !
Sur ces pavés, je me détends
Comme un seul être parmi mille
Je t'ai cru celui que j'attends
Sur ces pavés, je me détends
Comme un seul être parmi mille
Je t'ai cru celui que j'attends
Ah, notre amour et cette ville !
Comme un seul être parmi mille
Je t'ai cru celui que j'attends
Ah, notre amour et cette ville !
Sur ces pavés, je me détends
Je t'ai cru celui que j'attends
Ah, notre amour et cette ville !
Sur ces pavés, je me détends
Comme un seul être parmi mille
17:22 - 8 mai 2016
Cet instant limpide où tout peut arriver ; on ne voit rien venir quand il prend aux tripes et immobilise. Resurgissent alors toutes les peurs, les échecs, les merveilles fanées, l'essaim des innombrables guêpes prêtes à piquer. Piqûres grisantes pour qui ne craint pas d'enfler. Le temps ne s'arrête pas : il gonfle ou rétrécit les choses et les hommes. Dans cet instant limpide, tout est encore possible. C'est un carrefour. Un T. Un dilemme auquel s'ajoute le choix de l'inaction. Laissé-je passer l'essaim et l'aile mielleuse continuera son vol. Retour en arrière. Que j'accepte la piqûre, le risque de mourir plus vite, et j'avancerai. Dans l'échec ou dans le succès. Mais devant. Toujours devant l'instant limpide où tout se joue. Cet infatigable joueur embusqué qui hier encore m'a surpris trop tôt.
(Le temps est une guêpe insaisissable. Quand je veux caresser son aile mielleuse, il me pique. Jamais je ne pourrai me laisser porter sur son aile diaphane, mais j'en rêverai jusqu'à ce que je succombe à sa piqûre.)
Le temps me pique comme une guêpe. Convulsé, je recule vers l'avant. La nature qui entoure la guêpe m'entoure. Je la respire. Herbe fraîche. A futur, je renie l'échec. Je le transpire. Je touche du doigt l'aile mielleuse. Je me retourne, avance à reculons. La nature gronde, la guêpe file. Je la course, vers l'avant. A reculons, elle me pique. L'ai-je perdu.
21:53 - 16 mai 2016
L'ex somnambule
Ah, notre couple et cette ville ; sur ces pavés je me détends ! Je t'ai cru celui que j'attends comme un seul être parmi mille. Sur ces pavés je me détends, sous le pont coule la Vilaine, je t'ai suivi à perdre haleine, je t'ai cru celui que j'attends. Sous le pont coule la Vilaine et dans les flots, un dernier pleur qui se résorbe sans douleur ; je t'ai suivi à perdre haleine. Et dans les flots, un dernier pleur, un accroc dans le paysage (un peu comme, en moi, ton visage qui se résorbe sans douleur). Un accroc dans le paysage, n'est-ce pas ce que nous étions ? Usés par les résignations un peu comme, en moi, ton visage... N'est-ce pas ce que nous étions qui a tu l'amour que j'envie dans tes yeux -jadis pleins d'envie, usés par les résignations ? Qui a tu l'amour que j'envie ? J'étais heureuse loin des miens, plus libre que des Bohémiens dans tes yeux jadis pleins d'envie. J'étais heureuse loin des miens, comme endormie dans une bulle. Appelons-moi l'ex somnambule, plus libre que des Bohémiens. Comme endormie dans une bulle ; tant pis si j'ai dû te bercer -pour ou par peur de la percer, appelons-moi l'ex-somnambule.
Ah, notre couple et cette ville ;
Sur ces pavés je me détends !
Je t'ai cru celui que j'attends
Comme un seul être parmi mille.
Sur ces pavés je me détends
Sous le pont coule la Vilaine
Je t'ai suivi à perdre haleine
Je t'ai cru celui que j'attends
Sous le pont coule la Vilaine
Et dans les flots, un dernier pleur
Qui se résorbe sans douleur ;
je t'ai suivi à perdre haleine.
Et dans les flots, un dernier pleur,
Un accroc dans le paysage
(Un peu comme, en moi, ton visage
Qui se résorbe sans douleur)
Un accroc dans le paysage,
N'est-ce pas ce que nous étions ?
Usés par les résignations
Un peu comme, en moi, ton visage...
N'est-ce pas ce que nous étions
Qui a tu l'amour que j'envie
Dans tes yeux -jadis pleins d'envie,
Usés par les résignations ?
Qui a tu l'amour que j'envie ?
J'étais heureuse loin des miens,
Plus libre que des Bohémiens
Dans tes yeux jadis pleins d'envie.
J'étais heureuse loin des miens
Comme endormie dans une bulle.
Appelons-moi l'ex somnambule,
Plus libre que des Bohémiens.
Comme endormie dans une bulle ;
Tant pis si j'ai dû te bercer
-Pour ou par peur de la percer,
Appelons-moi l'ex-somnambule.
22:18 - 18 mai 2016
Qui es-tu ? Le saurai-je ? Je cours. J'aimerais t'apprendre, te reconnaître. Ils veulent que je coure.
Mais ce soir-là nous étions deux seuls au bord de la rivière emmitouflés dans la nuit printanière nos voix pour seule bande sonore
Gauche, Droite. Regarder avant de traverser. La volonté est faiblesse. Comme des billes, il faut suivre le tracé. Rester devant. La réflexion retarde. Devant quoi ?
Assis comme deux enfants avides de se découvrir nos rires prudes perçaient l'obscurité assis mes yeux te dévoraient avec crainte pareils à deux affamés reçus à une table trop noble la notion des heures s'évadait au rythme des ondes que formaient à la surface de l'eau nos cailloux
Splotch ! Et merde ! Essuyer, vite. Coup de sang. Pas de chance. Plus assez devant. Ni silence, ni fausse note. Craché d'un immeuble, rouler jusqu'au soir. Descendre des escaliers. Monter des marches. Réussir, échouer, sans que cela ne compte. Et passer neuf fois sur ce pont. Sans réaliser qu'en contrebas, ce soir-là
nous prenions notre temps
23:29 - 30 juin 2016
Ne jamais attendre.
23:32 - 30 juin 2016
Madeleine a menti. Ses yeux verts pleins de larmes roulent le long de ses paupières bleu roi dont l'encre vient comme tuer l'absinthe. Elle fige ses peurs. A chaque geste forcé, ses mains où ma joue tremblante apaisée se posait oublient un peu plus les miennes. La Guêpe a piqué Madeleine. Ses lèvres gorgées de désir lèchent la mousse acide des souvenirs oubliés comme une glace.
Elle tourne
la page.
Ses hanches s'ouvrent comme pique une abeille puits en sa silhouette cambrée explose mon avenir déchu. Madeleine a fait croire. Ses seins où perlent sueur et larmes hoquettent chaque à-coup fait miroiter leurs sombres lueurs ils s'affranchissent de la gravité, de la situation. Elle apprend ses jambes à son cou. Qu'importe ! ses doigts relacent déjà les liens qui serrés semblent la porter la raison comme emportée par le fil de soi. Elle a trahi Madeleine.
16:23 - 29 juil. 2016
Tout seul. Je suis. Avec moi. Face à face. Et j'invente. Un problème. Tout seul. Je pose. Les histoires. Que j'invente. Au fur. A mesure. Comme un mur. Que je crains. Tout seul. Avec les autres. J'oublie. Les peurs. Que je fabrique. Avec eux. Mes diversions. Fendent la foule. Défient. La gravité. Elles cherchent. Avec moi. Mon indépendance. Exploitent. Un manque. Jouent. Des inquiétudes. D'autrui. Détruisent. Les preuves. Tout seul. Je fuis. Je tais. L'évidence. Et reporte. Le risque. Ma sécurité. Souffle. Ma confiance. Le calme. Tourbillonne. Me voilà. Dans l’œil. Du calme. Tout seul. Je tourne. En rond. Couvrant. La gravité. Je l'évite. Puis. Le souci. Se pose. Avec moi. Tout seul. J'invente. Les autres. Tout seul. Je ne suis pas. Tout seul.
23:26 - 14 août 2016
Ne jamais attendre
23:26 - 14 août 2016
Flip flap, notre orgueil comme un pédoncule
Flap flap, soutient la boîte pulsatile
Grâce à laquelle, tac tac, nous leurre le corps utile
Pendant que, tic tac, l'Ankou nous encule
Clap clap, quelle flamboyante tactique
Clip clap, plus qu'à remballer nos cartons
Puisque l'on ne peut couper, tif taf, les cordons
Soûlons-nous dans notre taf taf cathartique